Le Forodwaith.

Carte conventionnelle.

Carte détaillée.

Le Forodwaith est le nom d'une région des Terres du Milieu et aussi le nom de ses habitants.
Immense désert glacé, le Forodwaith se situe au nord. Il commence au-dessus des Hauts du Nord et se poursuit au-dessus de l'Angmar. Il longe les Montagnes Grises, puis les Montagnes du Fer et se poursuit dans l'est jusqu'aux Monts de l'Est.
Forodwaith pris le nom de Forochel après la Cassure du Monde et désigna la plupart des terres au Nord d'Eriador, avec la grande baie de glace et le cap qui porte le même nom.
Les hommes qui y vivent semblent n'avoir aucun rapport avec les Edain et les autres hommes de l'Est des Montagnes Bleues. Pendant le Troisième Âge, ils furent connus sous le nom de Lossoth ou Hommes des Neiges de Forochel. Habitués au grand froid, ils habitent dans des maisons de glace, sortes d'igloos.



Arvedui, le dernier vrai roi d'Arthedain, s'enfuit à Forochel et les Lossoth l'aidèrent à survivre dans ces terres inhospitalières. Malgré leur conseil, il fit construire un bateau et pris la mer pour naviguer vers le sud, mais il fut noyé dans la baie de Glace. Cependant, l'anneau de Barahir, avec lequel Arvedui avait fuit, ne fut pas englouti. Il l'avait laissé au chef des Lossoth en remerciement et pour que les Dunedains du Nord viennent le récupérer plus tard.
Une partie de la région fut jadis la terre natale d’Eorl le Jeune et donc des Rohirrim avant que ces derniers n’usurpent le Calenardhon, contrée revenant légitimement aux Hommes du Pays de Dun.
Le Forodwaith est en réalité, au même titre que le Lindon, le résidu du Bélériand avant que celui-ci ne soit engloutit dans les flots après la Guerre de la Grande Colère.

Dans l’extrême Nord de l’immensité gelée du Forodwaith, en Thorenaer, se trouvait une gigantesque forteresse, Canadras, construite peut après la Cassure du Monde.
Couronnant le toit du monde dans un écrin de neige, elle se dressait agressive et menaçante au dessus de l’étendue glacée de cette partie de la Terre du Milieu où peux s’y était aventurés.
Dans ses hauteurs se trouvait, entouré de murs miroitant de verglas, un trône aux coins acérés et coupants.

Sur se trône, symbolisant toute la misère qu’apporte le froid et la gelure aux peuples vivant plus au Sud, était assit depuis des milliers d’années un être dont les vêtements, jadis sombres, furent blanchis par la neige.
Son diadème, sertit d’une pierre d’un bleu pâle, ne faisait qu’un avec un masque forgé dans un métal aux reflets argentés.
Ledit personnage était resté ainsi depuis tant d’années que son corps ne faisait presque plus qu’un avec son siège de glace.
Des stalactites recouvraient ses bras et son visage, lui donnait presque l’apparence d’une sculpture créée de mains de maître.

En cette nuit de pleine nuit, cent vingt ans après la destruction de l’Anneau Unique, un murmure, porté par le vent, s’introduisit dans les couloirs froids et gelés de la forteresse.
Il monta, entretenu par une force invisible, jusqu'à la plus haute tour du menaçant édifice.
Et, enfin, après s’être faufilé entre quelques fissures, entra dans la salle du trône.
Il se répercuta alors contre les parois miroitantes, produisant l’écho d’une incantation.
Puis, dans une dernière avalanche de paroles incompréhensibles, l’écho s’éteignit.
Un pesant silence s’installa de nouveau en ses lieux oubliés de tous.



Soudain, dans un craquement sonore que l’on entendit, dit-on, jusqu’en Angmar, Canadras se fissura.
Quelques colonnes s’effondrèrent tandis que des tas de neige s’affaissèrent.
Et, dans un dernier soubresaut, les murs entourant la silhouette figée dans la glace se fendirent puis s’écroulèrent.
La sombre forme libera ses membres de l’emprise du froid mortel, et se leva de son trône tel un gisant prenant subitement vie.

Quelque chose avait réveillée le grand pouvoir qui, naguère, l’animait.
Son long sommeil venait de prendre fin, il était temps pour elle de marcher vers le sud, réveillant au passage des ombres terrifiantes et autres démons dont plus aucun livre ne fait allusion.
Melkor, dans sa fourberie infinie, avait semé son grain durant les premiers âges d’Arda, et l’un d’entre eux, répondant à la disparition du dernier seigneur des ténèbres, venait de germer, répandant peut à peut ses racines venimeuses et coupantes sur le reste du monde…

La forme, qui se trouvait en réalité être Aran Wethril, s’arrêta subitement dans sa marche.
Un Esprit de Glace venait de se matérialiser et de lui adresser la parole, chose à laquelle il ne s’y attendait point.
Un souffle, ressemblant plutôt à un râle, sortit du masque aux formes agressives qui recouvrait le visage de l’ancien serviteur de Melkor.

-« …Il est temps…il est temps de réveiller les démons endormis. Je suis celui qui fit trembler Canadras, mon tombeau de glace…Emmenez-moi au sommet de cette montagne…Car l’on me nomme Aran Khelek (HRP / Voir la fiche de présentation. \ HRP) et moi seul puis vous redonnez votre pouvoir de jadis en activant les runes d’Orod Certhas… »

La pierre bleue qui sertissait la couronne se mit à briller légèrement, projetant ses faibles rayons sur le manteau neigeux.

Une foi l’incantation terminée et que la tempête se fut éloignée, Aran Wethril se dirigea d’un pas décidé vers les Forges des Abîmes.
Les Esprits des Glaces s’occuperaient en effet de Kylmatalo, le camp semi permanent des nomades, ce qui lui assurerait une totale domination sur le Rast Losnaeth ainsi que le Thorenaer.
Le Narthalf était probablement la région la plus chaude, si un tel mot est convenable pour le Grand Nord, du Forodwaith. Des volcans souterrains étaient en constantes activités et il arrivait par moment que les torrent de lave s’écoulant à seulement quelque mètre sous le sol se mettent à jaillirent soudainement, ce qui entraînait généralement de radicaux changement dans le paysage.

Les Forges des Abîmes se trouvaient être les profondeurs d'Eithel Morgoth, un volcan maudit.
La chaleur y était étouffante, des centaines de lieux à la ronde n’étaient plus que cendres et poussières.
D’épaisses fumées noires recouvraient l’horizon, en empêchant toute de vie de se développer dans ce paysage apocalyptique.
Aran Wethril perdait progressivement sa froidure, révélant peut à peut la vrai couleur de son armure : froide et pâle comme le Mithril et pure comme de l’argent.



C’est ici, il y a longtemps, qu’il avait reforgé Gurthang Mormegil « La Noire Epée en Fer de Mort », appartenant jadis au dénommé Túrin.
La sortant de son fourreau, il la brandit vers les cieux embrumés.
La lame se mit à absorber l’énergie environnante, devenant jaune vive puis orangée.
Alors, en un instant, elle s’enflamma ; produisant un bruie aigue et fort insupportable pour de simples mortels.

Le Maître de Canadras resta ainsi pendant quelques minutes avant que le feu ne s’éteigne.
Puis il la rangea, heureux de constater que ses pouvoirs revenaient régulièrement depuis son réveil.
Et il continua sa marche, cette fois-ci vers le nord.
Angband n’existait plus, mais il restait encore quelques blessures, des cicatrices que nul ne pourra jamais retirer ; et c’est justement vers l’une d’elle que se dirigeait Aran Wethril…

Aran Wethril se présenta bientôt aux portes de Mornost, une forteresse que plusieurs légendes décrivent comme étant l’ancien avant-poste du Thangorodrim.
Elle n’était plus gardée que par quelques soldats peut fréquentables, que l’on disait causeur de bien des troubles notamment car plus aucun seigneur Lossoth de la région ne souhaitait leur verser un salaire régulier.

La dernière chose que virent lesdits gardes fut une ombre de grande taille s’approcher d’eux, emmenant avec elle un froid mortel.
Puis il ne resta de leur personne que des morceaux de glace, figés pour l’éternité.
Pour l’éternité ?
Non, car les Esprits d’Orod Certhas ne tarderaient pas à venir en ses lieux, et ils prendront possession de ses inertes corps.
La forteresse était imprégnée par le vice et le mal, elle ferait un bon repère pour les créations futures du Maître de Canadras.



Terminant son excursion des plus meurtrière en Narthalf, Aran Wethril se ressourça à Pendrath-na-Udun, plus communément appelé l’Enfer du Nord.
L’endroit n’était que la reproduction d’Eithel Morgoth mais en bien pire, car l’on murmure qu’Angband aurait été bâtit en cet emplacement avant qu’elle ne soit détruite par les eaux après la Cassure du Monde.
Pendrath-na-Udun forme une chaîne de volcans de tailles impressionnantes, rendant le sol instable et dangereux.
Il n’est pas rare que de grandes crevasses s’ouvrent inopinément, crachant dans les cieux de brûlants & acides jets de vapeur sulfurée.
Même un si ténébreux personnage que le Seigneur des Ombres avait des difficultés à contrôler le déchaînement des éléments en ses lieux, une nouvelle trace laissée par le Maudit Valar, que l’on ne pouvait complètement effacer…

Entré dans ces terres encore pleines de neige, malgrè l'époque estivale, Foredan fut parcouru d'un frisson...Ses hommes ne remarquèrent rien dans l'attitude de leur Capitaine, mais celui-ci semblait sujet à un tourment certain.

La troupe toute de noir vétue arriva à hauteur d'un village, un village côtier, surement de pécheurs. Un petit panneau à l'entré du village, écrit en runes humaines, disait "Ruskea Vene". C'était surement le nom de ce lieu.
Foredan entra dans le village, suivi de sa troupe, mais il fut frappé par l'inactivité totale...pas un bruit, rien...pourtant le soleil était au zenith, ils ne pouvaient pas tous dormir.

Sautant de son cheval, il vit Nimdraug partir très vite vers une maison, il lmui emboita le pas jusqu'à se trouver devant une porte entre-ouverte...il poussa la porte et ce qu'il vit lui glaça le sang. Un homme, tenant dans ses bras une femme, immobiles, une expression d'horreur figée sur leurs visages, l'homme avait un bras tendu comme en signe de protection...Ils ne bougeaint plus, ils semblaient pris dans la glace, d'ailleurs leur teint était bleuté...il étaient surement mort, comme pétrifiés.
Foredan s'approcha et toucha la "statue", elle était froide...c'était bien cela, des statues de glace...

Il sorti de la masure d'un pas rapide, Nimdraug sur les talons, remonta rapidement sur son cheval et lança à ses hommes :

Ne restons pas ici, il semble qu'un mal qui me dépasse ai été en action ici, allons préparer un campement plus loin, nous allons nous reposer, nous continuerons notre périple dans le Nord demain...cette course forcée dans la nuit a épuisé nos montures...Allons !

Il talonna son cheval, ils sortirent tous de "Ruskea Vene", parcoururent environ une lieue puis commencèrent à préparer un campement...

Après que les éclaireurs soient revenus, indiquant à Foredan la présence de cette forteresse, il envoya quelques hommes chasser pour pouvoir avoir plus de vivre...les éclaireurs n'ayant pas vu âme qui vive, cela voulait dire que s'il y avait des ennemis, ce n'était pas ici mais plus loin. Combien de lieues cette elfe et son enfant avaient bien pu parcourir ?

Alors que quelques homme revinrent, souvent avec deux ou trois futurs repas assez copieux, comme des lapins, ou des biches, d'autres revinrent en courant, parlant d'un vieil homme tout blanc parlant dans une langue inconnue d'eux...
Et l'inconnu s'approcha du camp, faisant tirer l'épée à tous les hommes devant qui il passait...jusqu'à qu'il se plante devant le feu où se trouvait Foredan.

Celui-ci mit l'arme au clair d'un geste lent, la garda le long du corps, dans une attitude non hostile mais néanmoins sur ses gardes.

Qui es-tu vieil homme ? Que cherches-tu en t'introduisant dans mon campement ? Que t'es-t-il arrivé à la gorge ? Sais-tu ce qu'il s'est passé dans le village non loin ?

Il commença à faire signe à ses hommes de se mettre de façon à bloquer toutes les issue du campement, ce qu'ils avaient commencé à faire instinctivement.

Le vieil homme émit un rire caverneux, le rire d’un mort, et s’exclama d’une voix résonnante :

-« Qui je suis ? Eh bien ! L’on me nommait Curumo au-delà des mers, lors de la création du Monde. Je portais d’autres noms en Terre du Milieu, mais je crains qu’ils ne vous évoquent rien ou que, au pire, ils réveillent en vous une grande colère. »

Les flammes de l’âtre crépitant devinrent soudainement plus fortes, pour s’apaiser aussitôt.

« J’erre sur cette terre depuis 120 années, votre camp n’est qu’une étape supplémentaire dans mon vagabondage. Cette cicatrice est l’affreuse emprunte laissée par mon bourreau, un bourreau qui m’était jadis serviteur.
Si vous aviez vu ce que j’ai pu contempler, vous redoubleriez chemin. Tout est mort ici, il faut allez plus au nord vers le Lakeland pour trouver quelques bourgs subsistant.
Et encore, je doute qu’ils vous fassent bon accueil, la plupart on juré allégeance au Seigneur de l’Ombre.
Cet ancien pantin de Morgoth le Maudit est en phase d’accomplir ce que j’ai toujours désiré concrétiser. »

Se tournant vers le souverain d’Angmar :

« Mais que venez-vous faire en ces lieux ? Et pourquoi une telle armée ? »

Foredan dévisagea son interlocuteur...

Curumo...Grima vous aurez donc raté...Pourtant beaucoup on vénéré son nom, parmis les petites gens, pour le bien qu'il a fait pour la Comté...A moins que vous ne soyez qu'un vulgaire fantôme de ce vil Sharkou, ou devrais-je plutot vous nommer Saroumane...
Oui...j'ai beaucoup lu étant enfant...même si ça peut paraître étrange chez un soldat.
Ce que je viens faire ici, avec autant d'hommes, je viens défendre les frontières de mon royaume. Une elfe s'est présentée à mon Roi en déclarant qu'une menace planait dans le Nord. Il nous a envoyé pour voir ce qu'il en était et au besoin éradiquer cette menace...

Il vint s'assoir en face de ce personnage fantômatique et continua :

Mais vous semblez savoir quelque chose à propos de cela, Saroumane. Qui est ce Seigneur de l'Ombre...Sauron n'est-il pas censé être mort ? C'était lui qui était gratifié de ce surnom.

L’esprit de l’Istari esquissa un sourire translucide.

-« Pas d’inquiétude, Altesse, je suis bel et bien décédé. Vous n’avez rien à craindre de l’âme d’un Maïar damné pour l’éternité. Je ne puis utiliser de pouvoirs mais aucune arme ne peut me tuer, pour la simple et bonne raison que je suis déjà mort !

Laissez-moi vous dire que vous avez bien fait en venant ici. Même si la région est probablement l’une des plus dangereuses de la Terre du Milieu, il se peut que vous trouviez d’intéressants éléments. »

Les soldats s’échangèrent quelques regards.

« En réalité, Sauron était le Seigneur des Ténèbres.
La différence ne semble point évidente, mais les Ténèbres impliquent le feu, les entrailles brûlantes de ce monde, et toutes les créatures y vivant reclus. Le Seigneur de l’Ombre, lui, prédomine dans le Grand Nord et tous les endroits où la vie se fige à tout jamais. Pour faire plus simple, l’un consume la vie et l’autre la flétrie. »

Foredan fixa Saroumane, ou plutot l'esprit torturé errant sans but de Saroumane. Il y avait un sentiment de pitié dans son regard.
Un Maïar ne peut-il point trouver de repos...
Une flamme s'éleva dans les yeux de Foredan lorsqu'il évoqua la possibilité de choses interessantes...

Dites m'en plus Esprit de Saroumane sur ces éléments interessants...vous venez d'éveiller la curiosité d'un homme d'aventure, cela n'est jamais bon de ne pas la satisfaire ! Et en toute confidence, ce que j'ai découvert en Angmar, mis à part un peuple bon mais torturé et une femme magnifique, ce résume en très peu de choses. Alors si je pouvait rapporter quelque chose d'interessant pour mon...Hummmf, inutile de jouer ce jeu plus longtemps...vous devez savoir qui je suis...Si je pouvait revenir avec quelque chose d'interessant, cela me changera de ce malheureux trône noir !

Ses hommes se retirèrent lorsque Foredan leur fit un signe de les laisser seuls, ce qui fut fait promptement...

Saroumane...dites m'en plus...où puis-je trouver cette abomination ? Si un semi-homme a réussis à faire tomber Sauron, si j'ai réussis à purger l'Angmar...je puis aisément éradiquer cette menace pour mon royaume !

Les yeux du magicien clignotèrent un instant quand le Seigneur d’Angmar évoqua indirectement les Hobbits.
Puis il répondit :

-« Les Semis-Hommes en questions s’opposèrent à un Seigneur des Ténèbres affaibli et sous une forme très similaire à la mienne. Mais il s’agit ici d’un Maïar oublié de tous, et donc peu connu. Nul ne peut prétendre connaître l’étendu des ses pouvoirs, même si comme moi certains ont assistés à l’une de ses très rares apparitions.

Le Grand Nord n’est évoqué que dans quelques livres poussiéreux. L’Arnor aurait du s’y intéresser au préalable, car il semblerait que se réveil ne soit que le début d’un grand conflit à venir. Croyez-moi si je vous le dis, car j’ai eu ce genre d’expérience quand je possédais encore ma forme matérielle.

Le Forodwaith regorge de grottes, villes, et châteaux abandonnées ; parfait pour des aventuriers.
Pour une armée comme la vôtre, cependant, il faudrait de plus grands trésors.
Canadras, peut-être, l’antre du grand Nord, où réside l’un des derniers Dragons de Glace.
Une légende raconte qu’il amassa une fortune colossale ainsi que de nombreux artefacts dont je tairais ici le nom pour ne pas réveiller les esprits endiablés.

Si jamais vous avez besoin de moi, prononcer mon nom car je ne serais jamais bien loin.
D’ailleurs…oh… »

L’esprit termina brusquement son monologue. Il semblait écouter quelque chose et murmurait :

« Je les entends…ils sont là ! »

Alors il disparut en un éclaire, laissant Foredan seul au milieu de ses hommes.
Soudain, la soupe et le vin du repas se figèrent tandis que l’eau des mangeoires ne forma plus que d’épais blocs de glace…

Ils ? Que ? C'est quoi ce foutu merdier ?

Dégainant son épée et se relevant, Foredan commença à hurler :

AUX ARMES !!! AUX ARMES !!! L'ENNEMIS APPROCHE !!! AUX ARMES !!

L'agitation bati son plein dans le campement, rapidement les hommes étaient sur le pied de guerre, montés sur leurs noirs chevaux.

«Ce doit être ce fameux Seigneur de l'Ombre...étant donné que tout se gèle sur place...je connais pas l'étendu de ses pouvoirs, mais j'ai la ferme intention de le renvoyer d'où il vient...rien ne m'arrachera mon royaume ! Pas maintenant...»

FIERS GUERRIERS DE L'ANGMAR !! PREPAREZ VOUS A LA BATAILLE...NOUS AVONS PURGER NOTRE ROYAUME DU MAL QUI Y TRAINAIT, CE N'EST PAS UN PEU DE FROID QUI VA NOUS VAINCRE AUJOURD'HUI !!
Mais pas d'héroïsme suicidaire...si jamais nous perdons pied ! Fuyez sans vous retourner !

Ce rapide discours était clair et net...maintenant, la Compagnie Noire au complet était prete à recevoir toute menace...

Tout devint silencieux, seul la respiration des militaires interrompit le pesant silence.
Puis, sur la large route menant au nord, apparue un cavalier, apparemment de taille conséquente, et qui portait sur lui de longs vêtements sombres attachés à une armure argentée.
Tous le crurent seul, mais il s’avéra bientôt qu’une armée entière le suivait en colonne, arborant des vêtements similaires mais de moindre valeur.

L’impressionnant personnage s’approcha entouré d’une escorte portant de longues lances.
Contemplant Foredan, il dit d’un ton rempli d’arrogance :

-« Que font les barbares du sud sur les terres de notre maître ? Comptez-vous nous anéantir avec cette armée ridicule ? Sachez, mortels, que vous n’êtes pas le bienvenu. Il est à espérer pour vous que les motifs de votre présence en ses lieux sont autres que la guerre… »

L'arrogance et le ton hautain de l'inconnus irrita Foredan au possible...des barbares ? Des Barbares ?? Ce type comparait ses hommes à ces brutes sans cervelles de l'Est...
Son poing se crispa autour de la garde de son épée, les muscles de sa machoire se raidirent, il lacha un soupir d'énervement...
Il lacha entre ses dents quelques mots que l'être en face de lui ne put entendre...

Des barbares...tu vas voir la tête des barbares lorsque tu auras mon épée entre les cotes...

Il tira l'épée du fourreau dans lequel elle avait été remise même pas deux minutes plus tot et répondit à son interlocuteur.

Vous anéantir ? Non...vous éradiquer...oui... Vous ne savez pas à qui vous avez à faire idiot sans nom ! Ce n'est pas votre ridicule armée qui nous stoppera, tout comme les maléfices de l'Angmar ne nous ont pas stoppé ! Vous allez crever, charognes !

Autour de lui, ses hommes commencèrent à perdre pied...et écoutant les directives de leur Capitaine et Roi...ils fuyèrent sans demander leur reste...laissant Foredan seul, face à une armée entière d'inconnus...et avec ses paroles et son épée comme armes...

Le sombre cavalier émit une sorte de sifflement, comme une vipère se lovant pour l’attaque, et dit d’un ton froid et autoritaire :

-« Ses terres ne sont pas votre, ni a aucun souverains des royaumes sauvages du sud que Sauron ne réussit à conquérir. Mon maître n’a point l’attention de vous asservir, du moins pas pour le moment, et il serait dommage pour vos femmes et enfants que vous soyez l’initiateur de leur trépas. Partez, maintenant, et ne franchissez plus ses contrées bénites par Melkor. »

Quatre rangés de soldats montés sortirent de leurs rangs et bandèrent leurs arcs vers les cieux.
Au moindre mouvement suspect, ils n’hésiteraient pas a faire feux.

Foredan n'avait pas encore remarqué la fuite de ses hommes tellement il était absorbé par son envie de tuer ses ennemis seul, un par un...

Ces terres ne sont pas les vôtres...qui que vous soyez, pas plus que les miennes, mais j'ai bien l'intention de vous éradiquer pour éviter une menace contre mon royaume !

A ce moment là, il allait se tourner vers ses hommes pour leur ordonner de charger...mais en pivotant sur son cheval, il ne vit plus qu'un camp fantôme derrière lui, avec Nimdraug assis, attendant...
Son aveuglement lui avait empéché de voir et d'entendre ses hommes se carapatter comme des larves...

«Ils vont regretter ce qu'ils viennent de faire...dès que j'aurais mis cet arrogant à sa place...c'est à dire sous terre...»

Hmmm...même sans mes hommes je vous éliminerais tous un par un...Erù Iluvatar porte mon épée, Oromë guide ma monture et Manwë place mes coups...je suis le Hérault des Valar en ce lieu et cet instant...Les Serviteurs de l'Estriopé périront sous ma lame une fois de plus !

Ses yeux brillaient d'une flamme fanatique, s'il se mettait à charger, il mourrait surement, mais non sans avoir emporter avec lui le messager du Mal et plusieurs dizaines de ses soldats...

Quand Foredan chargea, les lignes d’archers montés tirèrent toutes d’un seul et même trait, recouvrant le ciel nuageux d’une ombre mouvante et dévastatrice.
Les derniers soldats fuyards d’Angmard furent transpercés de longues flèches empoisonnées, tandis que le gros de la troupe n’avait pas souffert et se dirigeait désordonné jusqu’aux frontières des deux contrées.

L’ambassadeur du Forodwaith sortit sa grande épée en voyant arriver à la charge le Capitaine de la Compagnie Noire, et bloqua l’arme de son adversaire grâce ce à celle-ci.
Les fers se rencontrèrent si violement que des étincelles furent produites pendant que les lames glissaient l’une sur l’autre.
Si l’un baissait la garde, l’autre recevrait le coup, ce qui empêchait tout mouvement des antagonistes.
Réalisant le statu quo, l’envoyé s’exclama en un regard flamboyant :

-« La Guerre est inutile, et vous le savez. Nos deux peuples ont partagés des souffrances similaires, toutes accentuées par l’oligarchie des royaumes humains du sud. Nous n’avons jamais été reconnus comme puissance en tant que tel, et avons subies le plus repoussant des mépris.

Nous ne devrions point combattre l’un contre l’autre, car notre destinée est en bas, sur les terres fertiles de la terre du Milieu.
Vous devez vous joindre à nous, et combattre vos réels oppresseurs, ceux qui se chargeront de vous évincer le moment venu. »

Le pouvoir déployé dans ce discours était grand, mais Foredan était un humain de noble constitution, et son esprit pouvait résister longtemps avant de céder du terrain…

Foredan, l'arme bloquée par celle de la...chose noire...retint son cheval de sa main gauche.
Pour toute réponse, il siffla vivement, comme s'il appelait un quelconque animal...
Un éclair blanc traversa alors le champ de vision de son adversaire...Un loup au pelage blanc immaculé venait de sauter au niveau de son bras, lui faisant lacher un cri de douleur...et son épée...e loup blanc lacha très vite sa prise et retomba au sol avec souplesse.

File Nimdraug... murmura Foredan.

Il plaça son épée sous la gorge de son adversaire et lui dit alors :

Ne jamais sous estimer un combattant...surtout quand celui-ci se nomme Foredan Telcontar, Roi d'Angmar, Neveu d'Aragon II Elessar, représentant de la Maison d'Arnor...

Il ota son épée de sous la gorge de l'homme en noir et la rangea au fourreau.

Belle poigne cela-dit...et paroles justes...Je vous suivrais...à condition que mon Royaume soit épargné, et plus particulièrement ma femme...

La voix de Foredan avait changé dans cette dernière réplique...