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 Le bureau du Gouverneur

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Brand

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MessageSujet: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyVen 28 Sep - 23:15

[Description]

La pièce qui servait de bureau au Gouverneur d'Esgaroth était de forme rectangulaire. Située au bout d'un long couloir que l'on devait à chaque fois traverser pour s'y rendre - car il n'y avait en effet aucun autre passage d'accès -, elle offrait des murs extérieurs orientés vers le sud. De ce fait, lorsque l'on s'avançait vers les trois grandes fenêtres ornées de rideaux rouge vif, on avait vue sur le lac. En entrant, une large cheminée aux pierres polies que l'on trouve dans les carrières près de Dale, se présentait sur la gauche. Durant les longues périodes hivernales, il y avait des bûches en permanence dans l'âtre flamboyant. A l'opposé de la cheminée, séparé par un tapis de fine fourrure blanche, tâchée de noir, se dressait un meuble aux formes d’écritoire. Sur celui-ci, un nombre incalculable de feuilles remplies de lignes à l’encre noire et une carte détaillée du Rhovanion. Une bougie se consumait, rependant autour d’elle sa cire. Derrière, une immense tapisserie représentait la chevauchée des Eothéod, d’Eorl secourant à temps les Gondoriens du surintendant Cirion face aux Gens-des-Chariots venus de l’Est. Cette tapisserie, on se la transmettait de père en fils, de Gérion I et l’on pouvait remonter loin encore dans la lignée.
Ainsi, se tenait le bureau du Gouverneur. Simple, mais de matériaux de qualité. Car, malgré leur parenté aux Rohirrim, les Daliens n’ont pas ce côté rustique que l’on trouve plus facilement dans la maison d’Eorl.


***


Brand franchit le seuil de la pièce et alla se réchauffer auprès du feu qui crépitait dans l’âtre rouge. Après avoir repositionné une bûche à l’aide d’un tisonnier et il se dirigea vers la fenêtre centrale, et il écarta les rideaux qui laissèrent alors passer les discrets rayons du soleil en son zénith. Comme à l’accoutumée, l’air pensif, Brand regardait le lointain, scrutant de son regard perçant les confins méridionaux. Le Long Lac, et plus au loin, les plaines du Rhovanion, puis le bras long de Vertbois-le-Grand, nouvellement rebaptisé Eryn Lasgalen après que les elfes du roi Thranduil et ceux de la Lothlorien aient mis à bat la tour du nécromancien, Dol Guldur. En ces jours sombres, l’on disait la forêt à nouveau habitée par un esprit malfaisant. De vils créatures, plus infâmes les unes que les autres affluaient à nouveau en certaines zones plus au sud. Mais le Gouverneur d’Esgaroth n’en avait cure. Ragots et histoires de bonnes femmes. Pour lui, la véritable menace venait de l’est et non de l’ouest. Et il avait fort à batailler aux frontières de son pays. Mais, dernièrement, nul signe de vie n’avait été donné en ces contrées ennemies. A croire que les Gens-des-Chariots et autres peuples au-delà de la Mer du Rhûn avaient cessé toutes activités. Ou, au contraire, préparait un raid. Une offensive plus terrible que les précédentes.

Brand quitta la fenêtre pour venir s’installer derrière son écritoire. Il prit une plume et trempa son bec fin dans l’encrier. Les lettres, tracées au fur et à mesure que la plume grattait la surface plane, apparurent alors. Brand écrivait à l’intention de son homologue de Dale. En effet, les solidifications d’une muraille, à l’ouest du Lac, nécessitaient une nouvelle arrivée de pierres ; et les carrières de Dale en fournissaient d’excellentes et à bas prix, étant donné les relations commerciales qu’entretenaient les deux cités. Le Gouverneur allait apposer sa signature lorsque l’on frappa. S’en suivit l’entrée d’un homme à l’allure plutôt bien bâtie, carré d’épaules. Il portait l’épée au ceinturon mais n’avait pas revêtu son armure de capitaine. Car là se tenait Borondir, capitaine des armées d’Esgaroth. L’homme s’avança et s’inclina légèrement devant son supérieur, avant de prendre la parole.


- Monsieur, j’ai d’importantes nouvelles à vous apprendre, dit-il l’air impassible.
- Et quelles sont-elles, je vous prie ?
- J’ai l’immense regret de vous faire part du décès de Tar Elessar, grand roi du Gondor et de l’Arnor. 1
- Que voilà en effet une bien triste nouvelle. Et qui pour lui succéder ?
- Son fils, le jeune Eldarion Telcontar.
- Bien, un homme digne de confiance. J’enverrai mes sincères condoléances ainsi que mes félicitations par écrit au nouveau roi. Rien d'autre ?
- Non, Monsieur. Il faut dire que les communications avec l’extérieur sont difficiles depuis l’annexion du Rhovanion. Voilà aussi pourquoi ces nouvelles nous arrivent si tardivement.
- Bien. Dans ce cas, vous pouvez disposer.

Borondir allait sortir lorsque le Gouverneur l’interpella.

- Aucune nouvelles de… ?
- Aucune.


1: en raison de mon arrivée tardive sur le forum, l'on prendra en considération que les nouvelles rapportées par Borondir ne se seront faites qu'environ un mois après la mort du Roi.
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyMar 2 Oct - 21:05

Borondir sorti, Brand s'attella aussitôt à l'écriture d'une lettre destinée au nouveau roi sur le thrône, Eldarion Telcontar.
Prenant une feuille qui dépassait de sous le tas posé à sa droite, le Maître de la Cité d'Esgaroth trempa la plume d'oie finement taillée dans l'encrier et grifonna quelques phrases dont certaines furent tracées sur un brouillon. Enfin, après plusieurs essais et ratures, le Gouverneur trouva la bonne citation, les bons mots qu'il fallait mettre et écrivit:


Citation :
Très cher Eldarion,

c'est l'âme en peine que j'apprends la triste nouvelle de la mort de votre bien estimé père, Aragorn Elessar II. Trouvez en cette courte lettre mes plus sincères condoléances. En outre, je vous présente mes félicitations quant à votre accession au thrône. A ce que je sais de vous, il semble que vous ayez toutes les qualités requises à un tel devoir; et je m'en réjouis. Soyez de plus assuré de mon amitié et des liens qui unissent les royaumes de Gondor et d'Esgaroth.

Cordialement vôtre,

Brand d'Esgaroth,
Gouverneur d'Esgaroth sur le Long Lac

La signature apposée, le sceau marqué à la cire rouge de bougie, Brand relut la lettre avant de la rouler dans le sens de la largeur et de la placer dans un petit étui de dimension en cuir. L'objet en main, il sortit prestemment du bureau pour se diriger vers la volière.
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyVen 19 Oct - 13:50

Le Gouverneur était en train d'écrire lorsque l'on frappa à sa porte. Il invita à entrer et parut alors un homme en sueur qui dut prendre quelques précieuses secondes pour respirer et enfin déclarer ce qu'il avait à annoncer. Brand le reconnut comme l'un des gardes qui devrait être en faction devant les grilles du palais à l'heure qu'il est.

- Monsieur... pardonnez le dérangement mais... il...

- Eh bien ! parlez que diable ! Formulez des phrases complètes !

- Un homme... devant les grilles du palais qui désire vous voir, reprit alors le garde qui essayait de ne point trop mâcher ses mots. Il a avec lui des insignes d'armures appartenant aux Orientaux. Et... il est armé.

- Qu'il soit armé ou dévêtu ne m'importe. C’est ce qu’il a à me dire ! Faites le quérir sur le champ.

- Bien, Monsieur.

***


A la réponse de l’étranger, le garde fronça les sourcils. Que ces armes restent ici, devant la porte, et en sa garde ! Et quoi encore ?! Bientôt lui demanderait-il de lui cirer les bottes ! Seulement, en y réfléchissant, le garde avait tout intérêt à faire ce que cet étranger lui demandait. Pourquoi ? Il ne le savait. Peut-être était-ce le fait que l’homme avait un message important à remettre au Gouverneur et cela ne devait souffrir aucun empêchement. Enfin, il accepta, non sans remord. Et l’homme lui remit, et son épée et sa dague. C’est à ce moment-là que le garde se souvint de l’arc. Mais il préféra se taire. Après tout, que pouvait bien faire un homme avec un arc mais sans traits ?

***


Quelques instants plus tard, l’on frappa à nouveau à la porte. Cette fois-ci, ce fut un autre garde qui pénétra dans le bureau après qu’il eut distinctement entendu un : « La porte est ouverte ». Refermant un livre sur lequel on pouvait lire Mémoires d’outre-tombe, le Gouverneur posa sa plume sur l’écritoire mais ne se leva point à la vue de l’homme d’un manteau vêtu. Pour le Maître d’Esgaroth, il en allait de soi. Qu’il se fût agi d’une personne ne plus haut rang que lui, Brand aurait pris cette peine, signe de respect. Mais là, et en l'occurrence, s’eût été même à l’étranger de s’incliner. Le Gouverneur ne s’y attendait pas trop. Qu’il parle lui suffisait.

- Voici l’homme, Monsieur.

- A n’en point douter, compléta Brand comme pour faire remarquer au garde la sottise de ses propos. Vous pouvez disposez.

Alors le garde sortit. Cependant, Brand n’entendit point les bruits de pas dans le couloir. Le garde était resté devant la porte du bureau. Pour quelle raison ? Avait-il peur que l’homme ne s’en prenne à son maître ? Cette marque de dévotion n’avait nulle raison d’être. D’autant plus que l’étranger n’était pas armé. Qu’à cela ne tienne. Le Gouverneur irait lui-même parler au garde… plus tard.

- Je vous offrirais volontiers une chaise mais, voyez-vous, il ne s’en trouve qu’une seule dans cette pièce et je pense que mes vieux os en ont plus besoin que vous. Bien, je vous écoute, qu’avez-vous à me dire de si important qui vous fasse faire le déplacement jusqu’en mon palais ?
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptySam 20 Oct - 12:42

L'homme sourit légèrement lorsque le garde fut congédié par le gouverneur avec une certaine ironie. Il en profita pour observer ce fameux gouverneur. Agé, mais vigoureux, il se tenait assis sans la moindre gène, ce qui était parfaitement normal pour un homme de son importance recevant un homme simplement vétu sans la moindre marque de rang. Un livre était posé devant lui, une plume fraichement reposée dans l'écritoire. Il vit dans ses yeux que, contrairement à bien des chefs ou seigneurs qu'il avait connu ou plus simplement vu, il n'attendait pas de son interlocuteur qu'il s'incline face à lui, jugeant plus important de recevoir les informations qu'il pouvait porter que de recevoir un signe de respect souvent faux. D'autant plus que le voyageur n'était pas un de ses serviteurs et avaient des matières plutôt directe à priori.

Aussi lorsque le garde fut sorti l'étranger ota sa capuche et salua gravement de la tête. Non pas un signe de salut solennel à un seigneur mais bien une marque de reconnaissance, de déférence pourrait-on même dire.

Il écouta, de nouveau impassible, le maître d'Esgaroth s'exprimer. Alors laissant apparaître un nouvel éclair d'amusement dans ses yeux il répondit gravement.


"Je ne vous défendrais pas le droit de disposer du seul siège que vous avez disposé en cette pièce messire, et il se trouve que mes jambes sont loin d'être assez fatiguées pour que j'eusse à les soulager." Il n'avait jamais bien compris quel plaisir prenaient les hommes de rang à devoir lever la tête pour regarder leurs interlocuteurs. Mais sans doute était-ce pour eux un signe de maîtrise de la situation. Après tout il s'agissait de gens qui n'avaient pas à craindre constamment qu'une arme soit sorti sous leurs yeux. Il chassa toutefois ces pensées afin de reprendre.
"Il se trouve que je parcourais les terres non loin de votre cité, aux abords d'un certain bosquet que je pourrais vous indiquer, lorsque j'ai perçu les traces distinctives de personnes ne souhaitant guère se faire remarquer selon toute apparence.
Il se trouve que je n'aime guère savoir que des hommes sont cachés non loin de moi. Je suis donc aller voir discrètement ce qu'il en était.

Je pense que vous connaissez ceci."

Il plongea à ces mots une nouvelle fois sa main dans son manteau avant de la ressortir avec un nouveau morceau de tissu sanglant frappé du même insigne que précédemment devant les gardes, ainsi qu'un étrange ornement en un bois de couleur fort sombre tel qu'on en trouvait pas dans la région. Il les jeta plus qu'il ne les posa sur un coin libre du bureau.

"S'il vous faut vous éclairer je pourrais vous dire que ceci est un signe distinctif d'un clan d'hommes de l'Est assez belliqueux avec qui j'ai déjà eu affaire par le passé. Quant à cet ornement, il indique que son porteur est un éclaireur renommé qui a fait ses preuves au combat, digne de prendre les commandes d'un groupe de pillage dont le but est de recueillir des informations en avant-garde ainsi que de répandre un avant gout de terreur dans certains hameaux peu gardés. Pour commencer bien sûr.

Malheureusement il se trouve aussi que je ne suis pas un serviteur de l'Ouest ni du Rhovannion. Je ne parcours pas la Terre du Milieu en quête de charité parmi les habitants pour survivre si vous voyez ce que je veux dire..."


Il laissa ses paroles en suspens laissant clairement sous entendre qu'il n'avait pas tout dit, ce qui n'était pas difficile à deviner. Son regard était planté sans gène dans celui du gouverneur, intense sans être agressif, attendant la réaction de son interlocuteur. Il semblait sûr de lui, plein de la tranquillité d'un homme qui a vu maintes fois la mort droit dans les yeux et qui en a gagné un surcroit d'assurance.
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyLun 22 Oct - 15:49

Lorsqu'il abaissa sa capuche et qu'il inclina légèrement la tête, Brand se dit aussitôt que l'homme se trouvant en face de lui avait indubitablement un côté convaincu. Et cela ne se démentit pas dans ses propos. L'assurance avec laquelle parlait l'étranger devant le Gouverneur laissa penser à Brand que cet homme voulait se faire entendre. Aussi, le Maître d'Esgaroth l'écouta attentivement. Le fixant dans les yeux, il remarqua que lui aussi soutenait son regard. Cela démontrait à quel point il pouvait se montrer un tant soit peu opiniâtre dans les allégations qu'il avançait. Brand garda cette réflexion pour lui-même et laissa son hôte parler. Ainsi l'homme avait voyagé. La tenue qu'il portait ne contredisait en rien cette pensée du Gouverneur.

Puis l'étranger sortit une étoffe sur laquelle un insigne apparaissait à travers le sang séché. Le symbole ne parut pas tout de suite comme évident aux yeux du Gouverneur aussi l'étranger l'aida.


- Je vois et comprends ce que vous me dites. Mais sachez que si vous êtes venu uniquement dans le seul but de me parler des mouvements orientaux à mes frontières, j'en suis conscient. Les villages tels que vous me les dites sont gardés et sûrs. Est-ce ce que vous vouliez entendre ?

Brand venait de se montrer quelque peu acerbe à l'encontre de son interlocuteur. Il en avait conscience. C'est à ce moment qu'il repensa à son fils. Perdu. Depuis combien de temps ne l'avait-il serré dans ses bras ? Quand était-ce la dernière fois qu'il avait entendu le son de sa voix. Mort ? Il ne pouvait s'y résoudre. Un mince espoir, étroit, le tenait encore pour vivant dans son esprit. La lubie d'un fou.
Brand reprit:


- Dites-moi, pourquoi donc viendriez-vous me proposer le service de ses renseignements si ce n'est contre quelque somme d'argent ? Vous êtes un mercenaire, c'est cela ?

A son tour, le Gouverneur fixa l'étranger dans les yeux, attendant une quelconque réponse.
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyLun 22 Oct - 18:12

" Je vois et comprends ce que vous me dites. Mais sachez que si vous êtes venu uniquement dans le seul but de me parler des mouvements orientaux à mes frontières, j'en suis conscient. Les villages tels que vous me les dites sont gardés et sûrs. Est-ce ce que vous vouliez entendre ?"

Un léger sourire sardonique vint tendre les lèvres de l'étranger. Son regard ne se fit pas moqueur mais il était clair qu'il n'était pas aussi certain que les dits villages soient aussi sûrs que le pensait le gouverneur.

Mais à ce moment une courte réflexion vint légèrement et brièvement modifier les traits du gouverneur. Laissant là ses réflexions intérieures, le mercenaire, puisque c'était bien ce qu'il était, se mit furieusement à chercher en pensée un indice de la cause de cette étrange réaction.

Mais rapidement plutôt que se livrer à des suppositions hasardeuses il préfèra se concentrer sur les propos de son interlocuteur et y répondit d'un ton toujours aussi calme.


"Je suis en effet ce que l'on appelle communément un mercenaire. Je vis de la rémunération des services que j'offre. Je vois que vous avez parfaitement compris là où je voulais en venir.

Ne vous leurrez pas, je ne viens pas vous extorquer perfidement le plus d'argent possible. Simplement une juste rétribution. Car au risque de vous décevoir j'ai bien plus à vous apprendre que les simples mouvements orientaux à vos frontières. J'ai peut-être l'air d'un pouilleux sans foi ni loi, mais je sais en grandes lignes ce qu'un dirigeant connait, et en l'occurence aussi certaines choses qu'il ne connait pas.

Mes informations ont un prix car elles n'ont pas été acquises sans mal.
Il jeta un regard sur l'insigne sanglant avant d'en retirer... un quatrième de son manteau, dans le même état.
"Quant à mes services, cela ne dépendra que de votre jugement.
A vous de décider si l'un puis l'autre pourront vous être d'une quelconque utilité."


Il semblait vouloir opposer sa séreinité au ton acerbe du gouverneur. A l'évidence il était certain de posséder des informations de choix. Cependant une certaine trâce étonnante de franchise se lisait sur son visage. Pas une expression courante chez un tel homme, mais qui donnait de la vérité à ses promesses d'honnêteté...
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyJeu 25 Oct - 12:33

~ Peut-être pourrait-il ... Non, non. Il ne vaut mieux pas... ~

Brand tenta de chasser cette pensée de son esprit mais elle perdurait.

Le sourire esquissé en coin laissa le gouverneur de marbre. Quelles pouvaient bien être ses intentions ? L'étranger ne semblait pourtant pas animé par de malins desseins. Il proposait tout de même ses services. Mais à quel prix ?

Brand attendit la réponse qui ne tarda point. L'homme était bel et bien un mercenaire. Ainsi le gouverneur ne s'était pas trompé dans sa déduction. Le mercenaire avança qu'il n'avait nulle disposition à soustraire quelques pièces d'une vile manière quelconque. A cela, Brand fit mine à son tour de sourire. N'était pas né celui qui volerait le Gouverneur d'Esgaroth sous le manteau. Le mercenaire continua en précisant qu'il avait bien plus à apprendre au Maître que ce qu'il avait déjà dit.


- Vos informations on un prix ? Parlez, vous serez payez. Pensez pièces, vous aurez des pièces, déclara Brand tout en s'avançant sur son bureau, mains jointes, le regard plongé de celui de son interlocuteur essayant de déceler quelque malice. Seulement, quelle preuve ai-je de la véracité de votre bonne parole ? Dites-moi.

Lorsqu'il retira un autre insigne à peu près identique au précédent, Brand le considéra sans trop y porter d’attention. Le mercenaire voulait-il en ce geste exhiber ses talents de tueur ? Sans nul doute.

- Quant à vos services… Brand parut réfléchir. Pourquoi pas ? se dit-il avant de déclarer: Il se pourrait bien que j’aie quelque mission pour vous. Vous n’êtes pas du genre à refuser l’argent facile ? Il se trouve qu’une personne à qui je tiens est partie aux frontières d’Esgaroth il y a de cela un mois, accompagnée de quarante autres cavaliers. Un nombre suffisant d’hommes pour au moins parvenir à battre en retraite si besoin est, me direz-vous. Certes. Cependant, je pourrai enfin dormir tranquillement en sachant qu’il n’est rien arrivé à cette personne.

Brand n’avait nul besoin de préciser qu’il s’agissait de son fils, Gérion. Le mercenaire n’avait pas à le savoir. Alors, il attendit sa réponse.
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyJeu 25 Oct - 21:26

Le mercenaire observait attentivement chaque réaction du gouverneur afin d'en savoir le plus possible sur l'homme. Le sourire ne lui échappa pas, non plus que ce n'était pas un sourire naturel mais bel et bien calculé. Ainsi il voulait se montrer sûr de lui en manigances, ou du moins se pensait ainsi. Probablement la vérité pour ce que le mercenaire avait pu observer depuis le début de l'entretien.

"Seulement, quelle preuve ai-je de la véracité de votre bonne parole ? Dites-moi."

Un nouveau très léger sourire en sourdine. Mais le mercenaire se tut sentant que l'homme d'Esgaroth n'avait pas fini.
Il observa avec satisfaction que son geste avec l'insigne semblait avoir été compris. Et la reprise de la parole du gouverneur chassa tout doute qu'il aurait encore pu nourrir à ce sujet. Il ne s'était pas trompé. Le gouverneur d'Esgaroth était un homme à l'éintelligence vive et prêt à se saisir des opportunités qui pouvaient s'offrir à lui.
Cet homme, ce dirigeant, semblait cependant bien prompt à faire confiance à un mercenaire là où un autre aurait plutôt envoyé ses propres hommes... A moins que ce ne fut déjà fait et que tous aient échoué... Intéressant. Surtout que la ferveur qui se cachait derrière son ton maitrisé indiquait que la personne lui était chère.

Le mercenaire resta songeur un instant, semblant réfléchir à la proposition, une vieille habitude. Mais lorsque sa réponse vint elle ne fut pas à ce sujet, mais bien concernant en premier lieu celui qui l'avait amené jusqu'ici.


"Quelle preuve avez-vous de mon honnêteté me demandez-vous? Mais quelle preuve ais-je moi de la votre, messire le gouverneur?
Aucune assurément.
Excepté... Oui excepté peut-être votre parole... Je crains qu'il ne vous faille me retourner cette confiance si vous voulez en savoir plus. J'ai pour habitude de cotoyer certains milieux fort retords et dangereux. Aussi je ne puis me satisfaire de votre promesse de décider un prix après vous avoir livré mes informations. Proposez-moi un prix précis et formulez le par écrit, et ensuite seulement je pourrais vous délivrer mes informations."


Une nouvelle fois exigeant... Et pourtant le mercenaire bien qu'étant en place forte étrangère avait tout pouvoir sur les informations qu'il détenait, informations qui pouvaient se révéler importantes voire cruciales. Il savait de plus pertinemment qu'une fois ces informations livrées il n'aurait plus de poids dans la négociation. Ce n'était pas la première fois qu'il se trouvait dans ce cas et il avait visiblement appris des précédents.
Et il avait un autre avantage... La demande d'aide du gouverneur, ou plutôt sa proposition d'embauche pour un travail selon toute apparence important. Certes il ne représentait sans doute pas le seul atout du gouverneur mais il avait l'impression d'avoir ravivé un espoir éteint. Ainsi il pouvait être intéressant pour lui de mettre du poids sur cet aspect de la discussion.

Aussi pour souligner l'existence de ce deuxième fait l'étranger reprit-il la parole.


"Je n'ai pas de contrats me liant en cet instant. Je pourrais donc répondre en effet favorablement à votre demande...
Mais je ne suis pas idiot non plus, ou du moins je ne le pense pas. Si vous n'avez pas de nouvelles de cette fameuse personne c'est qu'aucun de vos messagers, ou des siens, n'a pu vous revenir. Epargnez-moi donc si vous le voulez bien la mention d'argent facile. Aucun argent gagné en telle situation n'est facile. J'ai suffisament vécu pour le savoir, croyez-moi."
Sa voix s'était faite intense sur les derniers mots. Et en effet le visage qui faisait face au gouverneur était une image à la fois certes d'une certaine jeunesse, mais aussi terriblement expérimenté et marqué par les épreuves. Ses traits étaient durs et nullement animés par une exaltation juvénile mais au contraire par une vigilance de faucon et une réflexion posée mais vive. Un côté calculateur froid et efficace...

Il attendit les réactions du gouverneur sans un mouvement, toute l'intensité concentrée dans les deux regards qui se faisaient face.
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyDim 11 Nov - 19:33

"L'imbécile, le cuistre fieffé ! s'inguria Brand en entendant la réponse de son interlocuteur. Comment peut-il oser ?"

Le gouverneur d'Esgaroth s'était attendu à tout mais pas cela. Qu'un étranger vienne en son palais lui délivrer quelque information précieuse et intéressante, du moins le fait-il entendre, passe. Mais qu'il impose pareilles conditions et qu'il ait par-dessus tout l'outrecuidance d'être malhonnête, cela ne peut être. Pas dans le bureau du gouverneur et en sa présence. Brand faillit se lever mais il se retint. Ses ongles s'enfoncèrent dans le cuir des accoudoirs du fauteuils et, lorsqu'il fronça les sourcils, on put discerner très nettement l'air furieux que prit sa physionomie.
Se décontractant quelque peu, et passant une main tremble dans sa barbe comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il était contrarié, Brand déclara sur un ton acerbe:


- Je crois que nous ne nous sommes pas très bien compris, son regard figé dans celui du mercenaire. Vous avez des informations à me délivrer, c'est cela ?

Sur l'acquiescement de tête du mercenaire, il continua:

- J'ai proposé de vous payer en pièces, car c'est ainsi que l'on traite avec les gens comme vous, si je ne m'abuse. Et vous, vous ne pensez qu'à mettre en doute ma parole. Je sais bien que le renard est rusé mais n'en est-il pas pour autant plus fiable que le rapace ?

Brand laissa cette dernière phrase en suspend comme s'il voulait laisser son contradicteur y méditer. La réaction que ce dernier avait eu quant à la proposition de retrouver son fils l'avait laissé de marbre. Il n'aimait pas qu'on se joue ainsi de lui aussi, prit-il comme résolution d'écouter ce que le "messager" avait à dire, puis de le congédier de pied ferme. Pour cela, Brand sortit d'un tiroir une petite bourse qu'on cordon maintenait fermée. Il la lança sur le rebord du bureau, à la manière que le mercenaire avait fait des pans de tissus frappés, et la bourse manqua de tomber par terre et se vider de son contenu.

- Une deuxième une fois le message délivré. J'espère que cette fois vous serez suffisamment intelligent pour ne pas refuser l'offre.
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MessageSujet: Re: Le bureau du Gouverneur   Le bureau du Gouverneur EmptyDim 11 Nov - 22:30

Nul trait de son visage ne tressaillit devant la colère difficilement contenue du gouverneur. On eut dit un roc de marbre humain fermement ancré dans le sol. Mais loin de se troubler son regard avait gagné en force pour soutenir celui, furieux, de son interlocuteur.
Ainsi l'homme se sentait insulté de ces précautions? Et bien soit. Qu'il soit habitué à ce qu'on se soumette timidement à lui n'était pas du ressort du mercenaire. Il avait ses méthodes et elles lui avaient sauvé la vie à maintes reprises. Il ne les changerait pas.

Toutefois sentant que la corde sur laquelle il se trouvait était étroite, il recula intérieurement sur ses décisions. Il fallait désormais manoeuvrer doucement.

Pour autant il n'était pas de caractère malléable ni sans dignité. Une flamme s'était allumée dans ses yeux lors de ce qu'il considérait comme un insulte de la part du gouverneur. Faible écho de la colère du gouverneur, elle était toutefois d'un froid glacial là où son opposée flamboyait.

Il soupesa des yeux la bourse, la jugeant convenable.

Relevant le regard, sans faire un pas en avant, il se pencha légèrement, ses traits durcis,


"Le renard cherche bien souvent à profiter et abuser du rapace qui seul va quérir sa nourriture en dépit de tous les dangers. Là où la ruse du renard va lui offrir le profit, celle du rapace lui assure sa subsistance. Là où le renard se complait dans la ruse et la fourberie, le rapace recherche l'honnêteté pour compenser les dangers qu'il affronte. Alors non elle ne vaut pas toujours mieux."

Il reprit alors une attitude plus détendue, plus calme, avant de s'exprimer de façon moins sèche.

"Je puis reconnaître que cette précaution était peut-être de trop avec vous, messire, mais l'homme non méfiant voit son cadavre dévoré par les vers avant d'avoir pu savourer une brise d'été.

Votre prix suffira. La seconde moitié je vous la laisse. Vous en aurez besoin pour secourir les hommes, les femmes et les enfants meurtris dans leur chair et leur coeur par les flèches et les épées qui ne tarderont pas à s'abattre sur eux."


Etonnante déclaration... Qui était sortie sans véritable préméditation de la part de son auteur. Il refusait une promesse de bien des jours à passer sans se soucier de pourvenir à ses besoins financiers pour le bien des hommes d'Esgaroth et des villages environnants? Que lui arrivait-il?
En vérité il ne pouvait s'empêcher de revoir passer dans sa tête la scène dont il avait été témoin, trois jours auparavant. Une femme, ses enfants, une rivière. Une joie de vivre simple et amicale. Un homme, sans doute son mari. L'innocence et le bonheur...

Pourquoi par Elendil ne pouvait-il pas détacher son esprit de cette scène? Où était passé l'homme froid, sans sentiment, pleurant sous la dureté de son visage de nombreuses morts qui avaient mutilé son coeur.


La situation présente lui revint soudain comme un coup de fouet. Il tressaillit légèrement avant de rassembler toute son attention sur le gouverneur. Il serait temps d'y penser plus tard. Quand le moment serait venu.

Il rassembla rapidement ses pensées avant de se lancer dans son exposé.


"Il y a deux jours j'ai repéré croisant ma route les traces d'un groupe rudement bien organisé. Un groupe formé pour la guerre sans aucun doute possible. Ce qui m'a paru étrange c'est que les auteurs de ces traces avaient tout fait pour dissimuler leur passage. Enfin pour tenter de dissimuler leur passage.

Je les ai suivi et les ai rattrapé dans un épais et large bosquet.
Il désigna du menton l'insigne qui gisait sur la table."Je suppose que vous devinez leur identité. Ils étaient une dizaine. J'en ai abattu la moitié un par un. Avec la tombée de la nuit, en profitant de bref moments où ils s'écartaient du groupe. D'où les insignes. Les autres sont tombés plus tard je vous épargne les détails.

Mais auparavant je les avais longuement espionné. Ces hommes faisaient parti de l'avant garde d'un groupe de pillards d'un certain clan d'easterlings. En vérité ils représentaient deux clans importants parmi leur peuple. Cela je le sais pour avoir parcouru et combattu dans ces landes. Ces deux clans sont particulièrement agressifs et n'aiment guère les hommes de l'ouest.
Je vous passerais les détails de ce que j'ai surpris, mais une chose est sûre : ils se préparent à attaquer vos villages et vos terres. Et ce ne sont pas de simples bandits mais une armée organisée. Une armée non compacte mais répartie en multiples petits groupes de pillards. Ils vont se répandre discrètement et rapidement dans votre pays, puis encercler et attaquer brutalement les villages les moins défendus. Ils seront nombreux. Les défenses habituelles des bourgs ne suffiront pas.

Ils vont répandre la panique en un rien de temps si vos hommes ne sont pas informés de la situation, si leurs plans de déplacement ne sont pas soigneusement surveillés. La panique et la destruction seront à l'oeuvre dans nombre de vos communautées. Oh certes les cités et bourgs de plus grandes importances ne seront pas touchés dans un premier temps grâce à leurs fortifications, mais vous risquez de perdre de nombreux hommes, femmes, enfants de votre peuple. Sans compter les ressources, les batiments et les récoltes qui disparaitront.

En outre il faut que vous sachiez qu'après cette phase surviendra, de façon quasi certaine, une attaque massive immédiate qui comptera sur la panique pour faire un maximum de dégats avant que vous puissiez vous organiser. Leur but est bien évidemment d'annexer votre royaume, messire Gouverneur.

Si vous le désirez je peux vous montrer sur une carte le lieu où je les ai surpris. Vous y trouverez leurs cadavres si un deuxième groupes n'est pas encore passé par là."


Il laissa une longue pause après sa tirade, laissant le gouverneur assimilier ces informations brutales.

Sans mot dire il observait calmement son interlocuteur, faisant sentir dans son regard qu'il jugeait que ces informations valaient largement le léger cout qu'elle lui avait couté, car le bénéfice qu'il pourrait en faire, que ce soit en ressource humaine, économique ou matérielle était inestimable.


"Je vous laisse seul juge de la valeur de ces informations et de leur véracité. Je n'ai rien de plus pour vous prouver l'honnêteté de certains gens de ma condition, si ce n'est en vous informant que le prix qu'ils m'auraient offert pour répandre la mort aurait sans doute été bien élevé grâce à ma connaissance du terrain. Quoique ici encore, vous n'êtes pas obligé de me croire."

Une étincelle mi-amusée mi-ironique envers lui même passa dans ses yeux.



[Ouch en v'là un pavé !]
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