Noms & Prénoms : Aran Khelek (Le Souverain des Glaces), Aran Amarth (Le Seigneur de la Ruine), ou encore Heru Annun (Le Maître du Crépuscule). Les dénominations varient selon les régions mais les habitants d’Arnor, les premiers ayant soufferts de son emprise, le nomment Aran Wethril (Le Seigneur des Ombres).
Age : N/A.
Description Physique : Etant donné qu’aucun homme, elfe, nain ou hobbit n’est jamais revenus de la demeure d’Aran Wethril , seul les rumeurs et contes pour enfants peuvent donner, bien que se contredisant parfois, une réelle description de son physique.
Ainsi, on le dit souvent comme étant grand, plus grand même que les premiers Numénoréens, et portant continuellement sur lui un long manteau noir recouvrant tout son corps.
Ses mains et ses pieds, seules parties à demi visibles de son corps, sont cerclées de protections aux arrêtes pointues et forgées dans un métal sombre et tanné, bien que, dit-on, plus résistant que la plupart des alliages de ce monde.
Nombreux sont ceux qui croient que le fameux manteau en haillons cache en réalité l’armure complète d’un des premiers roi humain, une rumeur de plus que fait trembler les gens peut lettrés alors que jugée absurde par certains seigneurs d’Arnor.
Aran Wethril porte de même, forgé dans un métal similaire, une couronne dont les pointes sont acérées comme des lames. Cette couronne est rattachée à un masque aux formes tranchantes et inquiétantes, protégeant un visage que personne ne vit jamais.
Un froid extrême précède l’arrivé du terrible personnage, et l’on a ainsi vu en Angmar la terre se craqueler et les plantes geler aux endroits qu’il avait traversé.
Enfin, des commérages affirment que sa voix est basse et caverneuse, comme sortie des profondeurs d’un tombeau. Un aventurier avait avoué sur son lit de mort que cette voix éprouva en lui une grande douleur lorsqu’il rencontra soi-disant Aran Wethril au coure d’une de ses nombreuses aventures. Elle, disait-il, labourait son âme telle une bêche retournant la terre et ne faisait rejaillir en lui que ses souvenirs les plus sombres. Le soleil, la verdure, l’eau clair et limpide faisaient place au crépuscule, aux étendues glacées et desséchées ainsi qu’aux ruisseaux corrompus et figés à jamais dans l’horrible emprise du froid mortel.
Caractère : Ceci aussi ne tient qu’aux médisances de quelques hommes devenus fous, mais leurs affirmations n’est que le reflet de ce que l’on pouvait s’imaginer à propos de ce personnage pour le moins étrange. Considéré froid comme la mort et n’éprouvant aucun sentiment, il, parait-il, n’hésiterait point à tuer n’importe qui sans en éprouver le moindre remord ou sentiment de compassion. Bien que ne parlant que rarement, ses paroles seraient empruntes de poisons et corrompraient la pensés d’hommes faibles d’esprit, entraînant ses nouveaux esclaves à commettre d’innommables actions ; et leurs gestes, sans qu’ils ne puissent s’en apercevoir, se retourneraient contre eux par la suite. Aran Wethril ne fait donc aucune différence entre humains, nains, elfes et hobbits, se contentant de faire souffrir puis de tuer celui ou celle qui tenterait d’entraver son chemin.
Signe(s) Particulier(s) : Ne semble pas éprouver le besoin de repos ni de se nourrir.
Race/Pays de Rattachement : Forodwaith.
Armes : Gurthang Mormegil « Noire Epée en Fer de Mort », reforgée après avoir été brisée lorsqu’elle tua son ancien maître, Túrin.
Histoire : Au palais de Maenthiros, en Arnor, un jour d’hiver, dans un salon aux murs épais fréquenté par la famille princière gouvernant les lieux, venait d’arriver un petit homme à la barbe blanche et voûté par l’âge. Il s’assit avec difficulté sur un banc en chêne brut posé près d’une cheminée encore crépitante. Entouré d’enfants venant tout juste d’entrer dans l’adolescence, il les regardait de ses yeux minces et fuyants.
Posant sa canne grossièrement taillée sur le sol réchauffé par les flammes du tison, il s’exclama à l’assemblée juvénile tout en se recouvrant d’un manteau fait de peaux et de mousse des bois :
-« Mes enfants, connaissez-vous l’histoire d’Heru Annun ? »
Un « non » général retentit.
« Bien, et si je vous dis Aran Wethril ? »
Un murmure d’épouvante parcourut la salle.
« C’est bien ce que je pensais. Nous en avons tous déjà entendu parler. Mais qui connaît sa vraie histoire, dites-moi, qui donc ? Fort peux, j’en suis certains. Alors, mesdemoiselles et messieurs, écoutez-moi bien. »
Quelques enfants remuèrent soudainement, comme dérangés.
L’homme, aspirant un grand coup, regarda un instant les flocons de neige s’écraser contre les minces vitraux de l’endroit, et dit :
« Je tiens cette histoire de mon père, qui la tenait de mon grand-père, qui lui-même l’entendit de la bouche de mon arrière grand-père.
Il y a longtemps, fort longtemps, si longtemps en fait que les livres en faisant allusion tombent maintenant en poussière, vivait un illustre seigneur humain qui régnait sur un puissant royaume. Ce royaume était prospère et jouissait de bonnes relations avec ses voisins. Ses villes étaient recouvertes de parcs verdoyants, ses greniers regorgeaient de nourriture, et son armée, crainte par tous, était jugée invincible.
Mais un jour, alors que le soleil inondait l’ensemble du pays de ses rayons bienfaiteurs, arriva un messager venant de contrées elfiques du nord. Ce messager informa le roi qu’un ancien mal s’était réveillé et qu’il commençait déjà à se répandre au-delà de ses frontières.
Nul ne savait qui avait sortit cette menace des abysses où elle s’était endormie et pourquoi, mais le pays devait, selon le messager, envoyer des soldats dans le nord pour annihiler une fois pour toute la menace.
Le roi, confiant, pensait qu’aucune armée n’oserait franchir ses frontières car ses vaillants soldats la défendrait comme nul autre et arriveraient même à la repoussée jusqu’au lointain nord pour lui infliger la punition finale.
Il advint cependant que les elfes, alors appelés Noldors, furent battus et le grand mal se déversa déjà plus au sud.
Bientôt, le merveilleux royaume fut entouré de hordes de créatures mauvaises qu’il n’avait jamais vu auparavant.
Ne redoutant pas la défaite, le seigneur du pays envoya sa vaste armée combattre les terribles démons.
Ceux-ci avaient cependant entouré tout le royaume alors que celui-ci ne s’était pas préparé et l’état fut rapidement envahit de toutes parts. Les combats furent héroïques mais les ennemis arrivaient à chaque bataille plus nombreux et la capitale, dernière ville encore debout, tomba elle aussi entre les mains d’orcs, trolls, dragons et autres progénitures du mal.
Les sources se tarirent, les forêts furent brûlées et la terre devint noire et puante.
Le ciel fut recouvert d’éternels nuages et le peuple fut réduit en esclavage. »
De jeunes filles se blottirent contre les flancs de leurs frères aînés tandis que ceux-ci écoutaient avec horreur. L’un d’eux osa demander :
-« Et qu’est advenu le Roi ? »
Une lueur dansa dans les yeux du vieil homme.
Il répondit :
-« Un ultime combat l’opposa à l’un des terribles Balrog, les démons de l’ancien monde.
Son cœur était brave mais que pouvait-il contre autant de puissance déployée ?
Après six jours et six nuits de combat, le démon de feu transperça le corps du roi avec une lame empoisonnée qui corrompit peut à peut son esprit.
Ainsi, en même temps que son propre pays, le seigneur vit son âme flétrir.
Emmené dans les contrées nordiques, il fut emprisonné dans de sombres geôles.
Torturé et malmené, il ne devint bientôt plus qu’un reflet de lui-même.
Il n’était pas mort mais n’était pas non plus vivant.
Le maître des démons vit en lui un grand pouvoir et le fit devenir l’un de ses plus importants serviteurs.
L’ancien roi ne pouvait en fait plus diriger ses pensées, et il ne faisait qu’obéir à son nouveau souverain.
Les siècles passèrent et de nombreuses citées furent elfes et humaines furent rasées sous ses ordres.
Ces derniers avaient cependant réussis à réunir une armée colossale que le seigneur du grand mal ne put arrêter.
Cette même force détruisit sa demeure recouverte par les ténèbres, et l’enchaîna avec d’incassables chaînes avant de le jeter dans le néant.
L’ombre avait néanmoins semée plusieurs graines.
L’une bourgeonna et engendra la guerre que vos ancêtres, il y a environ 120 ans, ont connue.
Certaines étaient pourtant restées endormies, comme celle de l’ancien roi à l’âme noircit par l’obscurité. Il se réveilla peut après ladite guerre et, seul, se mit à terroriser et massacrer de pauvres familles innocentes. Tout commença d’abord en ces lieux, en Arnor… »
Une pauvre fille poussa un léger cri.
« …oui, cela vous revient en mémoire. Il a continué ainsi et c’est mystérieusement rendormi, dit-on, dans son palais de glace, à Siida. Puis un pouvoir étrange la ramené vers nous. J’ai, pas plus tard qu’hier, entendu dire qu’il se dirigeait à Pitkaranta, une ville non loin d’Angmar. Il posséderait à ses cotés la fameuse épée de Turin qu’il aurait reforgée pour son propre compte. On dit même que… »
Un bruit de pas retentit dans les couloirs d’habitude si calme du palais.
Des gardes entrèrent et confièrent la marmaille à leurs précepteurs qui les conduisirent dans leurs appartements.
Le Prince de Maenthiros, le visage sévère, fit lever avec violence le conteur, le plaquant contre un mur.
Et, le visage rouge de colère, s’exclama :
-« N’avez-vous pas honte ? Ils ne sont encore que des enfants ! »
-« Plus vraiment, avouez-le. Il fallait de toute façon qu’ils le sachent. Nous… »
-« Foutaises ! Ce sujet ne doit pas être évoqué, c’est un de mes ordres ! »
-« Mais…vous l’avez déjà rencontré… »
-« Qui donc ? »
-« Aran Wethril. »
Le visage du prince devint aussi pâle qu’un linge.
-« Oui, certes….mais cela ne signifie plus rien ! Gardes, emmenez-moi ce vieux fou en dehors du palais. Vieil homme, vous êtes interdit de séjour en ses lieux. Vos histoires sont un trouble pour le maintien de l’ordre publique. Adieu ! »
Le conteur, après avoir franchit les portes colossales de la citadelle, disparut à jamais dans le sinistre blizzard d’un hiver rigoureux.
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