[Salut à toi, Anginnas^^]
Tout semblait calme ce soir-là. Comme à l'accoutumée, pour dire ce qu'il était vraiment. Les gens, soit pénétraient dans l'une ou l'autre des tavernes, soit rentraient chez eux et dans ce cas-là, sortaient de la taverne. Pour les deux vigiles qui gardaient l'accès au palais du gouverneur, la soirée s'annonçait des plus tranquilles.
Le soleil projetait ses derniers rayons, loin, à l'ouest des Monts de Brume et vinrent à se refléter sur la surface scintillante du Long Lac. Enfin, les premières étoiles ne tarderaient pas à apparaître dans le ciel; et à l'illuminer de mille feux.
Dans les rues blanches sous la neige, personne ne voyait la forme enveloppée. Du moins, personne n'y prenait attention. A croire que cette ombre pouvait se mouvoir en tous lieux sans jamais rencontrer le moindre obstacle. Et ce fut comment elle arriva devant les deux vigiles ô combien surpris de se retrouver nez-à-nez avec l'étrange individu.
Ce dernier, s'arrêtant devant les cerbères, les contempla et eux-mêmes n'osaient mot dire.
Les gardes eurent un geste de recul lorsque l'homme mit main à son manteau, semblant y chercher quelque chose. Il trouva et sortit ces deux morceaux de bronze plaqué qu'il jeta à terre. Puis déclara: "J'ai des informations pour votre maître."
Les insignes apparurent alors comme très nets aux yeux des deux gardes. Ils se concertèrent un instant du regard avant que l'un deux ne prenne la parole:
- Déclinez-nous d'abord votre identité.
Celui-là même qui avait pris la parole chuchota des mots à son voisin qui partit aussitôt en direction du palais. Il revint quelques instants après, haletant, de grosses gouttes de sueur perlant sur son visage. Il déclara:
- Le Gouverneur demande à recevoir cet homme au plus vite dans son bureau.
L'autre garde, celui qui était resté avec l'étranger, toisa son acolyte d'un regard sombre.
- C'est bon, suivez-nous.
Tous deux, accompagné de l'homme en manteau passèrent les grilles de l'enceinte du palais et continuèrent sur une allée pavée bordée de long cyprès avant de pénétrer à l'intérieur même du palais. Puis ce fut un dédale de couloirs, d'escaliers et enfin un long couloir qui se terminait par une lourde porte de chêne poli.
Les gardes s'arrêtèrent et celui qui paraissait le plus récalcitrant à laisser pénétrer l'étranger dans le palais se retourna.
- Vous ne pouvez pas entrer ainsi armé.