Place du marché

La place du marché... Lieu de regroupement de toute la cité, lieu des dernières nouvelles et surtout un des lieux qui pouvait acceuillir le plus de monde.

Eldarion avait fait savoir qu'il avait de grandes nouvelles à toute la population, et il se dirigeait maintenant, Alaena a son bras vers l'estrade qui leur permettrait de se faire voir de tous.

Alaena angoissait de se retrouver le point de mire de tous ces regards. Et si les gens la rejettaient? Comment reagiraient ils a l'annonce du Mariage? Et si elle devait parler? Toutes ces questions tournoiyaient dans son esprits et semaient le trouble sur son visage... Elle essaya de le cacher tant bien que mal, pensant au bonheur d'être avec son bien aimé...

Une fois qu'ils furent sur l'estrade, elle regarda aux alentours, et contempla la foule qui s'était rassemblée. Toute la ville semblait etre là. Il est vrai que depuis quelques temps, des rumeurs couraient sur le Roi malade, et Eldarion leur donnerait surement des nouvelles de leur Roi bien aimé.. Et quelles nouvelles! pensa sobrement la jeune femme.

Il y avait parmi la foule des gens riches, mais aussi es moins riches, des enfants sur le dos de leur parents pour leur permettre de contempler le Prince et sa Compagne... Alaena eut un frisson en pensant au rôle qui l'attendait.

Eldarion pris la parole, il n'entrait pas dans le vif du sujet pour le moment, et Alaena en profita pour observer cette foule...

- Bravo, bravo. Gloire au désespoir!

Entendant ces paroles, Alaena tourna le regard vers l'endroit d'où provenait le voix. Elle ne supportait pas d'entendre cela. Pas aujourd'hui. Pas par une personne qui n'avait aucun respect. Pas par... elle.

Les yeux de le jeune femme lançaient des éclairs. Un instant, on eut l'impression que le foudre était tombée. Si la foule n'avait pas été présente, Alaena aurait volontiers planté un poignard en plein coeur de cette femme qui osait s'adresser ainsi au couple Royal!

Eldarion avait interrompu son discours juste avant l'annonce tragique de la mort du Roi Elessar. Alaena lut dans les yeux de son bien aimé que lui non plus n'appréciait pas le moins du monde cette interruption. Les gardes s'apprêtaient à emmener la jeune femme loin d'ici, mais Eldarion leur fit signe de la laisser. Par mesure de précaution, ils se postèrent non loin de la jeune femme.

Un cercle se forma autour de cette femme et Eldarion accompagné d'Alaena s'approcha d'elle. Il s'apprêtait a prendre la parole mais Alaena la coupa.

- Pourquoi dites vous de tel choses en un tel lieu? Êtes vous tellement rejetée de tous que vous vous sentez obligé de faire partager cela aux autres?

Il était clair qu'Alaena n'appréciait pas le moins du monde la jeune femme, et elle le lui faisait clairement comprendre, que ce soit par ses propos, ou son attitude.

Elen vit clairement la troupe royal se raprocher de plus en plus sur elle. Ce n'était point chose à faire, et avec un geste légé elle approcha sa main sur son épée, accrochée à sa gauche sur son ceinturon.
Les gardes se sentirent menacés et firent de même.
Puis la jeune femme exprima son mécontentement, et Elen se sentit jouir d'un plaisir qu'elle aime tant.
Elle baissa alors la tête, fermie ses yeux et lanca un large et long sourire. Puis avant de répondre à cette impertinante, elle releva avec douceur sa tête pour enfin fixer avec froideur les yeux de la jeune femme.

"...ahahah..Vous êtes si ..naïve...si faible et votre bonheur est des plus dégoutant! Comment se montrer ainsi alors que de nombreuses personnes sans contrefichent!
Vous n'êtes quer des bêtes de foire..."

Elle ne se rendis alors pas compt à qui elle parlait, mais peu importe, elle n'avait aucun remort à dire cela et éprouvait au contrair une joie sans pareille.

(provenance : aux « machins de tavernes »)

Shaigan s’arrêta à la périphérie de la foule. Primo, il n’aimait pas le comportement grégaire des citadins et deuxio, c’était l’endroit idéal pour se faire voler.

Il eut un petit sourire d’ironie envers lui-même. A part sa pipe et son tabac, il ne restait pas grand-chose à lui voler. Des éclats de voix attirèrent son attention. Un guerrier en armure était l’objet de l’attention des gardes présents, qui convergeaient vers lui. Ces lourdeaux n’avaient visiblement aucune expérience réelle du combat ; il pouvait distinguer au moins trois itiniraires de fuite. Mû par un intérêt professionnel, il observa la scène. Il vit le couple sur l’estrade. Bien que la jeune femme n’ait pas l’air particulièrement à l’aise, il identifia immédiatement à leur maintien deux personnes importantes. Des notables, sans doute. Peut-être allait-il assister à une harangue sans importance, mais peut-être pourrait-il glâner des nouvelles susceptibles de lui servir, lui dont le commerce était de donner la mort à autrui.

Il fronça les sourcils. Ce qu’il avait tout d’abord pris pour un guerrier en armure qui lui tournait le dos s’avéra être une femme, qui était en train d’invectiver le couple de nobles. Cela ressemblait de plus en plus à une querelle de mégères, mais Shaigan sentait comme un courant la tension des Gardes… La violence risquait de ne pas tarder à faire son apparition en ce lieu…

Elen ne sentit de moins en moins à l'aise. Il n'était pas que l'ambiance lui déplus, mais elle était seul contre bon nombres de garde, et pour ses début être enfermée n'était pas le mieu à faire. Elle se sentait étouffée et ne savait comment sortire de cette situation!
Elle reculait de cplus en plus de la scène, de manière discrète, pour se rapprocher des ruelles!
Elle voyait le monde autour étonné de la scène mais il y avait là un homme qui s'en amusait!
Elle le regarda et lui lanca un large et grand sourire, comme preuve du même amusement qu'ils partagaient. Mais les gardes la ramana à la réalité, et elle commenca de plus en plus à reculer car avec son imprudence elle commençait à se créer de sèrieux ennuis!!!

"Mais faite..fêtez votre bonheur puisque tel est votre désire..Je ne regarderais pas pour ne point rendre sur votre public"

Sa réplique l'amusa beaucoup et rigola douceument, mais tout en reculant encore et toujours de plus que les soldats se rapprochaient!

Shaigan était curieux de voir comment tout ceci allait se terminer… De plus les femmes guerrières n’étaient pas monnaie courante, et il n’avait jamais eu l’occasion d’en voir une se battre. Il vit que la guerrière en question opérait un sage mouvement de repli… venant droit dans sa direction ! Jetant un coup d’œil autour de lui, il croisa le regard d’un garde. Celui-ci, devant son air menaçant, s’arrêta un instant et porta la main à la garde de son épée.

« Oh ! Oh ! », se dit-il. « Ces crétins vont croire que nous sommes alliés sur ce coup. Je ne serais pas étonné qu’ils croient à l’attentat ».
Il n’était pas question pour lui qu’il perde son temps avec de telles bêtises… se battre au milieu d’une foule était une chose que tout véritable guerrier n’aimait vraiment pas faire : les réactions grégaires d’un troupeau humain pouvaient dégénérer et mettre en difficulté, voire écraser, le meilleur combattant qui soit.

Shaigan fit un pas de recul… C’est ce moment que choisit la drôlesse pour balancer une phrase qui serait sans doute la goutte d’eau qui ferait déborder le vase. Maudissant la guerrière, il décida de s’éloigner au plus vite de ce bourbier.

Un garde lui faisait barrage. Le regardant droit dans les yeux, Shaigan vit que celui-ci était inexpérimenté. Il marcha droit sur lui, un air féroce se peignant sur son visage.

« Ce n’est pas un jour pour mourir, l’ami. Minas Tirith aura besoin demain de toi vivant ! ».

Tout en disant cela, il avait continuer d’avancer, sans porter la main à ses armes, pour éviter que la situation ne dégénère. Le Garde s’effaça au dernier moment. Jetant un coup d’œil circulaire, il vit que la guerrière n’était pas loin derrière, un sourire sur le visage.

Cela ne fit que le renfrogner un peu plus.

Elle s'amusa de plus en plus à voir l'enrolement de la situation qui avait prise avec elle l'homme qui n'avait pourtant aucun rapport avec elle.
Et l'homme semblait de plus énervé ce qui ne lui plut que plus.....
C'est alors qu'elle sentit que la situation devait s'arrêter là, car elle prennait une trop grande importance et elle risquait de se faire une réputation des plus mauvaise, non que cela la génait mais cela n'aide pas lorque l'on veut se repposer quelque temps dans la même ville.

Elle se sentit alors obligée de finir sur une phrase on peut plus corecte. Tout en enlevant sa main de son arme en signe de bonne foie....

"Mais je vous laisses à vos occupations, elles ne me sont que trop indifférentes alors je vous dis aurevoire et que l'amour vous emporte..."

Elle regarda la jeune femme et lui lança alors un large sourire, quelque peu ironique puis se tourna vers l'homme si mystèrieux qui l'intrigué tellement, puis se recula de plus en plsu vers une ruelle situait vers une auberge....

"Bien le bonsoir monsieurs, dames"

Elle s'allua alors la foulle en se baissant....puis se fondit dans la ruelle tout en ne lachant pas l'homme du regard ....

Shaigan se dirigea vers une ruelle adjacente, sans courir. Il n’était pas question qu’une tête brûlée lui décoche une flèche dans le dos. A peine avait-il franchi le coude de la ruelle qu’il se mit à allonger le pas. Un bruit de bottes derrière lui le fit se retourner, sa main se dirigeant instinctivement vers sa ceinture ou était dissimulé son couteau…

Il fit face à la guerrière qui lui avait emboîté le pas. Maintenant qu’il la voyait de plus près, il se rendait compte que cette lourde armure n’avait pas l’air de l’encombrer outre mesure… Signe qu’elle avait l’habitude de la porter, et donc de se battre avec.

Il allait lui demander, sur un ton peu amène, pourquoi elle lui avait emboité le pas, lorsque un garde fit son apparition en haut de la ruelle. Sans réfléchir, il plongea sous un porche, en espèrant que ledit garde ne l’ait pas repéré.

La jeune femme se retrouva alors face à l'homme, tous deux ne pouvant prononcer mots sous peine d'alèrté le garde. Au bout de quelque seconde ils le vient passer devant eux sans les voir, longeant la ruelle. Ils se retrouvient alors seul, et avec sa fameuse manière d'aborder les hommes elle s'approcha de lui en lui tendant la main auquel elle avait pris soin d'enlever son gant.

"Toinùle pour vous servir belle homme..."


Bien sur elle avait mentit sur son nom, il valait mieu se méfier, on ne sait jamais.Elle sentait qu'il n'aprèciait gère cette situation mais que sa curiosité était, elle, plus forte.

Shaigan se retrouva sous le porche étroit en compagnie de la guerrière, situation pour le moins insolite à laquelle il n’était pas le moins du monde habitué… Il se détendit quelque peu en apercevant le soldat passer sans les voir. Puis la guerrière se présenta en lui tendant la main. Par réflexe, il lui tendit sa main brunie par le soleil, et dont la paume était ornée de cales dus au port de l’épée, et au maniement de l’arc. Etonnant ce qu’un simple contact de main pouvait révéler… Ainsi Shaigan se rendit compte à cet instant que la femme qui se tenait à ses coté étaient réellement une guerrière expérimentée.

« Shaigan », grogna t-il, en la regardant avec méfiance. D’habitude, les seules femmes qu’il cotoyait étaient des catins de bas étage, et une guerrière se classait pour lui dans la catégorie particulière des « dangers potentiels »

« Je connais pas bien cette ville. Vous connaissez un endroit pour se planquer ? »

Elle aimait voir que l'homme se laiisait faire à son jeu, si jeu on peut appeler!
Elle ne connaissait gère plus la ville que l'homme mais elle pensait qu'une auberge ferait le mieu une bonne cachette!



"Je connais une auberge du doux nom de"auberge du bon temps", et nous serons bien mieu là-bas et en sécurité."

Elle le regarda alors avec malisse et le fixa des yeux avec un charmant sourire. Elle lui pris la main puis l'emmena à travers diverses rues et niveau de la citée pour arrivée enfin au cinquième.....

[place du marché=>auberge du Bon Temps]

Shaigan regarda la jeune femme, qui lui fit un charmant sourire. Au lieu de lui lâcher la main après la rapide poignée de main qu’ils avaient échangés, elle l’entraîna derrière elle.

« Pourquoi pas ? », se demanda t-il.

Alors qu’elle détournait la tête et le regard, il la détaillât de bas en haut, d’un rapide coup d’œil.

« Finalement, la journée ne s’annonce pas si mal », se dit-il.

La guerrière, il avait déjà oublié son nom, l’entraîna dans les rues de Minas Tirith. Il se laissa faire. Le contact d’une main féminine lui avait manqué après tous ces mois passés sur les routes ou sur les champs de batailles. Néanmoins, il y avait au fond de lui cette méfiance acquise au cours d’années passées à combattre en Harad et dans toutes les contrées de la Terre du Milieu. Une petite voix au fond de lui l’avertissait qu’il avait certainement à faire à une manipulatrice de premier ordre… Il était décidé à ne pas baisser sa garde.

(direction: auberge du bon temps)

Alors que les deux jeunes femme allaient se sauter à la gorge, la guerrière en armure fit demi tour.

*Sage decision, ce n'est pas un jour pour faire couler le sang*


Le couple Princier revint sur l'estrade, alors que les gardes surveillaient étroitement la jeune femme qui partait. Alaena se souvenait de ses traits, et toute femme qu'elle était, elle en voulait a cette femme d'être intervenue... Si elle n'était pas repartie, nulle doute que cela aurait mal terminée.

Les gardes qui se faisaient déjà du soucis pour le couple dans cette foule, purent reprendre un tant soit peu leur calme. Et ce fut Eldarion qui reprit la parole, Alaena à ses cotés, comme pour l'assister dans l'annonce difficile qu'il allait faire..


[J'editerai pour mettre le discours, dsl^^]

- Peuple du Gondor!

Je m'excuse du manque de nouvelles récentes.. Je vais y remédier immediatement. Des nouvelles ont courut comme quoi le Roi était tombé gravement malade... Ces nouvelles ne sont pas totalement infondée. Être a pouvoir exige de nombreuses qualités et c'est éreintant. Mon père s'est beaucoup affaibli, et a passé de nombreux jours couché.. Malheureusement pour tout le Gondor, il n'a pas survécu. Le Roi est mort. Le Gondor entier est en deuil. Elessar a toujours été un grand Roiet je ne pense pas qu'aucun ici ne me contredise. Il a beaucoup apporté au Gondor, et à la Terre du milieu aussi...

Eldarion fit une pose et reprit le contrôle de lui même. Annoncer la mort de son père ainsi, c'était l'accepter complètement et ce n'était jamais facile.

- Je suis son fils unique, et en tant que tel, il m'a légué les rênes du pouvoir. Je n'espère pas le remplacer, car c'est impossible. Je serai Roi, et ferai tout ce qui sera le mieux pour le Royaume. A cela j'ajouterai une autre nouvelle. Non pas le décès de quelqu'un d'autre mais une heureuse nouvelle.

Il fit signe à Alaena qui s'approcha de lui

- Voici Aleana Myaka, ma compagne depuis maintenant quelques temps... Et bientôt Reine du Gondor à mes cotés! Notre mariage aura bientôt lieu, je vous promets des réjouissances!

Le visage heureux, le nouveau roi du Gondor ajouta une dernière phrase...

- Vive la Reine!

La foule reprit cette acclamation, à laquelle elle ajouta un... Vive le Roi! Toute la cité résonna de ces acclamations, même si le coeur du peuple était empli de tristesse...

L'aube s'éveilla sur le monde dans sa lenteur caractérielle. Berçant les murs de pierre de la cité blanche d'une douce aura orangée, l'astre solaire se hissa progressivement au-dessus de l'horizon, chassant une à une toutes les ombres de la nuit passée. La brise légère engendra un murmure sans nom, vent du retour d'une étoile depuis longtemps éteinte dans les coeurs et les esprits. De ce souffle de vie, les arbres de la forêt de Drùadan n'en sentirent que l'agréable essence fleurie venir caresser leur épais feuillage d'émeraude. Tout aussi bien qu'ils entendirent, bien des temps plus tard, le galop d'un cheval au pelage blanc immaculé se faufiler entre leur troncs ridés. Longeant le sentier sud qui l'amènerait tout droit à Minas Tirith, la monture était conduit par un elfe au regard perçant et à la chevelure virevoltante à la moindre impulsion du vent.

Appartenant à la race des premiers nés d'Illuvatar, Elladan était comme une étoile mouvante dont la luminescence se refléttait à plusieurs kilomètres à la ronde. C'est de cette manière que les gardes de la cité blanche purent apercevoir une lueur étrangère s'éveiller au Nord, signe qu'un elfe galopait en leur direction. Dans un bruissement d'étoffe presque inaudible, la majestueuse cape bleutée du fils d'Elrond voguait au gré des vents et laissait entrevoir toute la splandeur de l'art elfique au travers du plastron et des cuissards d'argent qu'il portait. L'un des jumeaux de Fondcombe était réapparu sur les terres mortelles du Gondor; ces mêmes terres où il avait combattu quelques années plus tôt pour protéger Minas Tirith du joug des armées de l'oeil.

Après une longue chevauchée qui avait débuté aux Havres Gris, Elladan entra sans la moindre once de fatigue à l'intérieur de la cité blanche. Grimpant ensuite un à un tous les étages de la merveilleuse capitale du Gondor, l'elfe contait se rendre jusqu'au palais royal quand ses sens aiguisés le contreinrent à dévier sa route en direction de la place du marché où le peuple tout entier se tenait regroupé autour d'un homme et d'une femme à la prestance que trop commune aux yeux azur de l'elfe. Bien que plus vieux de plusieurs siècles, Elladan était plus jeune de visage que son filleul Eldarion et sans nul doute plus vif de par ses origines elfiques.

C'est donc en restant sur sa monture, que l'héritier de Fondcombe se plaça au trot derrière l'assemblé de citoyens présent en ces lieux. De sa voix douce et emplis d'une mélancolie que seul les elfes savaient reproduire, Elladan s'adressa directement au couple royal, engendrant par la même occasion une succession de murmures de surprise au sein de la foule amassée sous son imposante stature.

¤ ~~~~ > Ainsi, je reviens alors que les sombres desseints de la mort se sont étendus sur le lit d'Aragorn, mon vieil ami. Puisse donc la grâce des Valars le guider vers les terres éternelles de Valinor où il retrouvera ses anciens compagnons et son épouse ainsi qu'un repos si humblement merité. Un nouveau roi s'éveille pourtant sur le trône du Gondor, et un autre s'apprête à rejoindre celui qui fut laissé vaquant à Fondcombe. Je reviens donc te voir, toi, Eldarion, fruit de l'amour de ma soeur bien-aimée et d'un de mes plus grands amis. Je reviens porter la parole des miens en ces lieux, comme il le fut à maintes reprises au cours des différents ages de cette terre.

Une petite compagnie de trois hommes entra par la plus sombre des ruelles de la cité blanche de Minas Tirith. Ils avaient l'air piteux et usés par une très longue marche. Leurs capes grises étaient ternes comme usés par trop de temps.

Pourtant...

Pourtant leur pas était léger et leur posture déterminée. Celui qui était à la tête de ces trois compagnons ne lança pas même un regard vers les autres, qui le suivaient. Leur venue en Gondor n'avait pas non plus été débattu tant il leur avait semblé important et vital de venir.

L'un des deux hommes à l'arrière se tortilla quelques peu, il semblait éprouvé un certain malaise et ce même dans la blancheur radieuse de Minas Tirith. Sous le règne du sage et puissant roi Elessar, Minas Tirith avait retrouvé son âge d'or et ce même si le terme retirait en fait tout le charme de la ville.

Le chef se retourna vers son compagnon, qui cessa aussitôt de se tortiller. L'espace d'un instant, il ne se passa rien. Le silence, qui s'installa avait quelque chose de magique et de subtil dont le sens aurait échappé au commun des mortels. Et l'homme répondit à la silencieuse question de son chef.

Deuxième rôdeur : "Je m'inquiète pour votre sécurité avec toute cette foule."

Et la voix du chef lui répondit. Cette voix était douce comme le miel du printemps et claire comme l'eau des sources dans la montagne.

Coÿläe : "Je ne risque rien en ces lieux, mon ami. Aucun des êtres présent ne se risquera à souiller cette ville de mon sang et ainsi entacher la mémoire de leur Roy."

Le troisième homme se retourna vers son compagnon plus jeune et la maîtresse de leur ordre.

Troisième rôdeur : "La prudence est ici de mise, comme partout mais la confiance l'est plus encore. Soyez aussi noble de part vos sentiments et sage de part votre nouveau rang, maîtresse."

Le silence qui répondit aux deux rôdeurs semblait emprunt d'une certaine joie et douceur car si Coÿläe avait appris à parler chez les elfes des Havres Gris, elle s'exprimait davantage par des silences.

La maîtresse de l'ordre des Rôdeurs du Nord grimpa d'un bond agile comme le jaguar parmis les arbres de sa forêt. Elle prit place sur un tonneau pour voir le Roy des Hommes du Gondor et sa Dame.

S'il avait regardé dans sa direction, le couple royal n'aurait guère vu qu'une tache d'un gris sale sur le blanc resplendissant des murs de la ville. Mais l'étoile d'argent qui fermait sa cape resplendissait plus encore, brillant et illuminant tout autour d'elle, comme la flamme qui animait le coeur jeune et fougueux de cette femme.

Pourtant une lueur plus grande encore leur parvint d'un autre recoin, dressé sur son destrier se tenait un prince elfe et des plus nobles. Elladan, fils d'Elrond demi-elfe ! La vue de l'elfe réconforta le coeur de Coÿläe, elle avait entendu l'annonce de la mort du Roy.

De la tache grise sur le mur s'éleva la mélodie douce d'un chant elfique. On aurait dit un choeur d'elfe tout ensemble, la douceur mélancolique et la tristesse relatait en quelques vers la vie d'Aragorn, le Roi sans royaume qui errait à travers les terres du Nord.

L'air sembla disparaître aussi vite qu'il était né et Coÿläe tira sa capuche en arrière, dévoilant ses cheveux roux et luisant comme un torche allumée qui semblait combattre l'obscurité en permanence. La voix de Coÿläe s'envola encore pour parler cette fois-ci et non chanter.

Coÿläe : "J'ai le coeur triste pour vous, hommes et femmes du Gondor. Vous avez perdu un Roy bon, juste, sage et brave. Le Roy est mort... Vive le Roy. J'avais espéré venir avant que celui que vous appelez Elessar Telcontar ne parte définitivement vers les Terres Eternelles de Valinor. Alors à défaut de pouvoir m'adresser à celui qui, pour nous, restera à jamais Aragorn, fils d'Arathorn, le Roy sans royaume et maître de l'Ordre des Rôdeurs du Nord, je m'adresse à son peuple et à son héritier. Ne pleurez pas, en franchissant la frontière qui sépare la vie de la mort, il ne se détourne pas de vous. Son souvenir restera gravé en vous jusqu'à la fin des temps et même quand le monde s'effondrera, Elessar, grand Roy des Royaume du Gondor et de l'Anor réunifiés restera le plus illustre et le plus noble des humains."

Le silence, qui s'insinua encore dans les propos de cette jeune femme à la voix si claire et si douce qu'elle semblait capable de rendre le sourire même au plus triste des coeurs, ce silence permit à chacun de réfléchir quelques secondes au souvenir impérrissable de leur roi. Sa voix reprit comme la pousse des fleurs au printemps, avec une douceur et une beauté indéniable.

Coÿläe : "A toi, fils d'Elessar et nouveau Roy des royaumes du Gondor et de l'Anor réunifiés, je dis ceci : Je suis Coÿläe, maîtresse de l'ordre des Rôdeurs du Nord, comme le fut Aragorn. Si par nos lames ou notre courage nous pouvions vous aidez alors faites nous quérir car nous viendrons vous honorer de notre aide pour peu qu'elle puisse vous être utile."

Il y eut un petit rire qui s'envola, léger et gai comme un moineau au retour du printemps. Le visage du Roy, dont le chagrin était indéniable, s'éclaira cependant quelques instants.

Roy Eldarion : "Au delà de la mort, je vois que mon père rassemble autour de lui toujours autant de grandes et petites personnalités de notre monde."

Et le Roy prononça encore quelques mots pour le réconfort de son peuple et il invita poliment mais fermement les deux voyageurs venus de Terre lointaines. Oui ! Fermement, car si Coÿläe se disait Maîtresse des Rôdeurs du Nord, elle ne l'était pas vraiment. Dans les faits, c'est bien elle, qui assurait la cohésion des Rôdeurs alors que le vrai Maître de l'Ordre était occupé à régner sur son royaume.

Et là... Aujourd'hui ! En ce jour funeste de l'annonce de la mort du Roy Elessar, elle avait à sa droite à celui, qui était, par sa filiation avec Aragorn l'héritier de ce titre. Et à sa gauche se trouvait celui, qui était, de par son expérience, le plus apte à prendre la tête des Rôdeurs. Entouré de ces deux êtres hors du commun, Coÿläe était insignifiante et elle le savait.

Elle n'avait pas la sagesse d'Aragorn, le pragmatisme d'Elrohir, ni le savoir encyclopédique de Radagast le Brun mais elle était animé par une flamme qu'aucune ombre ne pourrais jamais contenir.

Elladan, nouveau maître de Fondcombe, accepta l'invitation du Roy alors qu'il renvoyait son destrier tout de blanc étincellant vers les verts paturages du Gondor. Dans un hénissement et avec la fougue de la foudre qui s'abbat sur la Terre, le cheval s'en fut à travers la ville.

Coÿläe inclina doucement la tête. Elle acceptait l'invitation du Roy, il aurait été de mauvais gout de la refuser et de toute façon elle était venue en Gondor pour voir le Roy de Gondor.

Coÿläe : "Votre invitation m'honore, altesse."

Coÿläe se retourna pour congédier du regard ses deux hommes. Ils le firent de bon coeur en comprenant la demande silenceuse de leur maîtresse. Si Minas Tirith était un diamant, les deux rôdeurs n'étaient pas déçu de la quitter pour rejoindre l'émeraude étincellant des plaines du Gondor. Ils iraient trouver Luminiël et veilleraient avec bienveillance sur la plus noble des montures du plus noble des elfes de la Terre du Milieu.

Le Roi fut touché de l'hommage de l'animal. Il s'inclina également, respectueux. Puis dût venir le tour de Coÿläe, et Eldarion gratifia sa politesse et son respect envers lui d'un sourire, avant de s'incliner une nouvelle fois.
Chacun congédia à sa manière ses compagnons, et ils s'en allèrent ensemble jusqu'au palais royal de la Cité Blanche. Ils ne conversèrent que très peu sur le chemin, s'échangeant des politesses et autres bonnes formes.

[Suite dans la Salle du Trône]