L'Auberge du Bon Temps

[Description]

Située au cinquième niveau de la Cité Blanche, l'auberge du Bon Temps fut créée avant la chute du Seigneur Sauron, et la fin des années de guerre contre sa tyrannie sur la Terre du Milieu. Depuis, elle rappelle aux habitants de Minas Tirith cette époque, et fut surnomée ironiquement "l'auberge du bon temps". L'aubergiste, à l'humour facile, alla jusqu'à la rebaptiser ainsi. Malgré cette humour quelque peu noir, c'est l'une des meilleures auberges de la Cité, et elle est souvent conseillé par les gardes de la porte de la Cité pour les visiteurs importants, lorsque ceux-ci ne peuvent dormir au sein même du Palais.
L'auberge en elle-même est assez vaste, et plutôt luxueuse, ce qui en fait un acceuil parfait pour les visiteurs importants. Elle peut contenir aisément une bonne centaine de personnes, si ce n'est plus. Deux aubergistes, qui sont en réalité frères, se relayent même entre le jour et la nuit, pour assurer un service rapide et impeccable aux clients. Des serveuses, aux formes plutôt agréables, assurent l'ambiance par des danses, ou le service des commandes lorsque le nombre de clients est trop important.

[Mode MJ]

Les portes de l'auberge s'ouvrirent soudainement, et apparut sur le pas d'entrée un homme, vêtu en soldat. A l'intérieur de l'auberge se trouvaient d'autres soldats vêtus comme lui, tout en noir. La Compagnie Noire. Celle qui avait accompagné le Seigneur de l'Angmar et Capitaine de la Compagnie Noire, Foredan Telcontar, jusqu'à Minas Tirith. Ce dernier entrait justement de l'Auberge, suivi du célèbre loup blanc, Nimdraug, son fidèle compagnon. Le soldat qui était entré avant eux prit alors la parole et s'adressa à son Capitaine.

"Prenez donc place mon Capitaine. Aubergiste, une pinte je vous prie !"

Deux soldats se levèrent pour amener une chaise à leur Capitaine, qu'ils placèrent au bout de la table où tous étaient réunis. L'aubergiste avait évidemment accepté de joindre toutes les tables pour n'en faire qu'une grande, en l'honneur de la venue de la Compagnie Noire. Ce dernier amena justement une pinte de bière au Capitaine lorsque celui-ci fut assis.

Le Capitaine pris donc place sur cette fameuse chaise et sa bière arriva devant son nez. Il regarda chacun des hommes qui étaient là, une vingtaine, soit une toute petite partie de la Compagnie Noire...tous, selon le "code", vétus de noir. Il riaient, chantonnaient parfois...le temps s'écoula...
Nimdraug, allongé près de Foredan attendait. Quant à Foredan, il n'avait pas touché à sa bière depuis qu'elle était devant lui. Bien sûr il se mettait à chanter quand ses hommes le faisait, bien sûr il riait, mais il avait la mine triste. Cela dura bien une heure...
Puis d'un seul coup, comme si, perdu dans ses pensées, il avait réussis à occulter la tristesse, son visage s'illumina et il avala sa bière d'un trait. Le liquide divin coula dans sa gorge, comme une potion magique d'un druide hermite qui vous rend à la vie...Oui, cette bière agissait tel l'élixir suprème de la Vie. Foredan sentait la joie et la bonne humeur de sa troupe l'envahir telle un fluide vital, elles coulaient dans ses veines...
Il commanda une nouvelle pinte, puis il commença réellement à festoyer avec ses hommes, ses amis...

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Alors que la joie et la bonne humeur régaient dans la salle principale de l'auberge, la porte s'ouvrit sans grand bruit sur un homme encapuchonné. Il pénétra d'un pas tranquille à l'intérieur, refermant derrière lui sans se retourner. Il était grand, vêtu d'un manteau de voyage terne bien que de belle facture, d'une cape assez ample qui s'étendait dans son dos d'un vert tirant sur le marron. Cependant son allure semblait assez étrange pour qui connaissait la réputation de cette auberge, car l'homme était bien loin de dégager l'impression d'un hôte de marque. Au contraire, à la poussière qui saillait sur ses habits et à la terre sèche que l'on voyait sur ses bottes de cuir souple, il avait tout l'air d'un vagabond. Toutefois lorsqu'il s'avança vers le comptoir après avoir jeté un coup d'oeil sur l'ensemble de la salle, s'arrétant un moment sur la Compagnie Noire, sa démarche énergique et la qualité que l'on devinait sur ses vêtements aurait pu démentir une partie de cette impression chez un observateur attentif.

Lorsqu'il atteint le comptoir derrière lequel s'affairait l'aubergiste, il abbaissa sa capuche dévoilant ainsi sa chevelure noire et des traits fiers et s'entretint à voix basse avec ce dernier afin de se faire servir une pinte de bière.
Une fois servi il remercia son hôte d'un signe de la tête et alla s'asseoir confortablement à une table vide située à quelques distances de celles occupées par les membres de la Compagnie Noire, mais de façon à les avoir face à lui.

Il s'adossa avec un grand calme au dossier et, tout en sirotant sa bière, se mit à observer sans pour autant les fixer du regard, les guerriers renommés, tout de noir vétus, qui se détendaient devant lui, conversant avec entrain. Ses yeux passèrent de l'un à l'autre, énigmatique visage qui profitait de la semi ombre dans laquelle il était assis pour que ses traits restent dissimulés. Il en vint à distinguer rapidement celui qu'il jugea comme étant le capitaine de ces hommes de part sa position à la table. Il l'observa un moment durant, des pensées indéchiffrables passant derrière ses yeux gris impassibles. Il hocha très légèrement la tête pour lui même à plusieurs reprises, semblant suivre le cours de ses réflexions.

La sorte de fête improvisée entre les membres de la Compagnie Noire donnait de l'animation à cette Auberge, qui semblait peu habitué à recevoir ce genre de clientèle, c'est à dire des soldats. Même si les membres de la Compagnie Noire sont plus ou moins d'origine noble ou bourgeoise dans la socièté des Dunedains du Nord.
Et, pour quiquonque s'y connaissait un tant soit peu en signes distinctif, le Capitaine semblait être d'une famille hautement placée socialement.
Ils étaient heureux, cela se voyait, car certains n'avaient pas revus Minas Tirith depuis très longtemps et même, pour d'autres, ne l'avaient jamais vu.
Il ne firent que peu attention aux gens qui rentrait dans l'auberge, encore moins à celui qui ressemblait à un vagabond, trop préoccupés à s'amuser ! Cependant, Foredan remarqua l'homme quand il arriva au comptoir et l'observa un instant, puis n'y fit plus attention...jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il les observait, et plus particulièrement lui, depuis sa table dans une sorte de semi-ombre... Il feigna de pas s'en rendre compte, mais l'homme semblait observateur, il avait surement remarqué qu'à présent Foredan le regardait.
C'est pour ça, que lorsque l'aubergiste lui apporta une enième pinte, il en avala une gorgée ou deux puis dit à ses hommes :

Veuillez m'excuser un instant messieurs, continuez à vous amuser...je reviens.

Il se leva, prenant sa pinte et alla vers la table de l'inconnus. Ses hommes, pour la plupart, ne firent pas attention, mais certains regardèrent d'un oeil distrait leur Capitaine. Foredan se planta à environ deux mètres de la table de l'inconnus et feigna, particulièrement bien, il faut l'avouer, d'être quelque peu saoul...mais en fait, il n'avait bu qu'environ cinq bières. Il lui demanda :

Dites...Ca fait que'que minutes que j'vous observe...vous r'gardez mes hommes d'un drole d'air non ? Si vous voulez partager une chope 'vec nous faut l'dire, hein !

Il fit semblant de perdre un peu l'équilibre, se rattrapant en sautillant sur une jambe, faisant rire ceux de sa troupe qui l'observaient et l'un d'eux dit de loin et avec amusement :

Et bien Capitaine ? Vous tenez plus la boisson ?

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L'homme mystérieux décroisa ses pieds sous la table à l'approche du capitaine de la Compagnie Noire, et se redressa légèrement. Il s'était bien rendu compte que son regard avait été perçu et ne s'étonna nullement d'être rejoint.

Cependant lorsque le dunadan feignit d'être saoul un léger sourire amusé étira le coin de ses lèvres. L'imitation était très réussie mais c'était sans compter l'attention avec laquelle il l'observait depuis déjà un moment. Il n'avait montré aucun signe d'une ébriété avancée ni avant de se lever, ni même en s'écartant de la table. Aussi celui qui pouvait passer pour un vagabond ne s'y laissa pas prendre et sa réponse fut prononcée sans fausse crédulité d'un ton franc bien que respectueux.

"Je vous en prie messire, ne prenez pas la peine de feindre d'avoir trop bu, nous savons tous deux que ce n'est pas le cas.
Ceci dit je n'ai réellement pour désir de rejoindre vos hommes qui ne semblent pas avoir besoin de plus de compagnie qu'ils n'en forment déjà.

Un court silence plana alors avant que le vagabond ne reprenne.

"Cependant je comprends aisément que vous vous interrogiez à mon sujet, car à ce que je peux constater vous êtes suffisamment vigilant pour m'avoir aperçu en train d'observer la légendaire Compagnie Noire...Il repoussa alors la chaise se trouvant le plus près du capitaine du pied tout en l'enjoignant à s'asseoir d'un geste de la main. "Mais je vous en prie prenez place, je ne suis pas assez sauvage pour en oublier la politesse. Je ne saurais vous débiter toute une tirade en vous laissant ainsi vous tenir si peu confortablement."

Un étrange sourire illumina brièvement ses traits lorsqu'il prononça "sauvage". Cependant une fois cela dit il observa le capitaine d'un air tranquille, les mains posées à plats sur la table pour montrer qu'il n'avait nul sombre plan, mais attendant la réaction de celui-ci avant de répondre plus avant aux interrogations de son interlocuteur. Ses yeux rivés sur ce-dernier il le jaugeait calmement, cherchant déjà à savoir de quel bois il était fait, à quel point il était dangereux, et jusqu'où serait-il possible de lui faire confiance si jamais le besoin s'en faisait sentir.

Foredan éclata de rire, puis s'asseya tout en posant sa chope sur la table et enjoignit ces gestes de quelques paroles :

Bien vu, Inconnu...Vous êtes observateur et surement que vous me connaissez, d'une quelquonque manière...même si c'est pas étonnant qu'un homme ai les idées claires après cinq malheureuses chope de bière...

Il lacha sa chope pour croiser les mains sous son menton, montrant ainsi qu'il n'était pas dangereux...pour le moment, et continua :

Vous semblez ne pas y aller par quatres chemins. Alors moi non plus. Bien que cette auberge est à qui paye une consommation, et que vous êtes bien libre de regarder qui bon vous semble...mon rang ne me permet pas de prendre à la légère un observateur insistant...Vu que vous savez surement qui je suis, vous me comprendrez...Maintenant, puis-je avoir l'honneur de savoir qui est mon "admirateur" secret ?

Un sourire léger se sculpta sur le visage d'albatre de Foredan au mot "admirateur".

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Le visage du vagabond s'anima d'une petite étincelle amusée et appréciative. Il aimait la franchise dont faisait montre l'autre, mais encore plus la prudence qui y était constamment mélée sans devenir toutefois trop prononcée. La lueur qui était apparue dans ses yeux en était le seul témoin.
Cependant il était visible à son visage dur qu'il n'était pas un homme au caractère jovial, ce qui donnait plus d'importance à sa réaction plutôt tempérée.

Lorsqu'il répondit ce ne fut pas directement pour donner une réponse à la question posée, cependant il le fit sans vouloir détourner le sujet, avec franchise et en observant attentivement la réaction de son interlocuteur.

"Ainsi je vois que mon intuition première était fondée si vous êtes de haut rang. Je me doutais bien que vous étiez le capitaine de ces hommes et il se trouve que j'ai entendu dire que la capitaine de la Compagnie Noire était aussi le Roi d'Angmar..."

Il prononça volontairement le titre supposé de l'homme qui lui faisait face pour dissiper l'incertitude qui pouvait l'habiter. Son ton direct révélait bien que même connaissant la position de son interlocuteur le vagabond n'était nullement impressionné et ne se plaçait pas comme inférieur ainsi qu'on aurait été en droit de l'attendre. Bien étrange chez un homme errant, peu habitué normalement à cotoyer des hommes de rang bas.

Une fois qu'il jugea que le silence avait suffisamment duré pour que l'autre fut impreigné de cette réflexion il reprit la parole.

"Quant à mon nom vous pouvez avoir cet honneur, quoique je doute qu'il vous évoque quoique ce soit. On m'appelle le Loup Solitaire dans ces contrées et bien d'autres. Je regrette mais je ne pense pas que ce soit un nom bien approprié à un admirateur... Je le verrais plutôt chez un prédateur, pas vous?"

Ses yeux rivés dans ceux du capitaine appuyait sa dernière phrase et, quoique son corps soit dépourvu de toute tension il voulait bien faire apparaître qu'il n'était pas un simple vagabond sans défense. Comme devait probablement déjà s'en douter le Roi d'Angmar ce n'était pas par émerveillement qu'il l'avait observé, et cela était clair désormais.

Foredan plongea son regard dans celui du Loup Solitaire et lui dit :

Comme vous savez exactement qui je suis, ou alors vous avez une chance extraordinaire, vous devez surement savoir qu'en terme de loup, je m'y connait...Quoique vous me vouliez, si tant est que vous me vouliez quelque chose, sachez que vous avez à faire avec quelqu'un qui s'y connait surement autant que vous-même.
Vous n'êtes pas plus vagabond que moi je suis ivre ce soir...Et vous semblez me ressembler en quelque point...Car votre surnom n'est surement pas innocent.
Cependant, j'aimerais savoir ce qui vous anime. Suis-je votre proie ou autre chose de ce genre ?

Foredan semblait un peu perdre sa confiance, il avait jusque là jamais été confronté à ce genre de chose, toujours à ennemis découvert, mais savoir une ombre rodant derriere lui le mettait mal à l'aise. Peut être même que ce titre de Roi en était la cause...Il se ressaisi car il sentait la tristesse à l'idée de Roi, la tristesse de la perte de son oncle...

*Ohena et son compagnon arrivèrent dans la cité sous une pluie glaciale. Les rues étaient désertes. Pas un chat ne s'était aventuré dans les allées, désormais recouverte de boue. De plus, Lordann avait perdue l'adresse de son ami. Ohena les emmena dans une auberge, dite Bon Temps. Elle était bondée. Une ambiance pas désagréable planait dans la bâtisse. L'odeur de bonne cuvée, les rires joyeux de quelques vieux hommes, affairés à se raconter de vieilles histoires.

Soudain, LOrdann aperçut un homme qu'il nomma Foredan. Ohena ne pouvait le cacher, il était très séduisant. Elle suivit Lordann, qui le rejoignait. Lordann la présenta. Elle n'avait pas lâché des yeux l'homme, dont elle ne connaissait pas le rang.*

"Ohena Lorline, en effet. Conseillère stratégique renommée. Que faite-vous dans cette cité??"

*Ohena le regardait profondement, ne lachant pas prise.*

Foredan fut surpris par l'arrivée d'un homme qu'il ne connaissait que trop...Lordann, un de ses généraux...

** Qu'est-ce que ce pot-de-colle vient faire ici ??? **

Il se leva et se tourna vers le Loup Solitaire et lui dit :

Veuillez m'excuser...mes obligations de Roi me rapelle à l'ordre même si loin de mes terres ingrates...

Puis il se dirigea vers Lordann qui lui présenta quelqu'un...une femme splendide...la conseillère de Lordann.

** Je savais bien qu'il était aussi incapable qu'un gobelin, obligé de faire appel à une conseillère... **

Enchanté mademoiselle, Sire Foredan Telcontar, Seigneur de l'Angmar et Capitaine de la Compagnie Noire, dont vous pouvez voir une partie ici même, attablée derrière moi.
Général Lordann, dois-je me justifier auprès de vous à chaque fois que je m'éloigne à plus de cinq lieues de Carn-Dûm ? Est-ce vous ou moi le Roi ?
Dites-moi plutot ce que vous êtes venu faire ici, je ne me souviens pas avoir donné d'ordre pour envoyer un officier ici !

Tout en disant cela, les yeux remplis d'une semi-colère, il jeta quelques regards à la-dite Ohena Lorline.

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Anginnas perçut dans le ton du Roi de l'Angmar un changement qui le renseigna sur son état d'esprit qui subissait une petite altération. Son visage resta impassible, ne montrant pas qu'il s'en était aperçu. Ses mots avaient fait mouche et à présent son interlocuteur le prenait pour une menace potentielle.

Il fut toutefois surpris lorsque ce-dernier parla de connaître très bien les loups. Anginnas n'en avait aucune connaissance, car en vérité il ne connaissait que peu de choses sur ce roi, malgré l'assurance qu'il avait montré et qui avait induit ce dernier en erreur. Toutes choses étaient cependant bonnes à savoir à son sujet et il en prit note au fond de lui.

Cependant il chassa bien vite ces pensées tandis que Foredan continuait plus avant. Il avait l'esprit vif, et perspicace... Il n'était certes pas difficile pour quelqu'un d'attentif de s'apercevoir qu'il n'était pas un simple vagabond, mais le seigneur d'Angmar avait vu juste en pensant qu'il avait au moins quelque chose en commun avec son vis à vis. Et cela n'était pas à la portée de tous.

Les mots qui suivirent, francs et directs, ne destabilisèrent pas Anginnas, qui s'y était attendu, se doutant que ses précédentes paroles risquaient de faire naître une telle interrogation.

Mais à l'instant où il allait répondre il aperçut un mouvement du coin de l'oeil à l'entrée de l'auberge. Voyant que l'homme qui venait d'entrer, accompagné d'une jeune femme, se dirigeait vers Foredan le dunadan se ravisa et ne dit rien, bien vite coupé par l'homme qui apostrophait le seigneur du nord.

Il eut un petit signe de tête presque courtois lorsque ce dernier s'excusa, montrant qu'il comprenait.

Son regard se fit perçant tandis qu'il examinait successivement et avec acuité les différentes personnes qui échangèrent alors des paroles. Un très léger sourire anima ses traits tandis qu'il remarquait les regards qu'échangeaient les deux jeunes gens. Personne n'était décidément à l'écart de ces attirances, encore moins les rois que les autres. Après tout ce n'était au fond que des êtres, de hautes lignées certes, mais avec les forces et faiblesses des autres.

S'adossant à nouveau confortablement à sa chaise il regretta cette arrivée innoportune, mais n'en montra nul signe, redevenu observateur ignoré. Cependant un doute bien génant risquait de demeurer dans l'esprit du seigneur d'Angmar qui chercherait probablement à avoir une réponse à sa question qui était restée sans réponse auprès de cet inconnu qui l'avait étrangement observé...

*Lordann, extrêmement gêné du ton colèrique de son roi, se tripotait les mains. Ohena eu des petits sourires. Elle savait bien que Lordann n'aimait pas mal faire son travail, c'est d'ailleur pour ça qu'il l'avait engagée. Elle eu tout de même pitié. Son talent de stratège était petit, mais celui de guerrier était grand. Ohena continua de regarder Foredan, roi de l'Angmar, son roi. Elle ne le connaissait pas particulièrement bien, et n'avait jamais travaillé pour lui directement. Cela n'empêchait qu'elle respectait cet homme. Lordann, balbutia.*

"Un de vos général, qui me connait bien, m'a demandé ici même, à Minas Tirith, pour résoudre un problème dont je ne connais pas encore le caractère. En réalité, c'est surtout de ma conseillère qu'il a besoin."

*Ohena sourit.*

"Et bien sur je suis prête à aider tout vos hommes ayant besoins de mon aide."

*Lordann jeta un bref coup d'oeil reconnaissant à Ohena, qui sourait.*

"Comme elle vient de vous le dire, Ohena à accepté. Malheureusement, nous, enfin je veux dire moi... j'ai perdu son adresse, ce qui est très embêtant. C'est pour cela que nous sommes aterris ici, sous cette pluie, nous nous jelions."

*LOrdann s'éssaya à un sourire rassurant, mais s'y échoua. Ohena vint à son secour, pour lui éviter une nouvelle colère.*

"J'ai eu l'idée de venir nous réfugier dans cette auberge conviviale. Ce temps ne durera pas, mais il vaut mieux être dedant que dehors."

*LOrdann réussit son sourire rassurer, et il regarda, les yeux pétillants, Ohena.*

Foredan semblait de plus en plus furieux...ce général, quoique fort sur un champ de bataille, se trouvait être un tantinet idiot...Il se calma en respirant profondément, et les paroles d'Ohena agirent sur lui comme un calmant. Cette douce voix semblait l'apaiser au plus profond de lui-même, lui faisant oublier tous ses troubles, Lordann, le Loup Solitaire, la mort d'Aragorn, le roi-fou de l'Est...tous...sauf la beauté d'Ohena peut être...
Puis il revint à la réalité lorsque Lordann dit qu'un autre général de l'Angmar, ici même, avait demandé les services de la conseillère de Lordann...Il n'y avait pas 36 généraux de l'Angmar en "poste" ici, ce n'était que Delorias, une sorte de diplomate plus qu'un général. Foredan savait très bien où il se trouvait.

Et bien, Général Lordann, Damoiselle Ohena, je crois que je vais pouvoir vous aider, puisque je sais où se trouve votre homme, qui ne peut être que Delorias. Suivez moi...

Il se tourna rapidement vers la table où se trouvait la Compagnie Noire, leur fit un signe puis se dirigea vers la porte de la taverne, qu'il ouvrit.
La pluie s'était transformée en douce chute de neige, agréable et lente.

Voyez Genéral Lordann, il ne pleut même plus...Allons activez, il se trouve au troisième niveau de la cité !

Il prononça ces derniers mots d'un ton autoritaire, digne du Roi qu'il était.

*LOrdann suivit son roi, sans discuter. Il l'avait déjà assez énervé comme ça. Ohena, quand à elle, trouvait cette cité vraiment très agréable. Une bienveillance y régnait. Les ruelles montantes de la cités blanche ne laissait pas voir une quelconque pauvreté. Les neige douce et lente formait sur le sol une sorte de voile transparant, tout comme les nuages blanc qui couvrents les ciel les froids jours de début printemps. Le roi de l'Angmar semblait s'être apaisé, et Lordann, rassuré. Ohena n'avait pas envie de travaillé en ce jour. Mais il le fallait. Les niveaux de la cité ne se distinguaient que de hauteur. Ohena se reprit une nouvelle fois à regarder Foredan. Elle ne savait pourquoi ses yeux le suivait attentivement. Elle décida de rompre le silence en adressant la parole à son roi.*

"Le Gondor et l'Angmar sont ils de proches alliés?"

*Question, qui au goût de Ohena, était très pertinante. Elle ne connaissait les niveaux d'alliances entre son royaume et les autres. Et ce niveau pouvait déterminer un nombre d'hommes fournis. Elle attendit calmement une réponse.*

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Celui à qui on donnait le nom de Loup Solitaire n'avait rien perdu de l'échange entre le général, la jeune femme et le Roi. L'étonnement avait nacquit chez lui en voyant le sentiment de discorde qui régnait entre le général et son seigneur. Surtout un mécontentement du seigneur d'ailleurs... Et plus encore le fait qu'il ait été visible à tous ceux qui se trouvaient dans la salle l'interpelait. Sans doute n'avaient-ils pas pensé à cela car il n'y avait guère que la Compagnie Noire dans la salle, mais même envers celle-là il aurait sans doute été plus judicieux de la dissimuler. D'autant plus que lui était présent et que le Roi d'Angmar n'avait aucune certitude sur ses intentions. Si il désirait ébranler le royaume d'Angmar il y avait eu une fissure qui venait de lui être dévoilée.

Etait-ce donc que cette jeune femme, conseillère d'après leurs dires, lui avaient fait oublié momentannément la prudence nécessaire? Sans doute, oui... Etrange pouvoir qu'elle aurait si soudainement sur une personne qui, d'après ce qu'il avait vu, venait de poser les yeux sur elle pour la première fois.

Anginnas secoua doucement la tête pour lui même. Il n'y avait pas beaucoup de femmes qui lui avaient fait tourné le regard depuis les tristes évènements survenus dans sa jeunesse. Et pourtant il avait dépassé l'âge auquel les dunedains avaient cotumes de se marier. Mais sa vie à lui sortait largement de ces normes, nulle compagne n'en voudrait, et lui était loin de désirer se lier. La liberté qu'il avait à choisir chaque jour son chemin lui était plus chère que tout.

Son regard se reporta sur la vingtaine d'hommes de la Compagnie Noire. Ils étaient tous joyeusement attablés comme toujours, mais aucun n'était venu prété main forte pour former une escorte à leur Roi comme on aurait pu l'attendre pour un tel homme en voyage dans une contrée étrangère, quelque soit ses rapports avec le dirigeant. Certes les rues n'était que peu dangereuses dans ces temps de gloire et de prospérité du Gondor, surtout dans ces quartiers, mais tout de même... Voilà qui était sans doute lié au tempérament de leur seigneur. Peu courant, mais cela était intéressant.

Laissant là ses réflexions il appela l'aubergiste pour lui commander un repas. Il ne préta nulle attention aux yeux suspicieux et à l'expression peu amène de son hôte lorsqu'il regardait son allure et obtint malgré tout ce qu'il désirait.

Il se restaura tranquillement, profitant d'un bon repas, chose rare lorsqu'on avait une telle existence que la sienne. Puis il étendit ses jambes pour se reposer tout en observant de ses yeux mi clos mais malgré tout attentifs la Compagnie Noire et les éventuelles allées et venues dans la salle.

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Lorsqu'un temps non négligeable se fut écoulé, Anginnas s'étira sans un bruit, faisant rouler ses articulations pour les assouplir, et se leva de sa place. Ayant déjà payé l'aubergiste il se dirigea directement vers la sortie réajustant sa capuche sur son visage.

Lorsqu'il se fut aventuré à l'extérieur il huma l'air frais et revigorant de l'hiver avec délice. Cependant il remarqua rapidement une agitation anormale non loin. De nombreux habitants de Minas Tirith parlaient vivement et avec force entre eux, échangeant nombre de coup de coudes et de signes de la main montrant unanimement un endroit qui était hors de vue du vagabond.

Ce-dernier ne perdit pas de temps et se dirigea aussitôt vers le point sur lequel était concentrée l'agitation des passants. Il se fondit dans la foule et eut tôt fait d'arriver en vue de son but. C'est là qu'il aperçut un troll qui était mené, semblait-il, en haut de la cité par une jeune femme. La main d'Anginnas se rapprocha, mue par un réflexe, de la garde de son épée dissimulée sous sa bure. Cependant il se retint et contrôla cette réaction inopportune tout en commençant à suivre la créature d'une distance suffisamment grande pour que personne ne puisse comprendre que tel était son but. Il était fortement intrigué par cette présence en ville et était bien déterminé à en comprendre la raison.

[place du marché==>auberge du Bon Temps]

Ils arrivèrent devant l'auberge, Elen tenant toujours la main à l'inconnue. Elle n'entra pas desuite dans la taverne, mais se tourna devant l'homme, juste assez près pour qu'il puisse contempler ses yeux qui noyent tous les regards!

"Toujours près à me suivre jeune Shaïgan? N'as tu pas peur de suivre une inconnue dans une taverne elle même inconnue? "

Elle aimait ces situetions quelques peu tendues entre deux personnes où le doute s'installe.......
Elle ragarda l'homme sans le lacher du regard jusqu'à sa réponse, qui ne se fit pas attendre...

Shaigan regarda la guerrière droit dans les yeux, et éclata de rire, un rire féroce et sauvage :

« Jeune Shaigan, hein ?! Tu ne manques pas de cran, gamine !! La moitié des hommes que je connais se seraient enfuis quand j’ai éclaté de rire ! »

Il leva les yeux vers l’enseigne de l’auberge, pas le genre d’établissement qu’il fréquentait d’habitude, puis reprit la parole :

« Pour ce qui est de suivre une belle inconnue, c’est plutôt toi qui devrait me craindre, gamine ! Mais je dois te prévenir, je n’ai même pas de quoi t’offrir un verre ! »

Et il éclata de nouveau de rire.

Les deux étaient au milieu du passage, et homme visiblement fortuné grogna en les contournant pour rentrer dans l’auberge.

Shaigan regarda la petite main dans la sienne, et déplia les doigts, passant ses propres mains rugueuses sur les cales de Elen :

« Et nous ne sommes plus vraiment des inconnus : je sais que tu manies souvent l’épée. C’est tout ce qui compte, non ? Le reste, ce n’est qu’ombres et poussières balayées par le vent… »

Cette dernière phrase était une affirmation, une croyance profondément ancrée dans cet homme.

Puis Shaigan lâcha la main de la jeune femme. Par habitude, une habitude acquise après des années à côtoyer la mort, il jeta un coup d’œil autour de lui. Il se sentait exposé devant cette auberge… Et il était probable que les gardes de Minas Tirith aient pour consigne de ramener un couple de ruffians correspondant à leur signalement. Il faillit planter là la guerrière, son individualisme forcené prenant un instant le dessus sur sa curiosité.

N’ayant pour l’instant repéré aucun danger immédiat, son regard se reporta vers son interlocutrice. Un joli brin de femme, il devait l’admettre. Elle lui dédia de nouveau ce sourire plein de malice… Ce qui le décidât à rester quelques temps encore auprès de la jeune guerrière. Il devait admettre que son insolence lui donnait envie de la gifler et de lui donner une bonne leçon, mais d’un autre coté… Cela le changeait des femmes insipides qu’il avait pour habitude de fréquenter.

Il ne savait quoi dire ; il se rendit compte que cette morveuse le désarçonnait complètement. Devait-il s’adresser à elle comme il se serait adressé à un autre homme faisant le métier des armes ? Les seules femmes qu’il avait rencontré, si on pouvait appeler ça des rencontres, appartenaient toutes à la faune des bordels de bas étages communs sur les ports des Terres du Milieu. Ou alors des femmes capturées lors de raids de piraterie, ou au cours de raids avec des compagnies de mercenaires. Pour ne pas montrer son trouble, il fit glisser adroitement son arc de son épaule et, le calant sous la cuisse, le courba pour tendre dessus la corde. Cet arc valait à lui seul le prix de trois chevaux ; il exigeait une force et une adresse remarquable pour s’en servir. Aussi, Shaigan faisait en sorte d’en prendre le plus grand soin, évitant au contraire d’archers de bas étage qu’il avait rencontré, de laisser tendue dessus sa corde, ce qui aurait inévitablement réduit ses performances.

Les gestes avaient été accomplis avec précision et rapidité, ses muscles secs et noueux roulant sous la peau en accomplissant ce bref effort, et on aurait pu dire, en voyant œuvrer Shaigan, qu’il devait être né un arc au poing. Si il était un escrimeur compétent, il se considérait par contre comme l’égal d’un dieu l’arc au poing… Il est vrai qu’il n’avait, jusqu’à présent, rencontré personne qui puisse égaler ses prouesses d’archer.

L’opération n’avait duré qu’une fraction de secondes. Shaigan regarda de nouveau la guerrière dans les yeux, et lui demanda :

« Alors, petite, tu m’offres un verre ? »

Il avait décidé de s’adresser à elle comme à un autre mercenaire.

L'homme lui ayant laché la main, elle cru un instant qu'il allait la quitter. Il est vrai qu'ils ne se connaissaient aucunement et qu'il n'aurait en aucun cas voulu en savoir plus sur elle et sur cette péripécie...
Il sortit alors un arc, surement le sien. Elle se demanda d'où il pouvait provenir, d'une embuscade, d'un vole, ou bien même d'un meurtre! Tout cela ne la rendait que plus exitée, et son immagination ne l'aidée que plus...
Bien qu'elle avait côtoyée bon nombre de brigand, il était différent. Il semblait indifférent par toute chose mais tant bien même intéraissé par sa proposition...C'est pour cela qu'elle ne se vexa pas.
Elle regarda alors son arc, bien qu'elle ne le vit ne seraisse que quelques second, sortant de son rêve.
Elle put contempler de la même manière les bras forts et robustes de l'homme, ce qui ne lui déplu gère.
Elle voyait en lui un ces des rares hommes qu'elle aime tant,et qu'elle admirait pour leur vécu bien différent du sien!

C'est alors que l'homme la regarda et avec un agréable sourire lui répondit.
Elle était enchantée par sa réponse et ne put s'empêcher de lui répliquer dans un élant de rapidité incroyable, en lui coupa prèsque la parole.

" Mais il en était prévu ainsi, et si cela vous dis je puis même vous offrire le souper...Les auberges sont souvent bien agréables et il est bien difficile de s'y ennuyer , ainsi donc on y a plaisir à y rèster...
Et si vous ne me croyez pas je vous démontrerez le contraire!"

Elle parlait sur un de ses tons quelque peu...charmeur, mais elle savait qu'il ne servait en rien pour ces hommes la de les chercher à ce jeu petit et qu'il faudrait plus d'une de ses ruses pour avoir sa compagnie à la taverne.

Après avoir parlé elle se rappela du peu d'argent qu'elle avait volé à ses parents, car l'argent n'était pas ce qui affluait le plus chez elle.
Mais elle se dit qu'elle trouverait toujours un moyen...Elle en avait vu des cituations semblables à celle-ci bien avant, et elle avait bien des qualitées qui sont utiles dans une taverne...comme la danse....ou le chant..

Elle regarda alors l'homme et par un sourire en coin de bouche elle entra la première dans la taverne...

Shaigan emboîta le pas à la jeune guerrière, toute velléité de l’abandonner à son sort ayant fondu face à son sourire charmeur… En tant que guerrier errant, il avait pris l’habitude de profiter des rares moments de détente que lui offrait son existence mouvementée, car il savait qu’à tout moment le chaos inhérent à son existence pouvait se déchaîner, avec son cortège de massacres et de morts.

Tandis qu’il entrait dans l’auberge, son regard parcouru le dos de la jeune femme… Pas facile de deviner quoi que ce soit à travers une armure !

« Ma foi », se dit-il, « si le reste est à l’avenant de ce joli minois… Sang et cendres, cette gamine m’a enflammé les sangs ! »

Il songea avec quelque ironie que lui qui s’était toujours targué d’être son propre maître risquait de se faire mener par le bout du nez par ce joli brin de fille…

Ils n’eurent pas de mal à trouver une table libre. Shaigan s’assit dos au mur, selon son habitude. Même dans des instants comme celui-ci, seule une partie de son esprit était au repos. En entrant, il avait enregistré la présence des occupants de l’auberge…

La plupart des riches marchands, mais cette auberge avait son lot de voyageurs… Comme cet homme au teint pâle, vêtu d’une cape verte. Ou ce soudard, près de la cheminée éteinte, qui avait des avants bras aussi gros que ses propres cuisses. Rien qui ne vaille vraiment la peine de s’inquiéter… Mais il les garderait à l’œil, telle était sa nature.

Il se tourna de nouveau vers la jeune femme, qui s’était assise après lui. L’idée l’avait effleuré de s’installer après lui avoir avancé une chaise, mais aussitôt il avait balayé cette pensée… Mieux valait la considérer comme un compagnon d’armes, sinon elle allait le tourner en bourrique !

Son regard se fixa de nouveau sur les mains de la jeune femme, et il prit la parole :

« J’avoue que je suis assez surpris de rencontrer une gam… une femme telle que vous. Vous avez l’air d’être une guerrière chevronnée », dit-il en désignant de son index les mains de la guerrière.

Après être entrée dans l'auberge, Elen attendit que l'homme s'assoit pour faire de même à son tour. Il fesait chaud, et l'air était lourd du à la fumée qui sortait des fourneaux mais également des pipes. Elle se rendi compte peu de temps après être entrée qu'elle était la seul femme, à l'exception de la serveuse. Il y avait devant elle une salle remplit de bons hommes ou plutôt de vrais soulards.
C'est alors que Shaïgan s'adressa à elle.
Elle le regarda mais ne lui répondi pas desuite, elle préférait faire attendre, non trop longtemps mais juste assez, puis au bout de quelques second elle s'esclama.

"Oh! Tavernier ...Amènes nous deux pintes et ne te fais pas attendre!"

Elle pris ensuite l'arme qu'elle avait à son ceinturon et la mis sur la chaise d'à côté.

Elle fixa alors Shaïgan, sa tête appuyée sur ses mains croisées entre elles ses coudes eux même appués sur la table.

"...Et bien je devrais dire que oui, cela est le cas. Mais je préfère dire que je suis malgrès tout sociable...si on sait comment m'aborder..."

Le sourire qu'elle avait depuis être rentrée dans la taverne ne la quittait pas.

Shaigan promena son regard sur la salle de l’auberge. Le mobilier et la décoration étaient luxueux ; l’auberge devait pouvoir accueillir une bonne centaine de personnes. Pas de traces de coups de couteaux sur les tables ou les chaises, le sol était parfaitement astiqué. Rien à voir avec l’auberge ou il venait de passer sa semaine…

Son propre accoutrement usé avait fait hausser le sourcil à quelques clients fortunés, mais devant le regard de Shaigan, aucun n’avait pour l’instant fait la moindre remarque. Tant mieux. Finalement, tout semblait s’annoncer pour qu’il passe une bonne soirée.

Son compagnon féminin héla l’aubergiste d’une manière assurée… Il y avait un certain décalage entre l’assurance de la jeune femme et son air juvénile.

Elle s’appuya sur ses mains avec une attitude qu’il jugea charmante. Shaigan fit une moue ironique, une esquisse de sourire :

« Sociable, hein ? Je suppose que vous faites allusion à vos propos sur la place du marché, tout à l’heure ? »

Une serveuse vint leur apporter leur commande, et Shaigan s’attarda un instant sur son décolleté. Son regard passa vers le visage de la jeune femme, puis un tantinet plus bas.

« Satanée armure ! », se dit-il. Puis à haute voix :

« Et comment doit on vous aborder ? », il prit sa pinte, et en but une bonne lampée.

« J’ai toujours entendu dire que les juments un peu rétives aimaient être cravachées ». cette fois-ci, il souriait franchement à l’inconnue qui en était plus vraiment une. Il ne savait pourquoi, mais il avait décidé de jouer à son petit jeu.

Elen vit les yeux de l'homme vassiller lorsque la serveuse se pencha pour poser les pintes sur la table. Cela la fit rire malgrès elle.
Quelque peu géner par la dernière remarque de l'homme, sans en être totalement intimmidée, elle se leva est répondit d'une voix douce et les yeux fermés.

"Les juments acceptent de se faire cravacher que par de bon cavaliers, sans cela il n'y aurait aucun sens.
Mais je reviens, je n'en ais que pour quelques secondes...Veuillez m'escuser!"

Sa dernière phrase était dite avec ironie mais un brin de vérité. Elle était donc debout est se diriga avec son sac vers le comptoir. Elle parla avec l'aubergiste. Shaïgan ne pouvait entendre ce qui se disait, mais il vit peu après la jeune femme montrer par un escalier qui amenait surement aux chambres.