un bivouac en Mordor

Faramir soutena alors la regard du mercenaire puis l’homme ramassa son épée set fit quelques passes. A ce moment les rôdeurs eurent une réaction violente et faillirent dégainer mais Faramir leur fit un signe de détente :

« Je vais te surveiller pour le moment pensat’il »

Il rassembla tous le monde encore une foi :

« Messieurs et madame (il se tourna vers Dariane avec un sourire et un clin d’œil), nous reprenons le cour de notre mission mais avec notre ami ici présent. Il va nous guider. Donc les nouvelles consignes, cinq hommes sur la route, tout le reste a droite ou a gauche. Nous prenons la tête avec Dariane et le loup solitaire. Trois hommes en retrait. Allez »

Il accrocha Faradan en privé, et lui murmura a l’insu de tous, personne ne le remarqua :

« Prends mermir et suis nous a distance, fait très attention c’est un homme très expérimenter, ne te fais pas repérer. »

Il sourit puis s’inclina. Il se dirigea vers Dariane et Anginnas. Passant derrière la jeune femme qui l’aimait tant et il dit d’un sourit :

« Hey bien allons voir ces ruines. »

Les trois Hommes alors partirent suivit plus tard par le reste de la troupe.

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Le mercenaire considéra d'un regard froid la réaction des rôdeurs, et attendit qu'ils se soient calmés pour continuer à avancer. Voyant que Faramir ne répondait pas à ses mots, il jugea qu'il était inutile de le mener à la crevasse qu'il avait en partie exploré, du moins pour le moment.

Il attendit que le capitaine eut fini son discours et ait organisé ses hommes en se tenant en retrait, impassible. Puis lorsque les rôdeurs se mirent en position il prit la tête et partit d'un pas rapide.
Tous ses sens étaient tendus avec vigilance mais il ne remarqua pas le manège des deux hommes qui avaient été chargés de le surveiller. Leur habileté consommée ainsi que le grand nombre de rôdeurs qui marchaient de part et d'autres, leur permirent d'achapper à la vigilance avivée du vagabond.

Ils continuèrent ainsi une vingtaine de minutes sur la petite route qui serpentait dans les montagnes avant qu'Anginnas ne s'arrête. Il tourna la tête vers Faramir et s'adressa à lui en ces termes.

"Il vaudrait mieux quitter cette route dès à présent. Je peux vous mener à travers les montagnes pour atteindre les plaines de Gorgoroth d'où nous pourrons en ligne droite rejoindre les vestiges de Barad Dûr. Cependant ce sera un trajet difficile à négocier pour tout ceux qui ne sont pas accoutumés aux montagnes, tant il est parsemé de pierriers glissants et instables et de roches larges et éparses qu'il nous faudra quasiment escalader pour descendre.

Si nous restons sur cette route nous allons faire un large détour vers le sud qui nous fera perdre beaucoup de temps, ce qui risque de rendre ce voyage plus perrilleux. D'autant plus qu'il n'est pas impossible qu'elle soit surveillée quand on songe à l'attaque que vous avez subi en hauteur..."

Il croisa les mains devant lui, attendant la décision de Faramir.

Faramir réfléchit au deux propositions d’Anginnas. Aller vers le Sud aurait été dérisoire, le plus sage serait de monter vers le nord et de passer par la porte noire :

« Bien nous par les montagnes ; Nous vous inquiétez pas tous mes hommes sont habitués à marcher dans les montagnes et de plus Nous avons déjà eu l’occasion de marcher un peu dans les montagnes du Mordor. Où est la direction ?»

Anginnas il indiqua la direction du doigt. Il se baissa alors pour toucher des cailloux sur la route. Il les mit dans une certaine disposition puis il se releva. Il regarda derrière lui. Il ne pouvait distingué les deux rôdeurs chargés de les surveiller :

« Bien continuez comme cela »

Puis il dit a voix haute :

« Bon je viens d’indiquer la direction, en avant »

Les trois Hommes s’avancèrent alors dans la direction indiqué. Alors que Anginnas marchait devant. Il continua la formation de Dariane et la rassura un peu. Ils s'enfoncaient dans les anciennes terre du mal et il n'avait pas completement disparu

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Anginnas hocha la tête à la décision du Capitaine, c'était à son goùt la meilleure à prendre. Il partit en avant, suivant un chemin que lui seul discernait, se baissant de temps en temps jusqu'au sol pour observer telle ou telle trace, et dirigeant aussi régulièrement son regard sur le paysage environnant afin de ne pas s'égarer.

A mesure qu'ils avançaient les rôdeurs avaient à chaque instant l'impression qu'ils allaient se retrouver coincés sous une faille, ou dans un goulet inextricable, mais à chaque fois leur guide leur dévoilait un passage insoupçonné qu'il avait découvert auparavant et soigneusement mémorisé.

Le trajet fut aisément praticable pendant deux bonnes heures. Puis vinrent les difficultés. Ils se rapprochaient de plus en plus des parois les plus escarpés et toutes les pentes étaient extrèmement raides. Une chute aurait signifié rencontrer la mort des centaines de mètres plus bas.
Ils se mirent à avancer plus doucement sur un terrain aux cailloux instables. Les plus endurcis peinant tandis que ceux qui étaient moins résistants aux dures fatigues souffraient réellement, ahanant fortement malgré leur fierté. La formation était difficile à garder tant les passages qu'ils empruntaient étaient étroits si l'on ne voulait chuter. Ils en vinrent bientôt à progresser en file indienne par nécessité.

Durant les dernières centaines de mètres d'ascension, qui parurent plus longues que tout le chemin précédemment accompli, ils progressèrent plus lentement encore. Il fallait régulièrement se hisser sur des roches aux arrètes coupantes en les escaladant, serpenter dans les parois vertigineuses de la montagnes pour réussir à prendre toujours plus d'altitude. Mais tout cela dans des reliefs presque ingérables pour des hommes. Chaque pas devait être fait prudemment, et en même temps requiérait toute la force que l'on pouvait mobiliser pour se hisser toujours plus haut, ce qui n'allait pas sans avoir la sensation que ses jambes étaient en feu et que l'air que l'on aspirait n'était pas suffisant.

Loup Solitaire était en tête. Il n'avait jamais usé d'un rythme qui risquait de mettre en difficulté l'un des rôdeurs, veillant à ce qu'ils gardent toutes le lucidité possible pour éviter les erreurs aux moments cruciaux, qui auraient pu devenir fatales. Il les guidait avec prudence et intelligemment. On lui avait confié de mener la troupe de rôdeur en Mordor et il comptait bien le faire sans qu'aucun ne périsse. C'était là que régnait sa loyauté. Une fois qu'un contrat lui était confié et qu'il l'avait accepté, il le remplissait du mieux dont il était capable.
Lui aussi était néanmoins courbé et respirait rapidement sous l'effort. Mais il faisait partie des hommes les moins usés par cette montée malgré les efforts qu'il avait déjà effectué les jours précédents. Sa grande endurance mélée à une vie sauvage et à son expérience de la montagne lui permettaient de laisser moins de forces que bons nombres des rôdeurs qui étaient pourtant tous des hommes résistants plus que le commun, et plus endurcis que la plupart des soldats.

Mais malgré l'impression que la montée ne finirait jamais, ils atteinrent finalement le col. Il était formé de deux roches aplanies qui entouraient un rocher vertical que l'on pouvait comparer à un cylindre de pierre.
Anginnas reprit son souffle tandis que ceux qui le suivait prenaient pied à leur tour sur cette surface. Dès que le capitaine des rôdeurs apparut Anginnas lui lança quelques mots qui furent entendus de tous.

"Il vaut mieux faire une pause ici et maintenant, nous aurons tous besoin de toute la lucidité et de l'énergie possible pour négocier la descente en restant en vie."

Il avait déjà fait passé le sac qui contenait ses quelques objets personnels et ses vivres de ses épaules sur le sol. Un rapide regard au soleil lui apprit que la journée venait d'entrer dans sa seconde moitié. Ils respectaient pour le moment l'horaire qu'il avait prévu. Tout serait pour le mieux si Faramir acceptait de s'arrêter ici et de se restaurer.
Le mercenaire glissa cependant un regard vers la jeune femme afin de voir si elle tenait le coup. Il sentait qu'elle était relativement nouvelle dans le groupe et voulait juger de quelle trempe elle était, ce qui influerait sur sa façon de mener la prochaine étape.

La matinée avait été ardue, l’ascension avait été, fatigante pour les corps comme pour les nerfs. Deux trois fois Dariane avait jetée des regards interrogateurs à Faramir, mais il lui fit signe de lui faire confiance aussi se tut-elle, un peu renfrogné.

**Faramir lui avait « caché » son passé de mercenaire et toujours est-il que les ballades qu’elle connaissait sur son compte n’en faisaient pas mention. En plus il engageait un mercenaire dans les rangs. Elle avait bien senti qu’il ne lui faisait pas entièrement confiance, mais toujours est-il qu’il guidait la compagnie à travers les monts escarpés.**

Mais très rapidement l’effort arrêta son esprit et accepta volontiers la main de Faramir lorsque celui-ci lui proposait son aide lors de passage plus délicat. Cependant, son train de marche valait amplement celui des rôdeurs et le rythme imposé par « loup solitaire » n’était pas si soutenu pour elle.

Ils arrivèrent face à la roche et Dariane regarda le sommet avec appréhension. La course était une chose mais l’escalade n’était pas son domaine, aussi répartisa-t-elle une nouvelle fois sa charge et Faramir se proposa pour lui prendre son arc. C’est vrai qu’il risquait de l’encombrer et il avait senti son frisson, aussi s’en sépara avec un doux sourire à l’intention de son « capitaine ». Elle puisa dans sa besace une feuille de WelWal et en proposa autour d’elle. Aucun homme n’en voulut, mettant un point d’honneur à réussir l’ascension en défi à leur statut de rôdeurs.
Haussant les épaules, Dariane enfourna la feuille dans sa bouche et attaqua la falaise tout de suite derrière Faramir. Très rapidement, elle s’écorcha les membres aux roches acérées, étant d’un gabarit plus faible que celui des hommes, elle avait plus de difficulté à atteindre les prises, mais elle ne dit mot. Serrant les dents, sa douleur et sa fatigue musculaire atténuées par les effets de la plante, elle avait son regard de guerrier, ce regard ou nul doute avait sa place et ou seul la volonté de réussir, de passer coup que coup, trahissait son état d’esprit. C’est ce regard que Faramir avait en face de lui, chaque fois qu’il était contraint de lui donner la main, ils ne disaient mot tout deux, ce n’était pas la peine, seul comptait pour le moment cette entraide et cette cohésion. Elle ressortait sur toute la compagnie et le premier aidait le second et ainsi de suite et le dernier n’était jamais seul. Dariane donna sa part comme tout les autres, Eldir, arrivant après elle, acceptant cette jeune main secourable.

La montée parut interminable aux yeux de tous, mais tous virent le mercenaire mettre le pied sur le replat, au col, à l’arrivée. Cette nouvelle donna un nouvel élan à la progression qui redoubla de rythme.
Juste avant d’atteindre le sommet, Dariane, s’arrêta pour aider les retardataires, s’assurant que le dernier arriverait sauf. Lorsqu’elle atteint le sommet à son tour, les hommes en profiter pour s’abreuver et senti le regard de Faramir et de « loup solitaire » sur elle, mais le sens de ces regards avait des significations bien différents suivant la personne.

Voulant donner le change, Dariane tomba sa besace, et prépara une légère décoction et avec, fit le tour des hommes.
Pendant ce temps, elle mis sa tenue au vent affin de faire sécher la sueur qui avait trempé son vêtement à travers son corps. Puis s’accroupissant, elle se passa les mains dans les cheveux afin de les démêler.

**Pi ouf !! Sacrée montée, pensée pas y arriver, merci à toi YAVANNA merci a toi mercenaire, t’es un sacré gaillard !!**

L’outre tourna de rôdeur en rôdeur et arriva jusqu’à Faradan, celui-ci but et se retournant vers le mercenaire, lui tendit à son tour.

"Il vaut mieux faire une pause ici et maintenant, nous aurons tous besoin de toute la lucidité et de l'énergie possible pour négocier la descente en restant en vie."

Faramir avait entendu ces mots et lui-même était éprouvé par l’ascension :

« Je crois que vous avez lu dans mes pensées loup solitaire, on s’arrêta pour manger et se reposer un peu de toute façon nous sommes pas pressé. »

Alors que les hommes arrivaient et se reposait, il passa au milieu d’eu prenant des nouvelles de chacun. C’était son boulot de capitaine. Il finit par Dariane. La jeune fille était épuisée. Il s’en approcha en lui caressant le visage :

« Tu te débrouilles bien, tu as l’âme d’un leader et j’ai amplement confiance en toi, que dirait tu devenir mon second. »

La jeune fille surprise ne sut quoi dire mais elle avait un regard interrogateur :

« Est-ce que tu as une question ? »

Elle répondit alors.

« Il ne faut pas te fier aux récits, ils sont parfois trompeur. Si tu veux savoir, c’est une zone d’ombre dont je ne veux pas parler, c’est du a la brouille d’avec mon père. A cause de cela je n’ai pas pus dire au revoir à mon frère. Pour ta « promotion » ne t’en fais pas les hommes comprendrons.»

Il s’assit aupres de la jeune fille, pour une foi il ne voulait pas manger seul. Ils commencèrent alors que Anginnas mangeait un peu à l’écart mais toujours sous le regard furtif de Faradan.

Faramir venait de donner sa réponse sur les doutes qui l’avaient assaillit durant la marche matinale, bien qu’il restait énigmatique, elle comprenait que cette histoire était encore trop douloureuse et qu’il lui faudrait plus de temps. Dariane regarda Faramir dans les yeux, gardant sa main sur sa joue. Elle découvrait une nouvelle sensation jusqu’à la jamais approchée, la tendresse. Elle ne se serait jamais crue capable de recevoir cela un jour, surtout après les efforts que tous avaient eut à subir. Elle ferma les yeux, en baissant la tête, lui disant dans un souffle :

Je ne veux pas de cette promotion, si elle doit nous séparer.

Elle lui embrassa la paume de la main et ajouta :

Laisse moi être ton ombre, tu me garderas ainsi toujours à tes cotes !

Pudique, il n’ajouta rien et vint se poser à ses cotés. Ils partagèrent ainsi leur repas, sans mot, ils n’en avaient pas besoin, le seul contact de leurs doigts se frôlant les réconforter. Ils en savouraient chaque instant, sachant que cela ne durerait pas.
Dariane sentant les effets de la welwal baisser, se passa un onguent sur ses jambes et s’allongea. Cherchant le confort sur l’épaule de Faramir, que Dariane embrassa avant de fermer les yeux, cherchant un peut de repos avant de réattaquer la descente.

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Anginnas accepta la gourde qui lui passa l'un des rôdeurs, et but plusieurs longues gorgées qui firent beaucoup de bien à sa gorge dessechée. Aussitôt après il la fit passer à un autre rôdeur qui n'en avait pas encore eu, avec simplicité. Il était loin d'être intégré dans le groupe mais il avait l'habitude de ces situations et se comportait avec naturel.

Voyant que le capitaine donnait l'ordre officiel de se reposer il s'assit un moment, le dos contre le rocher, étendant ses jambes pour soulager ses muscles fatigués. Il sortit un morceau de viande séché de ses victuailles restantes et entreprit de le manger lentement, récupérant toute l'énergie qu'elle pouvait lui donner. Les provisions qu'il avait faîtes en prévision de son voyage, il y avait des jours de cela, commençait à se raréfier et il allait sans doute avoir besoin d'une part de celles que transportaient les gondoriens. Bah chaque chose viendrait en temps voulu. Il s'en occuperait une fois arrivé en bas.

Il finit de manger ce qui lui faisait office de repas en observant le groupe. Faramir semblait remplir sa fonction de capitaine à merveille en circulant au contact de ses hommes, leur redonnant des forces par sa présence, ses commentaires. Durant son existence Anginnas n'avait pas souvent vu des capitaines aussi proche de leurs hommes. La plupart du temps ils se contentaient de se faire obéir sans plus se soucier de leurs hommes. Mais dans cette troupe il sentait qu'un lien fort régnait entre tous.

C'est alors que son regard passa vers Dariane. Il sourit intérieurement en écho aux pensées qu'il venait d'avoir. Il ne faisait aucun doute qu'il existait un lien fort entre ces deux là.
La jeune femme l'avait légèrement surpris quand il l'avait observé après l'ascension. Il avait pensé qu'elle montrerait plus de signes de fatigue qu'elle ne l'avait fait. Elle était d'une sacré trempe, à n'en pas douter. Mais maintenant qu'ils s'étaient arrêtés il vit apparaître rapidement des signes de grande lassitude, alors que Faramir venait auprès d'elle. Le changement fut assez subit. Elle devait avoir stimulé ses forces à l'aide de quelque chose, une plante surement, pendant la montée. Heureusement pour elle que l'effet n'avait pas cessé en pleine ascension sans quoi elle aurait été en grand danger, et aurait accentué le danger de ceux qui auraient alors tentés de l'aider, ce qui ne faisait aucun doute.

Laissant échapper un léger soupir il laissa les deux compagnons s'occuper d'eux en détournant les yeux. Il se leva en prenant appui sur son dossier improvisé et se dirigea vers le flanc est du col. Se collant au rocher central pour que sa silhouette ne se découpe pas clairement dans le ciel pour un observateur éventuel, il observa les environs, durant un long moment, sans bouger.
Il détailla chaque parcelle de roches du regard pour vérifier qu'il n'y ait pas d'orcs ou autre créatures en vu. Puis, satisfait de ce qu'il voyait, il dirigea son regard vers le chemin qu'il comptait prendre, réfléchissant à la meilleure façon de l'aborder en descente, pendant que les rôdeurs se reposaient en vu de la prochaine étape.

Le soleil etait haut dans le ciel. Faramir se détendait au soleil avec Dariane à ses cotés :

« Rien ne nous sépareras, je te le promet. »

Il lui embrassa le front puis il sortit de nouveau sa pipe. Il parla tous haut :

« Le Mordor, il y a quelque chose qui m’inquiète. Le siège de sans nom reste maléfique et de nombreuse créature devrait s’y trouver. La présence d’une faille avec les orcs a coté ne me surprend guère, il vas nous falloir être très prudent lorsque nous y seront. »

Avalant une bouffé de fumée, il laissa ses pensées l’envahir mais il murmura comme pour ce soulager :

« Vous me manquez tant, ma famille, l’Ithilien, mon frère, ma citée, heureusement que je t’ai toi et les rôdeurs. »

Se réveillant soudain. Il se releva et pris son équipement :

« Il est temps de partir, nous devons atteindre le plateau avant la nuit. Même disposition que tout à l’heure. Fais passer le mots »

Il aida a se relever Dariane avec un sourire puis il se dirigea vers Anginnas alors que la jeune fille transmettait les ordres de Faramir. Il regarda en contrebas :

« Sacrée descente et lieu idéal pour une embuscade. On devra être sur nos gardes sur celui-ci. On partira quand vous serez prêt. »

Il s’en retourna vers Dariane. Derrière les rôdeurs étaient prêt.

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Anginnas acquiesça en silence. D'après le bruit il comprit que les rôdeurs se préparaient aussi répondit-il à Faramir sans se retourner.

"Je le suis depuis longtemps déjà. Il n'y a personne dans les environs immédiat, nous pouvons y aller."

Alors commença la descente. Elle fut composée principalement de pierriers instables qui nécessitèrent toute leur attention. Anginnas avançait prudemment, sans hésitation, les amenant tour à tour à serpenter le long de différentes crètes puis dans des vallons encaissés.
Le trajet fut long et éprouvant. Il fallait constamment veiller à ses appuis, vérifier à chaque pas que les pierres n'allaient pas vous entrainer dans une chute vertigineuse. De plus la pente était toujours extrèmement prononcée et n'admettait pas de faux pas.

Ce ne fut que lorsque le soleil se coucha que le mercenaire fit halte. Ils avaient entamé depuis plus d'une heure la seconde partie de la descente qui, si elle se déroulait sur un sol aussi instable que la première, était constituée d'une pente plus douce.

Il les guida jusqu'à un espace de terre noire entre deux énormes rochers, ce qui les dissimulait aux yeux nocturnes et leur fournissait, si besoin était de fuir des ennemis, deux voies de sortie afin de ne pas être aisément bloqués.

Il s'adressa à Faramir qui marchait juste derrière lui, en lui parlant par dessus son épaule.

"C'est ici que nous allons nous arrêter pour la nuit. Demain nous devrions atteindre les plaines de Gorgoroth, et nous rapprocher sensiblement de notre objectif. Je sais que vous connaissez votre travail, aussi n'insisterais-je pas sur la nécessité d'être vigilant pour ne pas être surpris."

« Que les hommes se repartissent en binômes et se déployèrent dans tous le périmètre. Nous dînerons séparément, j’en veux un sur chaque rocher. Je reste ici avec Dariane et Loup Solitaire, reposez vous et que le 1ier quart soit pris vers 22H allez. »

Comme des ombres dans la nuit les rôdeurs se dispersèrent laissant les trois hommes la ou ils sont. Alors ils s’assirent mais loup solitaire rechigna de s’installer avec eux. Il se décala de plusieurs mètres pour manger seul. Alors Dariane et Faramir mangèrent ensemble. Il lui raconta alors son enfance, sa compétition avec son frère, la sévérité de son père. Ses souvenirs remontaient en lui, il avait besoin de s’en exprimer à la jeune femme :

« Tu est ma lueur de bonheur pensa t’il, cela faisait très longtemps que je n’avais pas été heureux comme cela, tu est la 1iere personne qui connaît cela. »

Il la regarda dans les yeux en luis prenant les mains. Rien ne troubla cet instant magique. Enfin au bout de quelques minutes il enchaîna par une simple question :

«Tu veux prendre le 1ier quart ? »

Dariane avait écouté Faramir lui conter son enfance et commença à comprendre un peu mieux l’homme avait qui elle commençait à partager son intimité. Elle fut touché par son geste mais se garda de tout commentaire, laissant les souvenirs remontaient à l’esprit de Faramir. A aucun moment, elle ne perçut de traces d’animosités ou de colère via à vis de sa famille, juste de la tristesse et de la mélancolie de n’avoir put changer le cour des choses. Elle le regarderait maintenant avec d’autres yeux et de la reconnaissance naissait au fond de son cœur.

Le repas prit, alors qu’ils rangeaient leurs reliefs de nourriture, Faramir lui avait pris les mains, et sans mots, l’avait fixé du regard. D’abord surprise, Dariane fini pas lire dans ses yeux toute l’Amour et l’attention qu’il lui portait. Plus rien n’existait mis à part son regard et la douce chaleur de ses mains qui serraient ses doigts, comme pour mieux se prouver que c’était réel.

«Tu veux prendre le 1ier quart ? »

Repose toi, je veillerais sur toi,….et merci de m’avoir confiait tes souvenirs, je t’en suis reconnaissante.

Sur c’est mots, Faramir prépara sa couche et s’allongea. Daraine se pencha alors sur lui et déposa un baiser sur ses lèvres, le regardant au fond du cœur ?

Dors maintenant, Capitaine.

Lui dit-elle, un sourire malicieux sur les lèvres et les yeux pétillants.Elle se retourna, le laissant sombrer petit à petit dans le sommeil, et se mit à préparer une infusion. Pendant ce temps, elle se repassa une crème pour soulager ses jambes endolories et se décrotta partiellement. Elle n’était pas de nature coquette mais savait qu’un minimum d’hygiène était nécessaire pour garder son corps en état. Sa tisane chaude, elle en servit une seconde tasse et l’amena au mercenaire. S’asseyant à ses cotés, elle l’a lui tendit.

Tenait, c’est chaud mais ça vous fera du bien

Il pencha la tête de côté en guise de remerciement, et la porta à ses lèvres. Daraine resta accroupit à ses cotés et lui parla doucement.

J’ai eut de mauvaises pensées en apprenant votre condition, et vous ai mal jugé. Je m’en excuse et vous remercie pour le travail que vous avez fait. Faramir m’a parlé et j’ai mieux comprit certaines choses, cependant j’aurais une faveur à vous demander. Surveillait-le pendant que je m’absente, je prendrais mon quart à mon retour et pourrais veiller sur vous deux.

Sans attendre de réponse, elle se leva et, prenant sa sacoche de simple, se mit à faire le tour des hommes, guidé par les petits sons avec lesquels ils communiquaient. La majorité des rôdeurs se portaient bien, certains souffraient de douleurs musculaires liées à leur escalade de la matinée et à la descente éprouvante qui s’en était suivi.

Une fois son travail accomplit, elle retourna à leur couche. Elle fit un signe de tête au mercenaire pour le remercier. Celui-ci le lui renvoya et se retourna. Elle supposait qu’il veillerait aussi à sa façon, et elle ne pouvait lui en vouloir. Accroupit à la tête de Faramir, appuyé sur son épée, elle le regarda dormir. Rassurée et attendrie, Dariane refit le fil de la journée.
Durant toutes les heures qu’elle avait passée à ses cotés, Faramir avait eut des gestes d’attention à son égard, l’aidant lors des passages difficiles, la soutenant alors que son pied se dérobait, des fois juste par un regard, il l’interrogeait sur sa situation ou l’encourageait. Cependant, il n’oubliait pas ses hommes et son rôle, gardant la tête froide et l’esprit tranchant.

Toute perdue dans ses pensées, Dariane n’en oubliait pas sa mission, et se souvenant de ce que Faramir lui avait appris, elle le mettait en exécution. Seule ses doigts trahissaient sa passion, courant légèrement sur le visage de son compagnon, suivant ses courbes et ses arêtes, soulignant un trait, effaçant une ride de réflexion. Imperceptiblement, elle senti le corps de l’homme couché à ses pieds se détendre. Elle veilla ainsi durant plusieurs heures, mais son cops se fit entendre à son bon souvenir, il manquait de sommeil. Elle se résigna donc, et se penchant sur son visage, l’embrassa.

Il est temps, mon ami, il est temps.

Alors qu’il ouvrait rapidement les yeux, elle continua ses embrassades, ce qui le surprit, mais rapidement, il passa son bras autour de son cou pour prolonger l’instant.

Mon doux ami, il me faut dormir à mon tour, si tu ne veux pas me porter demain.

Il se leva et détendit ses muscles. Dariane en profita et se lova dans sa chaleur et son odeur, glissant son épée entre ses jambes. Elle le senti passer sa main sur son visage en une caresse qu’elle commençait à connaître. Elle lui sourit, les yeux déjà clos.

**Merci à toi YAVANNA, merci d’avoir mis cet homme sur mon chemin, merci de la protection que tu nous accordes…**
Mais déjà Daraine partait dans les limbes du sommeil.

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Anginnas s'était installé à distance du couple, adossé à l'un des rochers qui les entourait. Il avait largement préféré leur laisser leur intimité. Après tout il n'était qu'un mercenaire passager dans cette troupe et il ne comptait pas imposer sa présence, ni ne le souhaitait. Il puisa dans ses réserves pour se nourrir, puis posa la tête contre le rocher, les yeux mi-clos, tandis qu'il s'abandonnait à ses pensées et à ses plans pour le lendemain.

Lorsqu'il entendit des pas s'approcher de lui il devina à leur rythme qu'il s'agissait de Darianne et ouvrit les yeux, la regardant. Acceptant la tisanne qu'elle proposait il la gouta doucement, cherchant à distinguer ce qu'elle avait mis dedans, puis rassuré de ne pas percevoir le goùt de certaines plantes qu'il souhaitait éviter de part leurs actions sur son corps, il la but avec plus d'assurance.

Cependant il se doutait bien qu'elle était venu lui demander quelque chose. Il l'écouta en silence, acceptant ses excuses en inclinant la tête. Lorsqu'elle lui demanda de veiller sur Faramir il hocha la tête à signe d'assentiment, et la regarda partir à destination des rôdeurs disséminés tout autour.
Son regard se fit vif et attentif, quoiqu'il n'eut pas changé de position. Un observateur quelconque aurait pensé qu'il somnolait tranquillement les yeux ouverte mais ç'aurait été se méprendre. Lorsqu'elle revint il n'avait vu aucun signe suspect et le lui signala par un signe discret.
Voyant qu'elle était de retour pour s'occuper de Faramir, il se détourna à nouveau et ferma les yeux. Il s'allongea sur le sol dur, tout en gardant le buste et la tête surélevés, car reposant sur son paquetage. Sa main vint se placer sur la garde de son épée, et il s'enfonça dans un sommeil léger mais reposant. Il savait qu'au moindre bruit il se réveillerait aussitôt par expérience mais avait confiance dans la vigilance des rôdeurs. Il ne pensait pas qu'on tenterait de le tuer mais savait que s'ils tentaient de l'approcher le sommeil le quitterait. Et cela parce qu'il avait déjà été soumis à de telles situations, et qu'il s'en était jusqu'à présent toujours tiré, non sans faire couler le sang.
De plus on lui offrait de se reposer sans avoir à respecter sa part de veille, ce qu'il comprenait par la méfiance qu'il devait susciter, et il n'allait pas refuser cette chance de mieux récupérer...

Faramir se réveilla aux doux baisers de Dariane. Heureux de l’instant il tenta de le prolonger mais Dariane du l’interrompre :

« Mon doux ami, si tu ne veux pas me porter demain il faut que je dorme. »

Faramir se leva laissant la place à la jeune fille. Celle-ci s’endormit rapidement alors Faramir lui déposa à son tour un doux baiser sur les lèvres :

« Dors mon amour, dors tant que tu peux, je t’aime tant. »

Il se posa a coté d’elle. Une foi de plus il sortit sa pipe pour fumer :

« Il faut que j’arrête de fumer pensa t’il avec un sourire intérieur. »

Au loin il aperçu Anginnas dormant d’un œil :

« On sent l’expérience de l’homme solitaire. »

Lui-même était de cette tempe, il avait errer un moment seul et l’instinct de survie est toujours présent. Ses yeux sondèrent le noir autour de lui, ses oreilles écoutaient les sons. Tout était calme, un peu comme si le Mordor dormait et retenait son souffle. Enfin presque. Bien que la vue du Barad-Dur était cachée, il remarqua une étrange lueur dans la laine du Gorgoroth. Un événement s’y déroulait de nature violente :

« Qu’est ce que cela peut bien être ? Des fantômes du passée ? Ou le retour de Sans Nom ? En tous as on dirait un violent événement. »

Cela n’avait pas échappé à Anginnas. Il avait désormais les yeux ouverts et observait la scène. Son visage ne laissait rien transparaître mais Faramir sentit qu’il savait ce que c’était peut-être. Il le questionnera demain. Doucement la lueur s’éteignit et Faramir se leva. Il fit rapidement le tour des rôdeurs, pour prendre des nouvelles. Il revint auprès de Dariane. Il s’allongea. Perdu dans ses pensées, les sens toujours aux aguets, il fuma et plus rien ne se déroula pendant son tour de garde. Lentement il se leva et déposa un nouveau baiser sur les lèvres de Dariane :

« Debout mon amour, il temps que tu prennes la relève. »

La jeune fille remua un peu mais Faramir continua doucement. Alors elle ouvrit les yeux avec un grand sourire :

« Réveilles moi quelques heures avant l’aube, pour que tu te reposes un peu. »

Il s’allongea la capuche relevé sur sa tête et sombra à nouveau dans le sommeil.

Réveillée ainsi, Dariane afficha un sourire décontracté à Faramir. Hors du contexte du bivouac, on aurait très bien put imaginer cette scène dans un quotidien de gens ordinaires. Mais Dariane reprit vite conscience de l’environnement et, s’emmitouflant dans sa cape, elle prit son poste. Faramir se recoucha et le sommeil le gagna vite. Daraine veilla ainsi, ne se doutant pas de ce que le rôdeur et le mercenaire avaient perçus. Aussi continuait-elle sans se soucier de ce qui se passait dans la plaine, mais comme lui avait enseigné les rôdeurs, elle ouvrait tout grand ses sens au éléments. SangDragon lui avait ouvert l’esprit en l’initiant au chamanisme, mais cette nuit là, elle ne put ressentir que la présence des rôdeurs en faction autour d’elle, le mercenaire allongé à quelques mètres d’eux et le corps de l’homme avec qui elle partageait la couche étendu à ses côtés.

Dariane restait accroupit jusqu’au point de ne plus sentir le sang affluer dans ses jambes, alors elle se levait pour les dégourdir en marchant précautionneusement, s’exerçant au déplacement silencieux. Puis elle regagnait son poste pour reprendre sa veille. Elle exécuta ce manège plusieurs fois, lui évitant de sombrer dans la monotonie et afin de lutter contre le sommeil.

Le temps vint pour elle de reprendre sa couche et vint réveiller Faramir avec la même tendresse qu’il lui avait donné. Ils n’échangèrent pas de mots, juste une caresse pour se souhaiter force et vigueur, calme et repos.

Leur lien se fortifié d’heure en heure, mais Daraine était avare de ces mots doux que lui donné si facilement Faramir. Elle ne les avaient jamais dit auparavant et se sentait maladroite, espérant que Faramir comprenait ses gestes d’affection comme autant de preuves de son sentiment. Trop nouveau pour elle, elle n’arrivait pas à comprendre le changement qu’il opérait en elle. La prise de conscience de cette métamorphose l’empêcha de se rendormir, aussi tournait elle dans la chaude couche que Faramir lui avait cédé. Mais la fatigue fut vainqueur et la laissa endormit tourné vers Faramir, sa main posé sur sa cuisse.

Faramir se leva alors laissant son amour se recouché. Bientôt la nuit serait finit. Il s’assit. Il rabattit sa capuche sur sa tête. Il serra la main de Dariane qui était resté sur sa cuisse. La jeune fille remua un peu la tête dans son sommeil. Il commença a lui masser la paume, cette paume si rude qui promulguait des soins aux hommes et qui le rendait heureux. Lentement mais toujours aux aguets, il massait cette paume se laissant une nouvelle foi envahir de ses pensées et de ses projets d’avenir. Mais le temps fila et il entendit des pas derrière lui. Se retournant il vit Anginnas prêt au départ. Derrière lui le jour se leva dans un océan gris. La pluie menaçait de tomber. Il s’approcha de Dariane et l’embrassa langoureusement :

« Il temps de se réveiller, un nouveau jour se leve. »

Il regarda avec passion la jeune fille qui ouvrit ses yeux sous ce regard. Il lui caressa alors les cheveux et lui déposa un baiser sur le front. Il leva et siffla un son bizarre. Bientôt les rôdeurs arrivèrent, tous frais. Il marchèrent lentement et s’installèrent près de Faramir et sortir leur vivre pour commencer a manger. Faramir et Dariane en firent de même et proposèrent a Anginnas de partager son repas. A la surprise des deux, il accepta. Faramir se rapprocha de Dariane pour sentir sa chaleur et son contact et il lui posa une question :

« Je sais que vous avez vu la même lueur que moi cette nuit, savez vous ce que c’est ? »

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La nuit était passée pour laisser la place au jour naissant. Mis à part les lueurs étranges qu'ils avaient perçus au milieu de la nuit et les moments durant lesquels Darianne avait marché, s'essayant à la discretion pendant sa veille, et durant lesquels il était sorti du sommeil alerté par ces mouvements, la nuit d'Anginnas avait été paisible. Il avait l'habitude de ces réveils multiples, car tel était son lot à chaque nuit se déroulant dans un lieu un temps soit peu hostile, et il se levait finalement en forme et prêt à reprendre la route.

Il apprécia que Faramir ne perde pas de temps une fois qu'il l'eut vu debout. Il semblait bien pensif par moment pour un capitaine de rôdeurs, mais sans doute la présence féminine à ses côtés en était-elle la cause...

Lorsqu'on lui proposa de partager le repas des rôdeurs il accepta, remerciant de la tête Faramir pour cette proposition qui lui rendait service.

Il mangea ainsi parmi les rôdeurs, non sans apercevoir quelques discrets regards suspicieux dont il fut loin de se formaliser.
Cependant lorsque Faramir lui posa la question qui devait lui bruler les lèvres, il concentra son attention sur ses souvenirs, réfléchissant à ce qu'avaient pu être ces lueurs. Pendant la nuit il s'était endormi sans réussir à acquérir aucune certitude et à présent que la matin s'était levé il n'en tirait guère d'éclaircissement.

Ce fut d'un ton pensif qu'il répondit à Faramir.

"Je n'ai aucune certitude à cet égard. Peut-être était-ce un combat entre des orcs. Je pense que des clans se sont formés et vu leur nature belliqueuse et l'absence apparente de vrai chef ils doivent probablement s'entredéchirer régulièrement. Quant à la lueur en elle même c'était peut-être un feu, des torches, les rougeoiment de ces derniers sur des épées...
Si vous voulez aller voir par vous, je peux vous y mener. J'ai fait en sorte repérer approximativement l'endroit où se déroulait cet évènement par rapport à ma position."

Une fois ses réflexions exposées il retourna à la nourriture qu'on lui avait offerte, se préparant à la marche qui allait suivre tout en écoutant la décision de Faramir.

Amoureusement réveillé par Faramir, Dariane s’étira pendant que les hommes revenaient au camp. Imitant les autres, elle s’installa pour le repas matinal en écoutant la discussion des deux hommes. Le comportement de Faramir l’intrigua, pensait-il que le mercenaire avait des choses à cacher alors qu’il venait de passer la nuitée auprès d’eux, et après les avoir guidé à travers se col. Dariane en doutait mais savait Faramir homme de noblesse et commandant d’unité, ayant une connaissance plus fine des hommes, aussi se resservit-elle en croquant à pleines dents.

Faramir parut intéressé par la proposition du mercenaire, déroutant légèrement l’itinéraire d’origine. Ils étaient ici en quête de renseignements. Aussi donna-t-il l’ordre de départ et suivant ses instructions, les hommes se répartirent autour d’eux pour aborder la fin de la descente. Loup solitaire en tête, le jeune couple suivait en silence, mais leur regard en disait long sur leur pensée. Cependant, ils durent se concentrer rapidement sur les pierres roulant sous leurs pieds. Ils entamèrent donc la dernière partie de la descente de la montagne pour rejoindre le plateau du Gorgoroth. Mais pour rajouter à la difficulté première, une fine pluie glaciale commença à tomber. Les roches devirent très vite glissante, et tous durent redoubler d’attention. Pas un ne put échapper à un risque de chute mortelle, aussi lorsque ce fut le loup solitaire qui chut, Faramir le rattrapa et l’aida à se redresser. Les deux hommes échangèrent un long regard, en se tenant par les avants bras. Puis le mercenaire détourna les yeux pour reprendre le chemin. Tous purent voire la scène et plus aucun rôdeur ne se permettrait de mal juger le mercenaire .Une fois de plus, c’est leur cohésion qui les sauva tous d’un accident et ils parvirent enfin au pied de l’a pic.

Ils firent une rapide halte durant laquelle Faramir envoya quelques hommes en avant pour surveiller, les autres purent se restaurer et se soigner auprès de dariane. Les deux hommes firent le point et Faramir relança la petite troupe en direction du gouffre. Il laissa le mercenaire partir en amont, accompagné d’Eldir et de Faradan, préférant passer un peut de temps auprès de Dariane. La pluie alourdissaient les vêtements et le froid glaçait les entrailles, mais ils en avaient vus d’autres et l’avantage est qu’ils devenaient invisible à la vue de quiconque, la pluie formant maintenant un épais rideau aveuglant. Les rôdeurs eux, n’avaient aucune difficulté de percevoir les traces invisibles que leurs laissées leurs prédécesseurs, les derniers effaçant tout éléments compromettants. Ils marchèrent ainsi des heures, dans le silence le plus complet, se rapprochant du gouffre…

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Lorsque la descente dangereuse des massifs prit fin et que Faramir et Dariane s'arrétèrent un moment, Anginnas put partir en avant avec deux des rôdeurs. Ils laissèrent ainsi la plus grande partie du groupe qui faisait une pause tout en se restaurant, n'emportant eux même que quelques rations qu'ils mangèrent tout en avançant.

Ils s'enfoncèrent dans la plaine de Gorgoroth, disparaissant bien vite à la vue des autres de part les petites failles et rochers qui parsemaient la plaine sombre ainsi que du rideau de pluie grisâtre.

Ils avançaient prudemment vers le lieu d'où avait scintillées les lueurs pendant la nuit. Le mercenaire avait réussi à rejoindre un repère qu'il avait mémorisé, et ils avaient maintenant pris la direction du sud est.
Les trois hommes marchaient sans un mot, tout bruit qui aurait pu trahir de leur marche silencieuse étant couvert par la pluie.

Ce fut soudain au détour d'une roche qu'ils purent apercevoir à quelques mètres de distance la scène à propos de laquelle ils étaient venu se renseigner...

[HRP : Si un MJ veut bien intervenir...^^]

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[HRP : Je reprends de moi même pour que le RP puisse continuer à avancer. Si un MJ veut soudain s'en occuper je supprimerais, mais jusqu'à preuve du contraire je n'ai pas l'impression que ce sera le cas.]

Devant eux s'étendait une petite combe, assez large, qui d'après ce qu'ils voyaient avait été le théâtre d'une scène de grande violence. Des restes calcinés d'un campement, sommaire certes, mais d'un campement tout de même, s'étendaient au centre. L'incendie avait surement provoqué le scintillement qui avait attiré leur attention. Et il n'était surement pas un accident. En effet parsemant cette combe, on pouvait voir de nombreux cadavres d'orcs, les uns transpercés par des flèches, les autres ayant encore une lance fichée dans leur torse, ou des blessures mortelles qui s'ouvraient vers le ciel. Un véritable carnage.

Les trois hommes observèrent attentivement la scène sans bouger. Il y avait près d'une soixantaine de cadavres. Mais en les examinant avec attention ils commencèrent à distinguer deux types d'orcs parmi ceux qui jonchaient la plaine. Ceux qui étaient les plus nombreux étaient plus ratatinés, les yeux plus étrois et le nez osseux, tandis que les autres étaient plus basanés, avec de larges yeux et un visage épais.

"On dirait bien un affrontement entre deux clans. Les petits se sont faits massacrés.
Allons voir ça de plus près."Les deux rôdeurs acquiescèrent aux paroles presque chuchotées par Loup Solitaire.

Elmir resta sur leur position, en guetteur, tandis que le mercenaire et Faradan avançèrent prudemment, scrutant chaque rochers avec une grande attention.
De plus près ils acquérirent la certitude que leur supposition était juste. C'était bien deux clans, et apparemment les plus petits des deux sortes d'orcs avaient été surpris par le soudain incendie qui avait ravagé leur camp et avaient été en un instant submergés par le nombre et la force sans doute supérieure de leurs ennemis.

Mais à cet instant un sifflement d'oiseau retentit sur cette terre ou aucun oiseau ne vivait, à part peut-être des corbeaux. Anginnas comprit aussitôt ce que l'autre rôdeur savait : c'était un cri d'alarme émit par Elmir. Ils se précipitèrent le plus vite possible vers un rocher qui bordait la combe, pour s'extirper de ce piège naturel. Mais avant qu'ils ne l'eussent atteint les flèches commencèrent à siffler tout autour d'eux. Faradan qui courait derrière Anginnas cria soudain de douleur, lorsque deux projectiles le transpercèrent, un dans la jambe, l'autre dans l'avant bras droit. Malgré tout il réussit à rester debout et à se trainer vers le rocher qu'Anginnas avait atteint.
Le mercenaire, sitôt un minimum à couvert se saisit de son arc, et couvrit la difficile retraite du rôdeur en décochant un trait qui se ficha dans le torse d'un des archers orcs. Cependant il ne put empêcher les sept autres de déclencher une nouvelle volée. Faradan reçut mortellement plusieurs flèches et s'écroula, sans vie.

Au même instant un cri d'agonie retentit. Elmir était passé à l'attaque dans le dos des archers, l'épée à la main. Il bondit parmi eux, provoquant une panique soudaine dont il se servit pour les faire fuir, maniant sa lame à grand bruit pour les effrayer. Ce fut réussi, et les archers décampèrent sans demander leur reste non sans en laisser plusieurs jonchant le sol sans vie.

Anginnas de son côté repassa son arc en travers de son dos et dégaina sa lame légèrement recourbée. Il sortit en trombe de l'anfractuosité du rocher qui lui avait servi de refuge, et prit pied avec une grande agilité au sommet de celui-ci. Aussitôt il bondit à terre du côté opposé à la combe, se retrouvant soudain face à face avec trois orcs ahuris, armés d'épées et de cimeterres crasseux. Profitant de la surprise occasionnée le mercenaire abbattit sa lame sur le cou de l'un d'entre eux avant de balancer un revers sur celui de droite. Les deux moururent sur le coup. Le dernièr orc se remit de sa stupeur et donna un puissant coup vertical vers Anginnas, faisant jouer toute sa force brute. Un erreur face à un adversaire de cette expérience. Anginnas fit un pas de côté, parant l'épée de son ennemi grâce à la courbure de son arme présentée horizontalement, ce qui lui permit de dévier l'épée de l'orc et en plus de le déséquilibrer, emporté par la violence de son coup. Profitant de ce déséquilibre Anginnas lui enfonça sa lame dans le dos.

Il retira sa lame sans perdre de temps et se dirigea en courant en foulées souple vers l'endroit où Elmir s'était battu. Mais ce qu'il y vit le glaça.

Elmir était adossé à un rocher, la tête appuyé sur sa poitrine, son sang coulant à flot. Il était entouré d'une grosse dizaine d'orcs, tous armés, tandis que le mercenaire percevait à quelques distance une autre petite dizaine d'archers. Elmir était mort, ça ne faisait aucun doute, submergé par le nombre. Il ne pouvait lui même rien faire pour le gondorien. S'il faisait un seul geste envers les orcs ils seraient massacré à son tour par le nombre.

Il se colla contre le rocher le plus proche et recula précautioneusement, attentif à ne pas être vu. Puis, courbé jusqu'au sol, il s'éloigna à pas vifs du lieu du massacre, réussissant à éviter les regards des orcs.

Dès qu'il fut à une distance acceptable, il prit un rythme plus élevé, et se mit à courir en direction du campement des rôdeurs, sans s'essoufler mais en avançant à grande vitesse...

Cela faisait bien trois heures que les trois hommes étaient partis lorsqu'une sentinelle aperçut Anginnas qui revenait toujours au pas de course. Le rôdeur avertit ses compagnons par un sifflement, mais n'arrêta pas le mercenaire. Celui-ci savait qu'il avait été repéré car bien que n'ayant pas vu la sentinelle, il connaissait le lieu où le compagnie était établie et les méthodes des rôdeurs. Ainsi comme il ne se cachait pas il ne pouvait qu'être vu.

Il continua ainsi, se dirigeant vers le campement central où devraient se trouver Faramir et Darianne...

[HRP : Désolé de la longueur c'est venu tout seul^^]

Faramir finissait de manger en compagnie de Dariane et des rôdeurs lorsque le sifflement de la sentinelle se fit entendre. Comme d’habitude les rôdeurs se mirent en position et ils virent
Anginnas revenir en courant dégoulinant de sueur. Faramir s’approcha de lui et le questionna sur son expédition pendant que les rôdeurs se détendaient. Rapidement le mercenaire fit un rapport sur les lueurs, les orcs et le combat :

« Où sont Faradan et Elmir ? »

Alors le mercenaire dit qu’ils s’étaient vaillamment battus et étaient tombé avec les honneurs. Lorsqu’il entendit ses mots, Faramir explosa intérieurement. Derrière lui Dariane la ressentit et frémit un peu. Il se retourna vers elle et colla son front sur le siens :

« Je t’aime si fort, j’ai une promesse à tenir. Je reviens. »

Il l’embrassa puis il se retourna vers l’endroit d’où Anginnas avait surgit. Il dégaina son épée et partit en courant vers les lieux ou les lueurs avaient été repérées. Il courait déjà depuis quelques minutes lorsqu’il remarqua que les rôdeurs, avec Dariane a leur tête et le mercenaire le suivait a près de 50 mètres. Il partait récupérer les corps de ses compagnons et rien ne l’en empêcherait.

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"Ils sont tombés, non sans honneur."

A ces mots l'expression du capitaine des rôdeurs avait changé. Même s'il pouvait s'y attendre d'après le récit qui avait précédé il était évident que Faramir avait caché cette éventualité le plus longtemps possible.

Il poussa un léger soupir en baissant les yeux un instant, voyant la réaction du gondorien. Il n'avait plus aucun doute de ce qu'il allait faire. Il le regarda s'élancer, suivi de près par Darianne et le reste des rôdeurs rapidement rameutés par la jeune femme.
Il prit une profonde respiration, puis s'élança à son tour, ignorant la fatigue qui commençait à l'envahir distinctement. Faramir ne connaissait même pas le chemin à suivre pour se rendre à sa destination.
Grâce à de rapides foulées le mercenaire vint rapidement au niveau de la compagnie des rôdeurs et se porta à leur tête, le visage dur. Lorsqu'il vit enfin Faramir se retourner il accéléra fortement, se portant devant ce-dernier. Il lui mit un peu plus d'une dizaine de mètres avant de se retourner brusquement et de s'arrêter, lui bloquant le passage. Il plongea fermement son regard déterminé dans les yeux de Faramir ses jambes solidement campées sur le sol dur.
Sa voix tonna, d'une fermeté étonnante et inattendue.

"Ca suffit ! Arrêtez-vous !
Par tous les sangs des abysses calmez-vous avant de vous jeter dans les mailles du filet tendu par ces orcs et de vous faire massacrer ! Vous êtes même sur le point de rater une bifurcation qui vous évitera d'affronter une colline haute et abrupte qui vous jettera sur les pointes de flèches des orcs !

Je sais qui vous voulez retrouver, et je ne serais pas revenu au pas de course si je voulais les abandonner à ces créatures. Mais si nous continuons ainsi ce ne sera pas deux hommes à qui il faudra dire adieu mais des dizaines, si encore certains en réchappe !

Je vais vous guider aux positions de ces foutus orcs mais il faut que nous calmions le pas et que nous soyions plus attentif si vous ne voulez pas que leur piège se referme sur vous et vos hommes."

Ses yeux flamboyaient furieusement face à Faramir. Dressé de toute sa taille, l'impression mortelle qui se dégageait de lui était encore renforcée par sa colère, le décor et les traces de sang noir qui parsemaient son manteau de voyage.
Il fit un pas en avant et posa une main dure sur l'épaule de Faramir, plantant ses yeux dans ceux du gondorien. Ils restèrent un moment ainsi, puis le mercenaire reprit d'une voix plus lente mais aussi tranchante qu'un roc affuté.

"Nous allons tous les tuer, tous. Et alors nous pourrons sauver la dépouille de vos frères d'armes. Mais pour cela il faut que vous agissiez froidement avec toute l'expérience que vous avez pu accumuler jusque là. Faîtes appel à toutes vos capacités. C'est le seul moyen de provoquer le carnage, non de le subir."

Il ne bougea pas d'un pouce, attendant la réaction de Faramir en ignorant superbement tous les regards craintifs ou méfiants que pouvaient montrer les rôdeurs et Darianne en voyant un inconnu aussi près de leur chef.

Dariane avait reçus un coup de poignard à l’annonce de la mort de ses deux seuls véritables compagnons d’arme mais, par expérience, elle sut taire ses sentiments. Elle sentit l’émotion bondir dans le cœur de son amant, mais elle ne put le retenir, mais elle lui emboîta le pas, suivit par les rôdeurs du Gondor. Elle comprenait la colère de Faramir, la sienne grandissait au fur et à mesure de leur progression nocturne, mais courir ainsi sans plan de combat était suicidaire. Aussi quand le mercenaire arrêta son capitaine, elle lui adressa un sourire de soulagement et passa sa main sous le poignet de Faramir :

Ecoute-le mon âme, il sait et saura nous guider vers ces *** d’orcs !!
Je n’ai pas ta responsabilité, mais j’ai cette même douleur, comme eux tous ici
Tous les rôdeurs les encerclaient maintenant, acquiescant.

Ils sont tous prêt à se battre, ils donneraient leurs vie pour que tu puisse assouvir ta soif de vengeance, mais je t’en prie, plus de sang des nôtres pour cette nuit. Puis c’écartant de lui après avoir déposer un baisser sur ses lèvres, elle lui souffla : Montez votre plan de bataille, je m’occupe du moral des hommes et les prépares au combat, laisse moi une place avec mon épée, elle aussi à soif de sang d’orcs !

Les quittant, elle déposa dans leurs mains respectives ses feuilles de WelWal reconnus pour ses vertus fortifiantes. Les hommes les laissèrent et se mirent à l’écart autour de Dariane qui les réconfortés de paroles et de simples. Elle réussit à calmer les ardeurs vis-à-vis du mercenaire et à rassurer les quelques jeunes qui avaient perdus leur confiance en leur capitaine. Les mots doux et calmes qu’employa Dariane surent guider la colère des hommes contre les orcs. Elle-même, si elle paraissait calme et sur d’elle, au fond, elle bouillonnait d’une rage aveugle que seul le fait de sentir son acier trancher la chair orc pouvait assécher. Elle était prête au combat et espérait que Faramir lui accorderait le droit de venger la mort de ses deux amis.

En silence, les rôdeurs du Gondor se retournaient vers leur capitaine, attendant ses instructions.

La présence et les paroles de Dariane soulagèrent un peu Faramir mais il resta immensément en colère :

« Ne me dites pas ce que j’ai a faire, je veux les tuer tous, à moi tous seul, j’ai une promesse à tenir. »

Il s’élança comme menaçant vers Anginnas mais il fut rapidement neutralisé par ses hommes derrière lui. Ils le plaquèrent sur le sol et l’immobilisèrent :

« Lâchez moi, lâchez moi c’est un ordre.

- Calme toi Faramir

- Je vous dis de me lâchez, lâchez moi, lâchez moi finit il dans un sanglot. »

A partir de ce moment la colère laissa place a la tristesse. Des larmes coulèrent sur son visage .Des torrents plus précisément. Alors ses hommes le lâchèrent et Dariane s’approcha de lui. Elle l’embrassa et lui parla. Elle lui murmura des paroles que seul lui entendit mais après plusieurs minutes il se releva, ses larmes séchés, la mine grave. Il voulait vengeance. Dariane repartit rassurer les hommes laissant Faramir avec le mercenaire :

« Vous connaissez le terrain, avez-vous un plan? Je veux que tous ces orcs meurent dans d’atroce souffrance. Vous aurez un gain d’argent supplémentaire si c’est la cas et encore plus si aucun de mes hommes ne meurent. »

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Anginnas ne fit pas un mouvement quand Faramir avança vers lui, menaçant. Son visage fut d'une impassibilité de pierre que trahissait seul le flamboiement de ses yeux.
Il resta tout aussi immobile lorsque les rôdeurs plaquèrent Faramir au sol. Enfin ce-dernier laissa se briser la muraille de colère qui barrait le chemin à sa peine.

A ce moment il n'y avait pas un rôdeur pour faire attention au mercenaire, tous accaparés par leur capitaine. Ainsi pas un ne put remarquer la peine et la sollicitude qui marqua un court instant ses traits. Tout comme le regard lointain qu'il adressa au ciel nuageux, emplit d'une profonde et ancienne émotion.

Mais ce ne dura qu'un temps, et si quelque chose avait fondu dans le coeur du mercenaire, il n'en laissa rien paraître, reprennant son masque d'impassibilité. Lorsqu'enfin Faramir se releva, son regard parlant de lui même, il inclina brièvement la tête pour saluer ce revirement.

Il écouta le capitaine des rôdeurs énoncer ses demandes. Décidément il savait comment fonctionnaient les mercenaires...
Il n'eut pas à réfléchir longuement. Il avait déjà pensé à la façon dont attaquer les orcs et une esquisse de plan avait déjà commencé à se former dans son esprit.

"Je n'ai aucun plan qui vous permette de vaincre en faisant atrocement souffrir ces orcs. Cependant j'ai quelque idée sur la façon de tous les éliminer sans subir de pertes trop importantes.

Il laissa le temps à Faramir d'accepter ces paroles avant de reprendre d'un ton bas, et illustrant ses propos des mains.

"Le terrain qui entoure notre objectif est couvert de rochers, comme partout dans ce pays on dirait. Les orcs en profitent à merveille. Ils se cachent dans les anfractuosités du terrain pour ne pas être vu de quelqu'un approchant. Je pense qu'il s'agit d'un clan mené par un chef d'une intelligence étonnante chez cette race. Il ne faudra pas les sous estimer.

Lorsque je me suis échappé de leur piège je n'ai pas couru ventre à terre sans me retourner. J'ai pris soin d'en voir autant que je pouvais sur leurs positions. J'ai pu établir quelques suppositions quant à leurs postes de guet ainsi que d'autres situant les lieux où ils doivent se rassembler en masse lorsque aucun ennemi n'est signalé.

Voilà ce que je vous propose : il faut d'abord constituer un petit groupe d'hommes au regard vif et observateurs qui vont devoir partir en avant pour observer attentivement et longuement la région où les orcs rodent. J'en serais pour les guider aux endroits d'où nous devrions pouvoir les épier sans danger.
Quand ils auront repéré tous leurs postes d'observations et autres d'après les quelques mouvements qui trahiront immanquablement nos ennemis, ils devront revenir auprès du reste des hommes. Il faudra alors constituer des groupes équilibrés de rôdeurs qui auront chacun dans leurs rangs au moins un de ces guetteurs. Ils auront chacun pour mission d'attaquer sans bruit et par surprise ces postes de guets. Il faudra éliminer les orcs sans bruit et sans qu'ils n'arrivent à repérer vos hommes. Ce sera une tâche très difficile mais il faut la tenter.
Si ils réussissent tous, nous pourrons continuer à pénétrer à l'intérieur de leur périmètre jusqu'à encercler les combesoù ils seront immanquablement campés, pour les attaquer simultanément de tous côtés et par surprise.

Je pense que nous pouvons estimer leur nombre à une trentaine."

Ayant fini l'exposé de son plan il releva le menton et jaugea Faramir, conscient qu'une fois dans l'action les ordres émaneraient de cet homme et sa propre vie serait donc liée à sa capacité à mener la bataille et à mettre ses sentiments au second plan.

» Un étranger en Mordor