Krang devant Minas Tirith

Krang arriva enfin en vue des portes de la cité blanche à la tombée de la nuit. Le troll avait toujours aimé ce moment où le jour bataillait encore faiblement avant de s'avouer vaincu devant l'obscurité, gardant ses forces pour revenir encore plus brillant le lendemain matin.
En observant les constructions de pierre blanche, il fut prit de nostalgie. Là avaient combattu ses ancètres lorsqu'ils étaient sous le joug de Sauron. Là étaient tombés de nombreux et fiers trolls. Quoique fier, c'tait encore à voir, se dit-il après réflexion. Il n'y avait aucune fiereté, selon lui, à lécher les bottes d'un être, si puissant soit-il. Il espéra que les moeurs des habitants de la cité auraient évolués et qu'ils auraient oublié leurs guerres contre les trolls. Pour lui, l'époque de Sauron était révolue et de tels souvenirs étaient à oublier au plus vite.
Krang reporta son attention sur la cité. Il semblait que des gardes en gardaient les portes. Et vu les regards qu'ils jetaient au troll, leur expliquer ce pour quoi il venait ne serait pas une mince affaire. Krang réprima une poussée berzerk en voyant les gardes porter avec méfiance la main à leur épée. Qu'il serait facile de les écraser avec sa masse et de repeindre la facade blanche en rouge vif. Cependant, il cacha ses sentiments et s'exprima le plus clairement possible malgré un vocabulaire plutôt, limité.

-Je veux parler à votre chef. Je suis mercenaire et vient offrir mes services contre l'est si la cité blanche a de quoi se les payer.

Krang attendit avecc une certaine impatience la réponse des gardes, espérant presque qu'ils l'attaqueraient pour qu'il puisse enfin se libérer de sa puissance destructrice.

[Mj]

-" Il est étrange de voir une Troll devant nos portes ... "

Une voix douce et pure ce fit entendre dans le dos du Troll . Vétue de vétements de paysanne , une jeune femme au cheveux blonds portaient un gros panier d'osier empli de fruits et légumes sous son bras droit . Regardant le Troll avec compassion , elle murmura quelques paroles aux gardes qui la saluèrent en ouvrant les portes sans rien dire de plus . La Jeune femme au regard améthyste sourit doucemen au Troll en lui ouvrant le chemin de son bras libre ...

-" Je vais vous conduire à notre bon Roi Eldarion , je suis certaine qu'il saurait vous accueillir . Si vous voulez bien me suivre , la cité est un méandre de passages , je pense que mon aide vous sera précieuse."

Lui dit-elle doucement alors qu'elle prenait le pas devant lui . Les gardes saluèrent de nouveau la Jeune femme puis attendirent que le second voyageur entre pour refermer les larges portes de la cité blanche . Niäna posa son panier sur la table du Tavernier , elle savait qu'il le lui garderait bien au frais . Elle attendit que le troll la rattrape pour continuer son pas .

En entendant cette voix derrière lui, Krang se retourna pour découvrir... une jeune paysanne. Il s'était attendu à découvrir une dame bien plus importante lorsqu'il l'avait entendue. Voire même une courtisane de l'entourage du roi Eldarion lui-même. Mais non. Juste une paysanne aux cheveux blonds portant son panier de légumes. Cependant, quand elle s'adressa aux gardes, ceux-ci s'empressèrent d'obéir. Malgré les apparences, elle devait donc appartenir à la haute société.
Il suivit la jeune femme en jetant un regard peu avenant aux gardes qui n'avaient pas daigné lui adresser la parole.

-" Je vais vous conduire à notre bon Roi Eldarion , je suis certaine qu'il saurait vous accueillir . Si vous voulez bien me suivre , la cité est un méandre de passages , je pense que mon aide vous sera précieuse."

*Méandre...*, le troll ne connaissait pas ce mot. Néammoins, il répondit :

-Et il est étrange qu'une paysanne soit tenue en si grand honneur dans une cité des hommes pour que les portes s'ouvrent si facilement pour son passage, répondit-il de sa voix guturale. Vous connaissez Eldarion ?

En découvrant certaines rues étroites de la cité, le troll espéra ne pas être contraint de passer par ces endroits où il aurait du mal à se déplacer et pourrait bien se sentir quelque peu à l'étroit.

[Mj]

Niäna sourit , elle tourna le visage vers le Troll et elle le vit perplexe de sa naissance et surtout de son identité . Elle n'était pas princesse de Gondor , ni la Reine d'ailleur . Elle n'était une notable également . On la respecté parce que son père c'était battu fièrement lors de la grande bataille de Minas Tirith.
A ce titre , tous les hommes de la cité la connaissait comme était la Fille de Tristan le hardi . Celui qui avait tenu des lignées d'orcs en haleine et avait sauvé maintes personnes .

-" Les souvenirs de Guerre laissent souvent des cicatrices . Pour moi ils m'ont donné le respect des millitaires et des notables de la cité . Je ne suis qu'une paysage et je ne vis que de mon metier de couturière . Le Roi ou sa famille me demande souvent de leur faire de beaux habits mais je n'ai nul autre contact avec eux . Ai-je répondu à votre quesition ?"

Demanda la jeune femme au cheveux des blés alors qu'elle continuait son chemin vers la troisème arche d'entrée de la cité ... Il était sûre qu'elle ne semblait avoir peur de personne ... Pourtant bien des familles ne l'appreciaient nullement ... Enfin elle revint à elle pensant qu'il serait surprit de voir toute la bonté du roi .

Krang écouta atentivement la réponse de Niäna. Et la trouva pour le moins étrange.

-Tous mes ancètres depuis au moins deux générations sont morts sur le champs de bataille, répondit-il. Mais on ne me respecte pas pour cela. Ni même parce qu'ils étaient... efficaces. Mais parce que moi, je le suis. Les hommes ont une curieuse façon de donner leur respect. Ne vous le donnent-ils pas plutôt pour la qualité de vos coutures ? Je comprendrais mieux cela. Les actes des ancètres ne doivent pas influer sur ce que les autres pensent de nous. Dans tous les sens que cela peut avoir. J'ai entendu dire que le roi Elessar était considéré par les siens comme un grand roi. Mais rien ne me dit que son fils Eldarion est à sa hauteur.

Le troll avait parlé d'une manière catégorique assez abrupte. Il était évident qu'il était convaincu de ce qu'il disait. Il attendrait de voir Eldarion avant de penser quoi que ce soit de lui.
Krang ne se sentait pas tout à fait à l'aise dans la cité. Plus il montait les étages, plus le passage se rétrcissait. De plus, les gens qu'ils croisaient jetaient des regards peu amicaux, mais emprunts de peur, au troll. Krang se contentait de les ignorer, mais chacun de ces regards l'exaspérait un peu plus.

Le troll avait jeté une grande confusion parmi la population présente. Il faut dire que personne n'avait l'habitude de voir un troll parcourir les rues de la cité blanche, sans tuer tout le monde au passage...

Alors qu'il s'adressait au Troll, elle grimaça en l'entendant l'appeler simplement 'troll'. Elle lui chuchota:

- Tu penses pas que tu aurais pu l'appeler autrement? Il ne manquerait plus qu'il se mette en colère et veuille s'en prendre a nous. pour ton premier jour en tant que Roi, ce serait memorable!

Après que la paysanne soit partie, et qu'Eldarion les ai présentés tous deux, ce fut elle qui s'adressa au troll.

- Qu'est ce qui vous ammene ici? Nous n'avons pas pour habitude de voir beaucoup de Trolls parcourir ces rues.

Jetant un oeil à l'attroupement qui s'était fait autour du groupe, elle se rendit vite compte que le Troll inpirait de la crainte a la plupart des gens.. Même si certaines personnes le regardaient avec attention, detaillant tout ce qu'il faisait... Seule une de ces personne lui semblait bizarre. C'était un homme, quelqu'un qu'on aurait pu dire de 'commun', mais qui ne detaillait pas seulement le troll. Eldarion et elle-même faisaient aussi l'objet d'une etude minutieuse. Que leur voulait il? Quoi qu'il en soit, mieux vallait ne pas rester dehors.

- Venez, avancons nous vers le Palais, nous y serons plus à l'aise et moins entourés.

Les gardes les escortants, ils prirent la direction du Palais. Le Troll était bien entouré, jusqu'ici, il n'avait pas été agressif mais qui sait ce qui pouvait arriver...

Krang avait suivit sa guide jusqu'au dernier étage de la cité. Ici, l'espace était plus vaste et il se sentait moins oppressé que dans les étages inférieurs. En montant, il avait compris le sens du mot "méandres" et était sûr de ne pas apprécier cette notion.
Le troll regarda Eldarion s'approcher. Le port majestueux, le visage volontaire, il ressemblait réellement au grand roi des hommes qu'il était. Mais Krang garda un visage impassible.
Autour d'eux s'était formé un attroupement de badauds qui regardaient avec intérêt la scène qui se jouait sous leurs yeux. Krang tenta de ne pas faire attention à eux. Il n'avait pas l'habitude des foules.
Voyant que le roi n'inclinait pas la tête devant lui, il ne lui manifesta pas plus de respect. Il écouta néammoins Eldarion se présenter lui et sa nouvelle femme. Soucieux de paraître civilisé aux yeux des humains, il répondit sur le même modèle que le roi avait utilisé, en s'adressant autant à lui qu'à Alaena, ne sachant si elle possédait un réel pouvoir ici ou non.

-Bonjour, humains. Je suis Krang, fils de Kern dont on dit qu'il aurait un instant tenu le roi Elessar sous sa botte devant la Porte Noire du Mordor avant que la chute de Sauron ne le force à la fuite.

Krang n'avait jamais été un grand diplomate. Mais on lui avait toujours dit qu'à peu de choses près, son père aurait pu abbatre le grand guerrier qu'était Aragorn II Elessar et qu'il pouvait en être fier. Il semblait que les autres conversations s'étaient tues. Probablement étaient-ils étonnés qu'un troll puisse s'exprimer intelligiblement, pensa le troll. Auparavant, les trolls n'avaient rencontré les humains que sur le champ de bataille. Krang décida de profiter du silence pour continuer sur sa lancée et exprimer les raisons de sa venue.

-Je suis mercenaire. J'ai entendu dire que l'Empire de l'Est renaissait de ses cendres et rassemblait ses forces. Et que votre pays était menacé par leurs armées. La guerre est inévitable et vous le savez. C'est pourquoi, je viens vous proposer mes services.

Krang se tenait droit dans son armure pendant qu'il parlait. Ses deux mains monstrueuses posées sur le manche de sa masse d'arme. Soucieux de paraître à son avantage, il fasait saillir ses muscles imposants.

Krang sortit de la ville plutôt satisfait. Le jour commençait à faiblir et l'obscurité amie le soulageait de la douleur lancinante que le soleil produisait sur tous ses membres. Cependant, il s'éloignait à grands pas de la cité. Il savait que sa nuit ne serait pas paisible. La furie qui l'habitait était à deux doigts de sortir. Et s'il ne voulait pas être obligé de fuir le Gondor, il devait se trouver loin de tout homme avant de laisser libre cour à sa rage dévastatrice. Il accéléra donc le pas, se retournant par moments vers la cité blanche. A cette occasion, il vit une silhouette sombre tout en haut du rocher autour duquel était construite la ville. Il reconnu Foredan, le cousin d'Eldarion. Cet homme avait intrigué Krang. Fier souverain d'une terre stérile, possédant la bravoure et la prestance de ses ancètres, il était néammoins assez antipathique au troll.
La vue de cet homme raviva encore sa colère et il résista, au prix d'un immense effort, à une pulsion animale qui lui disait de faire demi-tour pour le tuer et se repaître de sa chair. Il poussa un hurlement terrifiant. Mais ce n'était pas seulement un cri de bête. On pouvait y sentir un immense désespoir, un dégoût de soi-même et une grande solitude. Mais aussi une haine perverse indescriptible. Ce cri serra le coeur de toute la cité blanche, sans qu'aucun de ses habitants ne sache qui l'avait émis. Sauf peut-être Foredan qui, sur son rocher, observait encore le vide.
Krang fit encore quelques pas qui l'amenèrent au pied des montagnes. Là, il perdit entièrement le contrôle de ses gestes. Un malheureux arbuste qui se trouvait là fut déraciné et réduit en morceaux dans un hurlement totalement bestial cette fois-ci. Sans savoir ce qu'il faisait, le troll continua dans la même direction (s'éloignant de la ville) en dévastant tout sur son passage, poussant des hurlements qui faisait fuir tout ce qui était porté sur jambes ou pattes.