Nom : d’Esgaroth
Prénom : Brand
Age : 63 ans
Description Physique : Le cheveux blanc en bataille, la moustache finement aiguisée, un semblant de barbe, blanche elle aussi, Brand a gardé, malgré son âge avancé, toute la vivacité de sa fraîche jeunesse. Petit-fils d’archer, fils de fauconnier, il possède une vue perçante et ses yeux d’un noir de jet inspirent la crainte et le respect de ses dévoués subordonnés. Vêtu d’une chemise blanche, un pourpoint brun par-dessus, des chausses, brunes, descendant jusqu’aux mollets, des bottes noire constamment cirées, Brand d’Esgaroth a plutôt fière allume ainsi monté. Une épée, héritage transmis de par ses aïeuls de père en fils, pend à sa ceinture.
Caractère : Le Maître d’Esgaroth, Brand d’Esgaroth, fils de Bain, petit-fils de Brand dit l’Archer, s’est très vite imposé comme un chef et un guide pour les habitants de la Ville sur le Long Lac. Malgré ses apparences quelques peux hostiles, Brand est un homme au grand cœur et qui voue un amour tout particulier pour ce qu’il nomme : « Sa Cité ». Cependant, c’est un adversaire redoutable dans le domaine de l’économie et de la politique. N’est pas encore né celui qui aura battu le Maître sur son propre terrain. Aussi, entretient-il d’étroites relations avec les Nains d’Erebor qui sont le principal fournisseur des Bardides en matière d’herbe à pipe et d’armement.
Le petit-fils du Tueur de Dragon est également un homme brave et courageux qui défend son territoire comme s’il était la prunelle de ses yeux. En effet, l’Esgaroth ne se constitue pas uniquement de la cité au milieu du lac, non. Sur plusieurs miles à la ronde, au nord jusqu’à Dale, au sud jusqu’à l’entrée de la Rivière Noire dans le Celduin, s’étendait la province d’Esgaroth. Depuis la mort de Smaug, la prospérité a été croissante et aucune armée quelconque n’a franchi les frontières du pays.
Signe(s) Particulier(s) : Comme ceux de sa lignée, il comprend le langage des grives et les utilise pour transmettre des messages ou comme simples éclaireurs
Race/Pays de Rattachement : Humain (Dalien, nouvellement Bardide) / Esgaroth
Armes : Une épée longue de fabrication naine et l’épée, transmise par Girion lui-même, portée par chaque descendant de la lignée. Un arc dont Brand ne fait plus usage.
Histoire : Dans la grange, il faisait froid. Les courants d’air s’infiltraient par les fissures béantes dans la pierre et entre les planches de bois mal positionnées. Le toit, lui, menaçait de s’écrouler à chaque hiver, sous le poids incommensurable de la neige. Un bœuf avait été amené pour l’occasion. L’on allait procéder à son sacrifice. L’animal beuglait, sentant son heure proche, et de l’écume pendait de sa large gueule. Une espèce d’autel avait été placé au centre.
Fort mal assis sur une banquette grossièrement taillée dans l’ébène, Brand regardait la scène qui se déroulait sous ses yeux. Du haut de ses dix ans, le jeune garçon ne comprenait pas encore vraiment bien les mœurs que l’on avait l’habitude de pratiquer ici même.
Dans un coin opposé, se tenait un homme, la quarantaine environ. Un long manteau gris et blanc en fourrure de loup le recouvrait de la tête aux pieds. Il tenait un couteau à la lame scintillante dans sa main droite. Bain, qu’il se prénommait. C’était le Maître de la cité, le fils de Bard. Bain était un homme maigre au teint blafard, rongé par la maladie. Son unique œil (il avait perdu l’autre quelques années auparavant à cause d’une infection) avait un air pervers et semblait observer vos moindre faits et gestes. Une épaisse barbe lui creusait le visage et de larges cernes se dessinaient très nettement sous ses yeux. La calvitie avait fait de gros ravages sur son crâne que de rares cheveux parcouraient encore. En résumé, Bain n’avait aucunement un physique enviable.
- Approche, tonna Bain de sa voix rude.
Brand se leva et se dirigea vers son père. Celui-ci l’invita d’un geste rapide, saccadé, à s’approcher de l’autel. Dessus, trônait un sceau au bois soudé, retenu par des anneaux de fer. Bain prit le sceau et alla le placer sous le cou du bœuf jusqu’à maintenant oublié. Attendant que son fils se retournât pour le regarder faire, il positionna la lame du couteau en travers de la gorge de l’animal. Puis, pressant sur la chaire, il entailla le gosier de la bête qui poussa un beuglement terrible avant de s’écrouler. Le sang coulé fut récolté dans le sceau que l’homme remit aussitôt sur l’autel. Avant de reprendre :
- Viens, trempe tes mains dans le sang.
Brand eut un mouvement récalcitrant mais son père insista. Il s’avança, regarda dans le sceau. Le reflet de son visage apparaissait dans le miroir rouge. Après un long moment d’hésitation, il plongea une main, puis l’autre, dans le liquide glacé. Enfin, il les ressortit.
- Laisse les gouttes perler au-dessus. Maintenant, répète après moi : Je jure que, tant que je serai en vie, aucun ennemi…
- Mais père, je…
- Tais-toi ! … aucun ennemi ne saura venir à bout de ma hargne. Nul ne résistera, nul ne vaincra. Le courage et la témérité seront ma force et mon chant. Puisse la terre qui m’appartient n’être souillée et puisse la mémoire de mes aïeuls rester préservée et qu’ils soient fiers de moi lorsque je viendrai les rejoindre.
De longues années s’étaient écoulées depuis cet événement qui, pourtant, avait perduré dans l’esprit de Brand. L’homme était à présent âgé et son père mort et enterré. Tout au long de son parcours, de son ascension au pouvoir à sa montée vers l’apogée du règne, Brand n’avait jamais été que le plus aimé des Maîtres d’Esgaroth depuis Girion de Dale. Même Bard l’Archer n’aurait pu rivaliser avec son petit-fils, respecté et admiré de tous. Son père n’avait pas été un exemple pour le troisième de la lignée des Bardides…
Brand observait les arbres en fleurs des jardins du palais, à la fenêtre de sa chambre. Un doux soleil brillait haut dans le ciel azur. Les oiseaux chantaient, les abeilles butinaient, une légère brise caressait les feuilles des grands ormes, les entraînant dans une danse printanière enivrante. Les beaux jours revenaient.
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